L’Espagne n’a pas tremblé face à l’Argentine : 81-71, des Espagnols sereins et concentrés… c’est mauvais signe pour la suite
Le 29 juil. 2021 à 17:07 par Louis Barbier
Appliqués, sérieux et bien en jambe, les Espagnols ont mené un match très sérieux de bout en bout face à l’Argentine. Ce remake de la dernière finale de la Coupe du Monde a tenu toutes ses promesses mais à la fin, c’est – encore – l’Espagne qui gagne.
A l’image d’un Facundo Campazzo qui n’a pas pu s’empêcher de déchirer son maillot en fin de match, l’Espagne a écœuré son adversaire du jour. Pourtant, les Argentins ont réalisé une entame de match intéressante avec de bonnes séquences des deux côtés du terrain mais aussi pas mal d’adresse. Alors que l’Argentine démarrait fort, la Roja avait besoin que l’un de ses leaders sorte du lot et montre la voie et évidemment, dans ces moments-là, c’est Ricky Rubio qui pointe le bout de son nez. Le MVP de la dernière Coupe du Monde avait une fois de plus l’air très facile sur le terrain, avec une gestion du tempo excellente, des passes bien senties et de très gros shoots pour maintenir l’Espagne à (seulement) 5 points derrière l’Argentine à la fin du premier quart. Avant la mi-temps, on a la sensation que l’Argentine est toujours dans le coup, avec un Laprovittola lui aussi très adroit, mais les champions du monde commencent à enchainer les stops en défense et en toute discrétion, les Espagnols infligent un sévère 20-9 à leurs adversaires avant de rentrer aux vestiaires.
Dans un match avec un rythme particulier, où les pertes de balles se sont multipliées de part et d’autre, c’est l’Espagne qui s’est finalement le mieux adapté en alternant avec excellence jeu rapide et jeu sur demi-terrain. Les Sud-Américains restent dans le coup pendant très longtemps en maintenant un écart relativement léger, mais finiront par craquer à la fin du 3ème quart. Face à une équipe espagnole tout simplement écœurante de maitrise, de sérieux et d’exécution en attaque comme en défense, difficile de résister. D’ailleurs, les vice-champions du monde, surmotivés par l’enjeu d’avoir leur destin entre leurs mains en battant leur bourreau d’il y a deux ans en Chine, n’ont pas pu cacher leur frustration en fin de match. Alors que tout restait relativement jouable au début du dernier acte, les hommes de Sergio Hernàndez ont commencé à sortir du match et perdre leurs nerfs : des possessions mal jouées avec des tirs pris bien trop rapidement, et des fautes évitables à l’image de Luca Vildoza, futur joueur des Knicks, auteur d’une faute technique pour contestation.
Au final, l’Espagne l’emporte assez tranquillement et valide son ticket pour les quarts. Les champions du monde rencontreront la Slovénie de Luka Doncic, dimanche, pour la première place de ce Groupe C. De leur côté, les Argentins devront assurer face au Japon pour espérer faire partie des meilleurs 3ème et se qualifier à leur tour pour les quarts.