Il y a trop de love entre DeMar DeRozan et Gregg Popovich : “Il m’a permis de devenir le joueur que je suis aujourd’hui”
Le 29 janv. 2022 à 10:54 par Nicolas Meichel
De retour à San Antonio cette nuit, DeMar DeRozan a pu revoir ses anciens copains des Spurs, chez qui il a passé ses trois dernières saisons. Alors malgré la défaite, l’arrière des Bulls avait quand même le sourire à la fin du match. Une fin de match où il a serré Gregg Popovich très fort dans ses bras.
L’ère DeMar DeRozan aux Spurs ne restera pas forcément dans la mémoire des fans texans, mais ça restera une étape importante dans la carrière du bonhomme. Malgré les hauts et les bas, malgré la difficulté qui a accompagné son arrivée à San Antonio après tant d’années chez les Raptors, DeMar a énormément appris sous les ordres de Gregg Popovich et a surtout étendu son jeu pour devenir le joueur qu’il est aujourd’hui à Chicago. C’est-à-dire un candidat MVP, tout simplement. 26 points – 5 rebonds – 5 passes de moyenne, une excellente intégration chez les Bulls de Zach LaVine, tout ça pour aider les Taureaux à prendre place juste derrière le Heat au sommet de la Conférence Est.
“Il a fait ressortir beaucoup de choses en moi, des choses que je ne pensais même pas avoir. Je dois vraiment lui donner du crédit parce qu’il a pris cette position dès mon premier jour à San Antonio, et cela m’a énormément aidé pour devenir le joueur que je suis aujourd’hui.”
– DeMar DeRozan, via NBC Sports Chicago
C’est à San Antonio que DeMar DeRozan a lâché ses trois meilleures saisons NBA à la passe (6,2 puis 5,6 et enfin 6,9 assists par match). C’est à San Antonio qu’il est devenu un meilleur playmaker, Pop n’hésitant pas à le responsabiliser sur cet aspect. C’est à San Antonio qu’il a vraiment appris à devenir plus qu’un scoreur, en particulier lors de sa dernière année où il était entouré de jeunots. DMDR a toujours eu des qualités qui dépassaient le simple fait de mettre le gros ballon orange dans le panier, mais encore fallait-il les mettre en lumière et les développer.
“J’ai appris qu’il était un sacré passeur. Je n’avais pas conscience de ça, du degré auquel il possédait ce skill. […] Je n’ai pas pris de gants avec lui. Je l’ai traité comme n’importe quel autre gars ici, en disant ce qu’il faisait bien, ce qu’il faisait mal, et les choses sur lesquelles il fallait travailler. C’est un bon gars, et il voulait progresser, et c’est ce qu’il a fait.”
Du Gregg Popovich dans le texte, lui qui a également rendu hommage à DeMar pour la personne qu’il est sur comme en dehors du terrain. “C’est l’un de mes gars préférés, il est surhumain sur tous les aspects” a notamment balancé Pop. Pas rien quand même. Et quelque part, le légendaire coach des Spurs doit être bien content de voir DeRozan s’éclater chez les Bulls cette saison. Quand il évolue aux côtés de Lonzo Ball, Alex Caruso et Zach LaVine, DMDR n’a pas forcément besoin d’activer ses talents de playmaker comme ce fut le cas chez les Spurs. Il est surtout le closer, celui à qui on donne la balle en isolation quand il faut absolument planter un panier, celui qui fait des dingueries à mi-distance et qui brise le cœur des adversaires dans le money time. Mais quand le besoin s’en fait sentir, DeRozan a désormais toutes les capacités pour se mettre en mode all-around, et il le prouve actuellement. Cette nuit à San Antonio, DeMar a terminé avec 32 points, 6 rebonds et 8 passes décisives. Sur les douze dernières rencontres, où LaVine était absent à six reprises (match de Golden State inclus) et où Lonzo Ball et Alex Caruso n’ont pratiquement pas joué, DMDR tourne à quasiment 6 assists de moyenne avec plus de 25 points. Clairement, Gregg Popovich n’y est pas pour rien. Même si les deux sont désormais séparés par plus de 1 700 kilomètres.
Il y a trop de love entre DeMar DeRozan et Gregg Popovich. Si le succès collectif n’a pas vraiment été au rendez-vous lors de leurs trois années de collaboration (une qualification en Playoffs, aucune série gagnée), une belle relation s’est construite, relation faisant de DMDR un joueur de basket désormais plus évolué. Et aujourd’hui, ce sont les fans des Bulls rigolent.
Source texte : NBC Sports Chicago