Saddiq Bey crucifie les Spurs : gagner avec son équipe D c’est possible, gagner quand on est les Pistons c’est possible aussi

Le 02 janv. 2022 à 07:37 par Giovanni Marriette

Saddiq Bey 2 janvier 2021
Source image : NBA League Pass

Un match qui fera partie de la longue liste de ces matchs… bizarres, disputés sans l’essentiel de ses meilleurs joueurs, restés sur le carreau en raison du protocole COVID, officieux MVP (de merde) de cette saison 2021-22. Pistons vs Spurs, d’un côté une grosse dizaine d’absents pour la pire équipe de la Ligue cette saison, de l’autre le duo – notamment – Dejounte Murray / Lonnie Walker IV condamné lui à la quarantaine covidale, et donc un match que l’on avait pas forcément surligné en rouge sur notre agenda TrashTalk. On aurait bien du.

Les stats maison de ce drôle de match c’est juste ici

Une victoire en dix-neuf matchs. Une victoire. Dix-huit défaites. On ne reviendra pas sur l’exploit réalisé le 20 décembre dernier par le Heat qui avait offert à Detroit son unique victoire en plus de quarante jours de compétition, mais disons que celle-là, cette nuit face aux Spurs et après cinq minutes de rab… bah elle doit faire du bien au moral. Le moral de Pistons meurtris par les défaites autant que les absences, puisque ce soir Jerami Grant (ligaments), Cade Cunningham (reprise), Kelly Olynyk (genou), Frank Jackson (cheville), Killian Hayes, Isaiah Stewart, Saben Lee, Rodney McGruder, Trey Lyles, Cory Joseph et Josh Jackson (protocole COVID), Eminem (extinction de voix) et Ben Wallace (vieux) étaient une fois de plus absents, laissant le staff des Pistons dans l’obligation d’envoyer au front… tous les habitants du Michigan disponibles c’est à dire pas beaucoup.

Les héros du jour ? Les mêmes que depuis quelques soirs, à une différence près que cette fois-ci les efforts furent validés par une victoire, car les miracles existent même sept jours après Noël. Hamidou Diallo tout d’abord, rayonnant depuis trois matchs et affublé d’un masque qui n’est pas sans rappeler une autre idole passée par Detroit quelques années auparavant, un Hamidou Diallo auteur cette nuit face à San Antonio d’un troisième très gros match consécutif avec 34 points, 14 rebonds et 5 steals, code-barre magnifié par une envie de vaincre contagieuse auprès des plus jeunes car, oui, dans cette équipe des Pistons l’ami doux est un vétéran ou presque. Hamidou Diallo puis… Luka Garza, crack universitaire annoncé un peu soft pour 2021 mais qui montre finalement – depuis le début de saison, à son rythme, qu’il peut déjà performer dans les bons soirs, des deux côtés du terrain. Un deuxième match à 20 pions cette semaine pour le patapouf, dans une soirée victorieuse cette fois-ci, et donc le rôle assez original de troisième homme d’un Big Three dont fait partie pour finir… Saddiq Bey.

Saddiq ? Sophomore déjà responsabilisé en année 1 et véritable leader d’attaque de son équipe de bras cassés depuis un mois, car en parlant de bras le sien est quand même plutôt bien armé. La tâche dans les cheveux pour le reconnaitre de loin quand l’écran est scindé, une palette physique intéressante qui lui permet d’être bien plus qu’ simple shooteur, et cette nuit 18 nouveaux pions (et 17 rebonds !), 18 avant d’enfiler les trois derniers à moins de deux secondes du buzzer, planqué dans un corner et sur la tronche de Keldon Johnson et d’un Jakob Poeltl petipontisé, ficelle qui offrira la victoire à ses jeunes copains puisque Keldon Johnson manquera le braquage quelques secondes plus tard. Explosion de joie, Cristalline Shower en interview et sourires de sortie, ça fait du bien à voir et ça doit leur faire du bien à eux aussi, car la saison 2021-22 est longue dans le Michigan et les occasions d’être heureux ne sont pas légion.

SADDIQ BEY FOR THE WIN !!!

(Le petit pont 😭😭😭)pic.twitter.com/Fb1Od8GXbm

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 2, 2022

Gregg Popovich a perdu une occasion de plus d’avancer encore un peu vers son record all-time, les Pistons ne révolutionneront rien du tout avec cette victoire, mais les soldats appelés en renfort ont fait le taf et méritent ainsi cette pause fraîcheur sur l’autoroute de la morosité. Saddiq Bey for the win ! 


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