Golden State enfonce les Nets : quatrième défaite de suite pour Brooklyn, cette fois c’est Klay Thompson qui a enfilé le costume de l’assassin
Le 30 janv. 2022 à 07:49 par Giovanni Marriette
Il y avait une (petite) odeur de 2016 cette nuit au Chase Center, pour ce choc entre les Warriors et les Nets, ce choc qui opposait les Splash Brothers de Golden State – amputés une fois de plus de Draymond Green – à une équipe des Nets drivée par un Kyrie Irving en pleine forme mais abandonné par les deux autres membres du Big Three des Nets. Un Kyrie tombé les armes à la main, et des Nets qui enchainent une… quatrième défaite de suite.
Les stats maison de ce choc entre killers c’est juste ici
Quand Kyrie Irving a planté cet énorme tir du parking à 45 degrés, avec quatre mains dans la tronche et neuf secondes à jouer, des flashs de 2016 nous ont évidemment ébloui. Pour les comparaisons avec le Cavs – Warriors de jadis on en restera là, si ce n’est un Klay Thompson chirurgical dans le money time, mais disons que quelques étoiles ont brillé cette nuit dans le ciel de San Francisco. Un match un peu biaisé en apparence, notamment lorsque l’on a appris que James Harden serait absent à cause d’une blessure à la main et d’un nouveau partenariat avec les sacs poubelles Albal, mais un match qui aura finalement tenu toutes ses promesses en nous tenant en haleine de la minute 1 à la minute 48, enfin presque.
Presque ? Presque oui, car en milieu de troisième quart-temps la profondeur du roster de Steve Kerr commençait à tabasser celle de Steve Nash, car après deux quarts-temps et demi Stephen Curry et Klay Thompson peinaient à trouver la mire maiiiiiis Andrew Wiggins mettait une fois de plus certaines choses au point et Otto Porter Jr. jouait encore une fois à merveille son rôle de facteur X sosie de Wilt Chamberlain. Un écart qui monte à quasiment 20 points, c’est pas “le fameux troisième quart des Warriors” mais plutôt les Nets qui suffoquent, et heureusement pour Brooklyn et pour le scénario du match un certain… Kyrie Irving sort de sa boîte et participe grandement à refaire l’écart et à nous teaser un dernier quart-temps équilibré. Par le dribble ou par le tir Kyrie fait tout, il le fait bien car il le fait à sa façon, LaMarcus Aldridge fait également valoir son expérience et à dix minutes du terme et alors que le Heat et les Raptors entament leur douzième prolongation environ… Stephen Curry se réveille après une incroyable sieste de deux heures. Quelques bombinettes estampillées Splash, les Dubs qui gardent un lead timide face à un Kyrie qui commence à fatiguer mais qui lâche clairement son meilleur match de la saison, Patty Mills qui seconde bien l’artiste.
A cinq minutes de la fin du match le score est de 93 partout en hommage à Fianso Bruno Lopez, Jordan Poole envoie Blake Griffin sur Uranus avec une belle feinte, Curry score de loin, le King des Aborigènes lui répond dans la foulée mais Klay Thompson enchaine cinq points consécutifs et monte en pression. Kyrie Irving et Patty Mills font le boulot sur la ligne et ne veulent pas abdiquer mais à douze secondes du buzzer et +1 Warriors c’est l’heure de L’ACTION DU MATCH messieurs dames. Écran de Klay Thompson pour Stephen Curry, qui lâche une passe à son grand copain, lequel balance un énorme dagger de huit mètres pour donner quatre points d’avance aux champions… d’il y a longtemps. Kyrie aura beau planter un ÉNORME tir quelques secondes plus tard, les Dubs ont fait le plus dur, les refs mettent la cerise sur le gâteau de la victoire en sanctionnant Kyrie d’une faute sévère sur une remise en jeu, et au final les deux Splashous terminent le taf sur la ligne et se partagent les 17 derniers points des Warriors sur ce match.
Des Nets un peu court et les circonstances de cette défaite sont atténuantes, mais ça fait tout de même quatre revers de suite pour une équipe désormais… sixième à l’Est derrière le Heat, les Bulls, les Cavs, les Bucks et les Sixers. Pour Golden State tout va bene, les deux snipers maison cumulent un 5/18 du parking mais restent clutchs, en attendant le retour de l’homme le plus capable au monde de les transformer en attaquants injouables. Deux salles, deux ambiances, deux bilans.