Coup d’œil sur le joli roster des Sixers pour la Summer League 2016 : l’œuvre est signée Sam Hinkie, à l’époque où le Process se trustait bien

Le 17 nov. 2021 à 18:09 par Arthur Baudin

Summer League Sixers

Trust the process, en étiez-vous ? Véritable architecte de la formule Philly de ces dernières années, Sam Hinkie avait un don pour sentir les grands joueurs en devenir. Preuve en est, le roster des Sixers pour la Summer League 2016 avec bon nombre de marmots, devenus de chouettes références dans la Grande Ligue. On se fait couler un truc et on regarde ça.

Un mercredi à 17h16, on tape une grande flemme de se refaire tous les rosters de l’histoire de la Summer League. Une chose est sûre, celui composé par Sam Hinkie et ses sbires à l’été 2016 doit être l’un des plus talentueux ayant foulé les parquets estivaux de Las Vegas. Le premier choix de la Draft 2016, Ben Simmons, est accompagné sur son backcourt par Alex Caruso, non drafté et fraîchement repêché par Philly. On a aussi Jerami Grant, sélectionné en trente-neuvième choix de la Draft 2014 par les Sixers et en lequel Sam Hinkie a toujours vu un grand potentiel. La saison dernière n’a fait que confirmer les croyances du General Manager de l’époque, qui doit aujourd’hui être l’un des trente-trois cainris à mater les Pistons. Et que dire de la raquette Christian Wood – Richaun Holmes. Le premier, non drafté en 2015 et ainsi signataire d’un petit contrat à Philly, a changé de dimension l’an passé en posant 21 pions et 10 rebonds de moyenne sous l’uniforme des Rockets. Le second quant à lui, performe depuis maintenant trois saisons à Sacramento et continue de prendre du volume dans la peinture californienne. Le big men des Kings avait été choisi en trente-septième position de la Draft 2015, une magnifique inspiration devenue banalité dans le boulot de Sam Hinkie.

« C’est le gars qui m’a drafté et il s’est assuré de tout mettre en œuvre pour que je sois à nouveau en bonne santé. Et je suis en pleine santé. J’ai le sentiment qu’il a en gros perdu son job à cause de moi, parce que j’ai manqué deux saisons. Donc je pense que je lui dois beaucoup, oui. » – Joel Embiid, à propos de Sam Hinkie

Sam Hinkies ball knowledge was unprecedented pic.twitter.com/NQfopJuupP

— hold dat (@mightbe__simba) November 16, 2021

Et c’est pas fini ! En plus des précédents blazes, T.J. McConnell et Timothée Luwawu-Cabarrot ont complété le banc de Philly pour cette Summer League 2016. Une édition lors de laquelle, malgré cet effectif rocambolesque, les Sixers ont complètement déjoué en perdant 4 matchs sur 6. Dans l’ordre, Christian Wood (13), Ben Simmons (12,2) et Nik Stauskas (11) ont terminé meilleur scoreurs de l’effectif, suivis de près par Brandon Paul (10,7) et Jerami Grant (10). Ironie du sort la plus totale, le collectif semblait trop homogène et aucun joueur n’a su prendre le lead pour ramener la coupe en Pennsylvanie. Ils sont aujourd’hui, pour la plupart, de gros peupliers dans le paysage de leur franchise. L’expression « Trust the process » lancée par Sam Hinkie prend alors tout son sens : ça allait fonctionner, il fallait juste du temps. Mais avec un bilan de 47 victoires pour 195 défaites en trois saisons, la direction de Philly a tranquillement poussé le GM vers sa propre démission. Dégager Jrue Holiday pour choper Nerlens Noel fut l’une de ses rares bêtises, par exemple. Malgré cela, on se souviendra de Sam Hinkie comme l’un des meilleurs mauvais managers de l’histoire. Peut-être même le seul à laisser un si bon souvenir, malgré le bilan sportif foireux.

C’est toujours sympa de zieuter quelques années en arrière, avec tout le recul obtenu. Raillé quand Joel Embiid et Dario Saric étaient coincés à l’infirmerie, Sam Hinkie est aujourd’hui considéré comme l’un des architectes de ce Philly new look. À juste titre ? À juste titre.


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