Profil Draft 2021 : Evan Mobley, la pièce manquante d’une raquette courte sur pattes

Le 29 juil. 2021 à 15:53 par Arthur Baudin

Tiens-donc, de la lumière en juillet dans le Barclays Center ? Eh oui, cette nuit aura lieu la 75ème Draft NBA, l’heure est donc à la réalisation fantasmatique pour une nouvelle cargaison de jeunots. Beaucoup espèrent empoigner Adam Silver – ou Mark Tatum – sur l’estrade de tous les possibles. Si les agents bossent comme jamais, certains n’ont pas vraiment à user du métier pour trouver écurie à leur poulain. Présentation de ces quelques profils, très prisés.

Evan Mobley – University of South California Trojans

# Âge : 19 ans. Symboliquement né le même jour que George Mikan, connu comme ayant été le premier big man de l’histoire.

# Position : Ailier-fort – pivot. Hybride, même si les Cavaliers l’assigneraient au poste 5.

# Équipe : University of South California Trojans. Il y a eu du DeMar DeRozan, un peu de Niko Vouch et le zeston de Kevin Porter Jr. qui va bien.

# Taille : 213 centimètres. RAS.

# Poids : 95 kilos. Pas loin de celui du rédacteur, sauf que pour Evan Mobley c’est peu.

# Envergure : 223 centimètres. Plus que Booder et moins que Rudy Gobert.

# Statistiques 2020-21 : 16,4 points, 8,7 rebonds, 2,4 passes et 2,9 contres, le tout à 57,8% au tir en 33,9 minutes de moyenne.

# Comparaison : Chris Boucher x Chris Bosh.

# Prévision TrashTalk : 2 ou 3, plutôt 3 que 2.

Aussi féériques que puissent paraître certains destins, Evan Mobley n’est pas tombé amoureux du basket en rencontrant Hakeem Olajuwon dans une ruelle tamisée de New-York à 23h30. Son histoire relève purement de la génétique puisque c’est à 13 ans que le natif de San Diego s’est rendu compte… qu’il était grand. Eh oui, mesurer 1m93 alors qu’on a pas encore passé le brevet des collèges, typiquement le genre d’info qui ne laisse présager que de bonnes choses. Misma cosa pour son frère – Isaiah Mobley – avec qui Evan évoluait jusqu’à présent à University South California et qui mesure quant à lui 2m08. Certains observateurs annoncent même Isaiah sélectionné au second tour cette nuit, de quoi dresser un voile de honte au-dessus de nos familles beaucoup trop lambdas. Ils ont de qui tenir, après tout, leurs parents étant d’anciens sportifs de haut-niveau. Le papa est actuellement entraîneur adjoint de USC et encadre lui-même ses deux poulains : une véritable mafia universitaire, cette famille.

Des doutes, des incertitudes et un soupçon de quiétude. Si beaucoup aiment à gratter Evan Mobley dans leur liste de futures déceptions, c’est en partie à cause de sa personnalité introvertie et parfois… Karl-Anthony Townesque. Pour ceux qui ont regardé les matchs des Trojans cette saison – c’est à dire environ 3 de nos lecteurs – on peine à débusquer les réelles motivations de l’intérieur. Est-il conscient de ce qu’il peut réaliser en NBA ? Réussir en tant que poste 5 demande actuellement un supplément d’âme, une hustle mentality qui vous permet de convertir votre talent en performance concrète. Le physique ne suffit pas pour faire déjouer les plus gros vicelards de la planète basket, et un garçon comme Andre Drummond image parfaitement ce qu’Evan Mobley doit éviter. Pour ce qui est du reste, sa longueur, son athlétisme et sa vision du jeu garantissent à minima une production statistique convenable. On ne s’enflamme pas, on ne balance pas non plus de comparaisons foireuses, les cainris s’en chargent pour nous.

« L’autre nuit, un scout m’a dit que Mobley était Chris Bosh en attaque et Anthony Davis en défense. Il a le potentiel d’une superstar NBA, c’est fou. » – Chad Ford, insider ESPN

Mouai, n’oublions pas qu’un jour Adam Morrison a été comparé à Larry Bird par la régi de la Draft. Du coup, quelle équipe matcherait le mieux avec la « future superstar NBA » ? À peu près tout le monde – sauf les petits trublions de chez Bleacher Report – s’alignent sur Cleveland comme point de chute de la Mobleytte. On sait la franchise de l’Ohio en pleine reconstruction et si son secteur extérieur est déjà bien fourni en talents (Isaac Okoro, Collin Sexton, Darius Garland), la peinture manque cruellement de perspective d’avenir. Alors, pour éviter que Jarrett Allen ne crache ses poumons en jouant 67 minutes tous les deux soirs, Koby Altman serait bien inspiré de faire all-in sur les 2m13 d’Evan Mobley cette nuit. La dernière sortie d’Adrian Wojnarowski à la téloche va dans ce sens, le mentor d’ESPN confirmant qu’aucune équipe ne puisse actuellement réussir un transfert lui permettant d’intégrer le Top 4 de la Draft. Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien, que les Cavaliers sont bel et bien focalisés sur l’un des jeunes de cette cuvée. Et devinez lequel ? Sûrement lui, oui.

Mocks Draft

Bleacher Report annonce Evan Mobley en deuxième position de la Draft 2021.

The Athletic annonce Evan Mobley en troisième position de la Draft 2021.

Draftroom annonce Evan Mobley en troisième position de la Draft 2021.

Tankathon annonce Evan Mobley en troisième position de la Draft 2021.

ESPN annonce Evan Mobley en troisième position de la Draft 2021.

NBC Sports annonce Evan Mobley en troisième position de la Draft 2021.

Un peu de taille dans ce monde de snipers. Oui, Evan Mobley tombe à pic dans la reconstruction de Cavaliers qui n’ont plus qu’à le choisir pour inscrire leur Process dans une cohérence que l’on ne cherchait plus il y a encore quelques temps. Et si Houston chope la grande tige avant Cleveland ? Eh bien il faudra réfléchir vite et bien, sans pour autant lâcher un « euh, Juhann Begarin » sous la pression du temps.

Cleveland has so many reasons to be excited about Evan Mobley

A seven-footer with the real potential do to everything on both ends of the floor

Prospects like this don't enter the NBA Draft every year ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ pic.twitter.com/Nti2DXfaNP

— Tony Pesta (@Tony_Pesta) July 24, 2021


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