Guerschon Yabusele a tout tenté : big-up à ces Français de l’ombre sans qui rien n’aurait été possible

Le 07 août 2021 à 08:43 par Arthur Baudin

Guerschon Yabusele Kevin Durant 3 Team USA 7 août 2021
source image : FIBA

Qui dit courte défaite, dit gros regrets. Qui dit courte défaite contre Team USA, dit regrets intergalactiques mais prestation de grands garçons. Cette nuit, quelques noms tricolores ont bravé la tempête amerloque en tentant de s’interposer devant l’incontrôlable. Des efforts conséquents qui – même s’ils ont tapé dans le vent – forcent le respect. Débrief.

Bien qu’il fut souvent réduit aux sièges chauffants du banc des Celtics, le nom de Guerschon Yabusele est aujourd’hui évoqué plus que sérieusement lorsqu’il s’agit d’inverser le momentum d’une joute olympique. On parle d’un poste 4 au rôle clé dans cette Équipe de France puisqu’il est régulièrement missionné pour s’en aller éteindre les grosses piles offensives adverses. Ce soir encore, le Big Bear du Real Madrid est parti à la guerre. Ce soir encore, il n’a pas joué les comptables au moment de mouiller le maillot. Mais comme les Espagnols (2012) et les Serbes (2016) avant lui, Guerschon n’a pas réussi à normaliser l’indécence et a fini par rompre sous l’aisance de Kevin Durant. Il s’agirait de le comprendre, le gars défend des Ferdinand Prenom chaque week-end puis se retrouve subitement envoyé à la morgue par Vincent Collet. Le seizième choix de la Draft 2016 pourra cependant accrocher sa feuille de match sur le frigo, lui qui a compilé 13 points, 4 rebonds et 2 assists à 36% au tir dont 3/7 de loin, contre les meilleurs joueurs de la planète. Sa vieille réussite dans la peinture s’explique par les coléreux Bam Adebayo et Draymond Green qui – à défaut d’avoir muselé Rudy – savent à peu près embêter les garçons de leur taille. Mais bon, ce souci n’en fut pas vraiment un tant Guerschon a décoché les pieds dans le ciment depuis le corner. Résultat des emplettes, trois bombinettes bien grasses et dont la propreté fait zapper le score final (pas du tout).

Congratulations @jaytatum0 💪🏻 and all of @usabasketball also to @EvanFourmizz and G Yabusele for an outstanding Olympic performance

— Danny Ainge (@danielrainge) August 7, 2021

L’inévitable Guerschon a sa couronne, débusquons désormais les bannerets qui l’ont accompagné dans sa quête de hold-up. On passe un petit big up à Moustapha Fall dont l’entrée défensive en première mi-temps a fait beaucoup de bien, mais qui s’est montré trop timide sous le cercle cainri pour que l’on dissèque la manière avec laquelle il a inscrit 4 points en visant la planche. Nota bene, ses sorties olympiques furent topissimes et son gros blaze tape logiquement à la porte du Top 10 des meilleurs intérieurs all-time dont le nom commence par « Moust », termine par « ha », et qui ont habité rue Carmen à Poitiers. Un classement qui exclut malheureusement notre Timothé Luwawu-Cabarrot national, joueur que l’on adore à la rédaction car son nom prend beaucoup de place à écrire et qu’il fait croire au boss que notre papier est bien fourni alors que pas du tout. Allons bon, le benchman des Nets laisse derrière lui 11 points et 4 rebonds à 50% au tir dont 2/5 du parking, une performance dont la grandeur n’est pas lisible. Depuis le début de ces Jeux Olympiques, Timothé est sorti du banc avec la conviction que tout joueur de basket-ball pouvait être stoppé, et c’est finalement sur la dernière marche de cette compétition que Kevin Durant et Jayson Tatum lui ont donné tort. On retiendra malgré tout des appuis latéraux de feu d’un sans-grade venu d’Antibes, prêt à mordiller le short d’un adversaire dès que celui-ci filait en drive. See him en 2024, lorsqu’il fera se lever la foule de l’AccorHotels Arena après avoir demandé à Luka Doncic d’aller lui chercher une canette.

Si vous êtes millionnaire, que vous pensez qu’un humain s’achète et qu’il vous faut partir à la guerre sous peu, cet article vous a plutôt bien renseigné. Sans pour autant lâcher la masterclass de la décennie, ces quelques éclaircies dans la grisaille ont honoré le maillot bleu d’un supplément d’âme présent depuis le début du tournoi olympique. Beaucoup d’efforts,