Le pick numéro 1 de la Draft, quelles garanties de succès ? Coup d’œil dans le rétro pour voir ce que ça donne depuis 2000

Le 27 juil. 2021 à 19:10 par Nicolas Meichel

LeBron James
Source image : YouTube

C’est l’un des assets les plus convoités de tout l’univers NBA : le pick numéro 1 de la Draft. Chaque année, la Loterie est suivie de près car on sait que la franchise qui remporte le gros lot possède une magnifique opportunité pour rebondir, et éventuellement retrouver les hautes sphères de la Ligue sous l’impulsion d’un crack. Cependant, ce fameux first pick représente-t-il vraiment une garantie de succès ? Le concept de “franchise changer” est-il fréquent ou au contraire plutôt rare ? À deux jours d’une Draft 2021 dans laquelle Cade Cunningham devrait être choisi en number one par les Pistons, on a voulu regarder dans le rétro et se taper l’historique des premiers choix depuis 2000. Spoiler, y’a du lourd… et du moins lourd.

Avant de se lancer, voici les cinq catégories qu’on va utiliser pour classifier les picks numéro 1 de 2000 à 2020.

  • Bust
  • Déception
  • Bon joueur mais faut pas pousser
  • Star
  • Franchise changer

P.S. : concernant les stats, les récompenses et le palmarès, uniquement les années passées au sein de la franchise d’origine sont prises en compte. 

NBA Draft 2000 : Kenyon Martin, New Jersey Nets

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 31-51
  • bilan de la franchise après son arrivée : 26-56 la première saison, 174-154 en quatre saisons
  • palmarès collectif : trois qualifications en Playoffs, deux participations aux Finales NBA
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team, une fois NBA All-Star
  • stats du bonhomme : 15,1 points (46,7% au tir), 7,6 rebonds, 2,4 passes, 1,3 interception, 1,4 contre en 283 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Mike Miller, Jamal Crawford, Hedo Turkoglu, Michael Redd

Kenyon Martin a fait partie de la belle équipe des Nets du début des années 2000. Une équipe qui a connu une ascension assez folle, passant du bas de tableau à finaliste NBA en l’espace d’une saison seulement. Entre 2001 et 2002, New Jersey a remporté 26 matchs de plus, avant de gagner la Conférence Est. Martin a participé à cette belle histoire, mais c’est évidemment l’arrivée du maestro Jason Kidd qui a tout changé. À ses côtés, Kenyon s’est régalé, profitant des caviars de J-Kidd pour enchaîner les alley-oops. Vrai athlète mais basketteur loin d’être parfait, l’intérieur a globalement apporté une contribution solide, récompensée par une participation au All-Star Game en 2004. La seule de sa carrière. Kenyon Martin a été transféré cette même année aux Nuggets contre trois choix de premier tour de draft.

Catégorie : bon joueur mais faut pas pousser

NBA Draft 2001 : Kwame Brown, Washington Wizards

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 19-63
  • bilan de la franchise après son arrivée : 37-45 la première saison, 144-184 en quatre saisons
  • palmarès collectif : une qualification en Playoffs (demi-finale de conf’)
  • palmarès individuel : /
  • stats du bonhomme : 7,7 points (45,5% au tir), 5,5 rebonds, 1,0 passe en 253 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Tyson Chandler, Pau Gasol, Jason Richardson, Shane Battier, Joe Johnson, Richard Jefferson, Zach Randolph, Gerald Wallace, Tony Parker, Gilbert Arenas

Pas besoin d’y aller par quatre chemins, Kwame Brown est considéré comme l’un des plus gros flops de l’histoire de la Draft, et aussi un symbole de ces lycéens qui se plantent en beauté après avoir fait le grand saut sans être passé par l’université. “Si vous me draftez, vous ne le regretterez pas” avait pourtant annoncé Brown avant la Draft. Michael Jordan – président des Wizards à l’époque – en fait probablement encore des cauchemars. Un Jordan qui était d’ailleurs revenu sur les parquets en 2001 pour tenter de ramener Washington en Playoffs, mais sans succès. La franchise de la capitale a dû attendre jusqu’en 2005 pour retrouver la postseason, et c’était notamment grâce à un joueur sélectionné la même année que Kwame : l’Agent Zéro Gilbert Arenas. En 2005, Brown a été envoyé aux Lakers, où il jouera le rôle de lieutenant de Kobe Bryant (ou pas).

Catégorie : bust

NBA Draft 2002 : Yao Ming, Houston Rockets

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 28-54
  • bilan de la franchise après son arrivée : 43-39 la première saison, 333-241 en sept saisons (jusqu’en 2009)
  • palmarès collectif : cinq qualifications en Playoffs (une demi-finale de conf’)
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team, All-Star à huit reprises, All-NBA Second Team deux fois, All-NBA Third Team trois fois
  • stats du bonhomme : 19,0 points (52,4% au tir), 9,2 rebonds, 1,6 passe, 1,9 contre en 486 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Amar’e Stoudemire, Caron Butler, Tayshaun Prince, Carlos Boozer

L’immense Yao Ming. Symbole de l’expansion de la NBA sur le marché chinois, le pivot de 2m29 est devenu plus qu’un simple basketteur. Sur les parquets, il a réalisé une belle carrière sous le maillot des Rockets avec notamment huit participations au All-Star Game (bien aidé par les fans chinois, faut l’avouer), sans pour autant devenir la force dévastatrice que certains pouvaient imaginer. On parlait quand même d’un spécimen qui devait concurrencer le gros Shaq avant de prendre le costume de pivot numéro un de la Grande Ligue. Souvent limité par les blessures, Yao n’a donc pas pu maximiser son potentiel et les Fusées n’ont jamais atteint les étoiles, même quand Tracy McGrady était dans le backcourt. Cependant, pour l’ensemble de son œuvre, il a été intronisé au Hall of Fame en 2016.

Catégorie : star

NBA Draft 2003 : LeBron James, Cleveland Cavaliers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 17-65
  • bilan de la franchise après son arrivée : 35-47 la première saison, 560-342 en onze saisons au total
  • palmarès collectif : neuf qualifications en Playoffs, cinq Finales NBA, un titre NBA
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année, deux fois dans la All-Defensive First Team, deux fois dans la All-NBA Second Team, huit fois dans la All-NBA First Team, dix fois NBA All-Star, deux titres de MVP, une fois MVP des Finales
  • stats du bonhomme : 27,8 points (47,5% au tir), 7,0 rebonds, 7,0 passes, 1,7 interception entre 2003 et 2010, 26,1 points (51,8% au tir), 7,8 rebonds, 8,3 passes, 1,3 interception entre 2014 et 2018, 1 016 matchs au total
  • quelques joueurs sélectionnés après : Carmelo Anthony, Chris Bosh, Dwyane Wade

Bon, pas besoin de le présenter, on connaît tous le parcours du King. S’il y a bien un joueur qui définit le terme “franchise changer”, c’est LeBron James. À Cleveland, il y aura pour toujours un avant et un après LeBron. S’il a fallu attendre 2016 pour voir James emmener les Cavs au sommet de planète NBA aux côtés de Kyrie Irving et Kevin Love, le kid d’Akron a eu un impact immédiat sur une franchise moribonde qui a ensuite connu ses meilleures années grâce au phénomène local. Jamais la franchise de l’Ohio n’avait atteint le stade des Finales NBA avant LeBron. C’était presque devenu une habitude avec lui lors du deuxième passage du King après son escapade à Miami. Le titre remporté face aux Warriors version 73 victoires reste un souvenir inoubliable à Cleveland, qui a tellement souffert sportivement pendant plusieurs décennies.

Catégorie : franchise changer

NBA Draft 2004 : Dwight Howard, Orlando Magic

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 21-61
  • bilan de la franchise après son arrivée : 36-46 la première saison, 371-269 en huit saisons
  • palmarès collectif : six qualifications en Playoffs, une Finale NBA
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team, une fois dans la All-Defensive Second Team, quatre fois dans la All-Defensive First Team, trois fois Défenseur de l’Année, une fois dans la All-NBA Third Team, cinq fois dans la All-NBA First Team, six fois All-Star
  • stats du bonhomme : 18,4 points (57,7% au tir), 13,0 rebonds, 1,5 passe, 1,0 interception, 2,2 contres en 621 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Luol Deng, Andre Iguodala, Al Jefferson

Drafté en 2004 par Orlando après les années Tracy McGrady, Dwight Howard est devenu le Superman du Magic, la pierre angulaire de la franchise floridienne. Grâce à sa grosse présence défensive et ses qualités athlétiques de folie, Howard a effectivement porté Orlando sur ses larges épaules pendant plusieurs années, et le coach Stan Van Gundy a su bien construire autour de lui pour faire du Magic un poids lourd de l’Est. Pour la première fois depuis les années Shaquille O’Neal – Penny Hardaway, Orlando a goûté aux Finales NBA en 2009, une finale perdue face aux Lakers de Kobe Bryant et Pau Gasol. Howard et les Floridiens ne retrouveront cependant plus jamais ce stade de la compétition, et le divorce sera douloureux en 2012.

Catégorie : star

NBA Draft 2005 : Andrew Bogut, Milwaukee Bucks

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 30-52
  • bilan de la franchise après son arrivée : 40-42 la première saison, 209-283 en six saisons (jusqu’en 2011)
  • palmarès collectif : deux qualifications en Playoffs
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team, All-NBA Third Team
  • stats du bonhomme : 12,7 points (52,2% au tir), 9,3 rebonds, 2,3 passes, 1,6 contre en 408 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Deron Williams, Chris Paul, David Lee

Andrew Bogut est probablement plus connu pour sa contribution chez les Warriors, avec qui il a remporté le titre NBA en 2015. Mais avant d’évoluer dans la Baie, où le pivot australien a été hyper précieux à travers sa défense et ses qualités de passeur, Bogut avait porté le maillot des Bucks. C’est à Milwaukee qu’il a connu ses meilleures saisons d’un point de vue stats et où il a raflé quelques petites récompenses individuelles. Rien de fou pour un premier choix de draft (il est d’ailleurs le premier Australien à être sélectionné en numéro 1), mais Andrew a tout de même apporté une belle présence intérieure aux Daims, qui ont participé à deux reprises aux Playoffs avec Bogut, dont une fois lors de sa saison rookie avec un certain Michael Redd. Lui aussi a malheureusement été ralenti par les bobos.

Catégorie : bon joueur mais faut pas pousser

NBA Draft 2006 : Andrea Bargnani, Toronto Raptors

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 27-55
  • bilan de la franchise après son arrivée : 47-35 la première saison, 240-318 en sept saisons
  • palmarès collectif : deux qualifications en Playoffs
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team
  • stats du bonhomme : 15,2 points (43,7% au tir, 36,1% à 3-points), 4,8 rebonds, 1,3 passe en 433 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : LaMarcus Aldridge, Brandon Roy, Rudy Gay, Rajon Rondo, Kyle Lowry, Paul Millsap

Il était considéré comme le nouveau Dirk Nowitzki pour son talent offensif et sa capacité à tirer de loin. Aujourd’hui, mettre Andrea Bargnani et Dirk dans la même phrase relève du blasphème. S’il a eu quelques années productives en NBA, avec notamment une saison à plus de 21 points de moyenne, l’Italien n’aura pas laissé un grand souvenir aux Raptors. Pire, sa défense et son incapacité à peser dans les raquettes provoquent toujours des cauchemars chez les fans de Toronto. Si pour certains, un duo Chris Bosh – Andrea Bargnani écraserait la NBA aujourd’hui (coucou David West), à l’époque c’était pas le même délire. Deux petites participations en Playoffs, rien de plus.

Catégorie : déception

Andrea Bargnani

NBA Draft 2007 : Greg Oden, Portland Trail Blazers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 32-50
  • bilan de la franchise après son arrivée : 54-28 en 2008-09 (saison blanche en 2007-08), 221-173 en cinq saisons (seulement deux saisons jouées)
  • palmarès collectif : trois qualifications en Playoffs
  • palmarès individuel : /
  • stats du bonhomme : 9,4 points (57,7% au tir), 7,3 rebonds, 1,4 contre en 82 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Kevin Durant (on s’arrête là sinon c’est la déprime pour les fans de Portland)

En 1984, les Blazers avaient préféré prendre Sam Bowie au lieu de Michael Jordan. 23 ans plus tard, Portland a choisi Greg Oden au lieu de Kevin Durant. Désolé de remettre le couteau dans la plaie mais on parle là de deux bourdes all-time dans l’histoire de la Draft NBA. Bon, faut se remettre dans le contexte de l’époque hein. En 2007, Oden était considéré comme le futur grand pivot de la Ligue, celui qui devait dominer les raquettes des deux côtés du terrain. Malgré la présence de Kevin Durant dans la même cuvée, Greg était considéré comme le prospect numéro 1. La suite ? Elle est terrible. Des grosses blessures, des saisons blanches qui s’enchaînent, avec dans le même temps un KD qui explose. Les Blazers étaient devenus compétitifs lors des années Oden, mais ce n’était pas grâce à lui. C’était surtout grâce au duo Brandon Roy – LaMarcus Aldridge.

Catégorie : bust

NBA Draft 2008 : Derrick Rose, Chicago Bulls

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 33-49
  • bilan de la franchise après son arrivée : 41-41 la première saison, 379-261 en huit saisons (dont une saison blanche)
  • palmarès collectif : sept qualifications en Playoffs (une finale de Conférence Est)
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année, une fois dans la All-NBA First Team, All-Star à trois reprises, une fois MVP
  • stats du bonhomme : 19,7 points (44,8% au tir), 3,7 rebonds, 6,2 passes en 406 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Russell Westbrook, Kevin Love, DeAndre Jordan, Goran Dragic

Il avait tout du “franchise changer”, il avait tout pour devenir le nouveau héros de Chicago après Michael Jordan. Et pendant quelques années, il l’était. Drafté en 2008, Derrick Rose a connu une ascension fulgurante. Rookie de l’Année en 2009, All-Star pour la première fois en 2010, plus jeune MVP de l’histoire en 2011, tout ça avec des Bulls qui retrouvent les sommets de la Conférence Est. Avec ses qualités athlétiques venues de Pluton, le kid des quartiers de Chicago représentait tout simplement le présent et le futur de la NBA. Et puis son genou a lâché lors d’un match de Playoffs en 2012. Il ne sera plus jamais le même malgré quelques fulgurances par-ci par-là, et les Taureaux ne pourront plus vraiment se mêler à la course au titre. En 2016, après une fin un peu houleuse avec les Bulls, D-Rose est transféré chez les Knicks.

Catégorie : franchise changer brisé dans son élan

Derrick Rose

NBA Draft 2009 : Blake Griffin, Los Angeles Clippers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 19-63
  • bilan de la franchise après son arrivée : 32-50 en 2010-11 (saison blanche en 2009-10), 374-266 en huit saisons (jusqu’en 2017)
  • palmarès collectif : six qualifications en Playoffs (trois demi-finales de conf’)
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année, une fois dans la All-NBA Third Team, trois fois dans la All-NBA Second Team, cinq fois All-Star
  • stats du bonhomme : 21,6 points (51,2% au tir), 9,3 rebonds, 4,2 passes, 1,0 interception en 504 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : James Harden, Stephen Curry, DeMar DeRozan, Jrue Holiday

Pendant des années et des années, les Clippers étaient considérés comme une franchise moisie. Et puis Blake Griffin est venu pour transformer l’autre équipe de Los Angeles en showtime des temps modernes, avec Chris Paul et DeAndre Jordan à ses côtés. Lob City, c’était un mouvement, et Blake en était le symbole. À la seconde où il a posé un orteil sur les parquets NBA, Blakounet est devenu une véritable attraction à Hollywood à travers ses énormes qualités athlétiques mais aussi ses qualités de basketteur. Ses tomars et ses posters ont alimenté les highlights pendant des années et après l’arrivée de CP3, les Clippers ont enchaîné les saisons solides à plus de 50 victoires. Seul problème, jamais Griffin et les siens n’ont réussi à franchir le cap des demi-finales de Conférence Ouest…

Catégorie : star

NBA Draft 2010 : John Wall, Washington Wizards

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 26-56
  • bilan de la franchise après son arrivée : 23-59 la première saison, 327-395 en neuf saisons (jusqu’en 2019)
  • palmarès collectif : quatre qualifications en Playoffs (trois demi-finales de conf’)
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team, une fois NBA All-Defensive Second Team, une fois All-NBA Third Team, cinq fois All-Star
  • stats du bonhomme : 19,0 points (43,3% au tir), 4,3 rebonds, 9,2 passes, 1,7 interception en 573 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : DeMarcus Cousins, Gordon Hayward, Paul George

Ahhh Jean Mur. Premier choix de la Draft 2010, John Wall a aidé les Wizards à devenir une équipe solide et dangereuse de la Conférence Est au cours de la dernière décennie. Son duo avec Bradley Beal sur le backcourt a fait quelques dégâts, et Wall a gagné sa place parmi les meilleurs meneurs de la NBA. Également très impliqué dans la communauté de D.C., son transfert à l’intersaison 2020 contre Russell Westbrook a – mine de rien – sonné la fin d’une époque. Une époque avec des hauts et des bas, mais tout de même quatre qualifications en Playoffs au total, ce qui compte pour une franchise rarement sur le devant de la scène. Cependant, malgré les exploits de leur dragster, les Sorciers n’ont jamais réussi à atteindre le stade des Finales de Conférence Est.

Catégorie : star

NBA Draft 2011 : Kyrie Irving, Cleveland Cavaliers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 19-63
  • bilan de la franchise après son arrivée : 21-45 la première saison, 239-237 en six saisons
  • palmarès collectif : trois Finales NBA, un titre NBA
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année, une fois dans la All-NBA Third Team, quatre fois All-Star
  • stats du bonhomme : 21,6 points (45,7% au tir, 38,3% à 3-points), 3,4 rebonds, 5,5 passes, 1,3 interception en 381 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Kemba Walker, Klay Thompson, Kawhi Leonard, Nikola Vucevic, Jimmy Butler

Après le départ de LeBron James en 2010, les Cavaliers sont tombés dans les bas-fonds de l’Est mais ont réussi à récupérer Kyrie Irving, véritable magicien de la balle orange et scoreur naturel. Très vite, Uncle Drew a montré à la planète basket qu’il avait du talent plein les mains, mais les Cavs ont dû attendre le retour du King en 2014 pour redécoller. À ses côtés, Kyrie a fait du Kyrie, et a prouvé sur la plus belle des scènes qu’il était fait pour les grands moments. Son shoot sur la tronche de Stephen Curry dans les derniers instants du Game 7 des Finales 2016 fait partie du Hall of Fame de Cleveland, et même si l’histoire ne s’est pas très bien terminée, les Cavs n’auraient pas de bannière sans lui aujourd’hui. En 2017, Irving s’est finalement fait transférer à Boston, lui qui voulait sortir de l’ombre de LeBron.

Catégorie : star

NBA Draft 2012 : Anthony Davis, New Orleans Hornets/Pelicans

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 21-45
  • bilan de la franchise après son arrivée : 27-55 la première saison, 251-323 en sept saisons
  • palmarès collectif : deux qualifications en Playoffs (une demi-finale de conf’)
  • palmarès individuel : NBA All-Rookie First Team, deux fois NBA All-Defensive Second Team, une fois NBA All-Defensive Team, trois fois All-NBA First Team, six fois All-Star
  • stats du bonhomme : 23,7 points (51,7% au tir), 10,5 rebonds, 2,1 passes, 1,4 interception, 2,4 contres en 466 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Bradley Beal, Damian Lillard, Andre Drummond, Draymond Green, Khris Middleton

Anthony Davis a très bien repris le flambeau de Chris Paul à la Nouvelle-Orléans mais malgré ses immenses exploits, les Hornets/Pelicans n’ont jamais vraiment réussi à s’envoler. Deux petites qualifications en Playoffs au sein du Wild Wild West, sans plus. Des deux côtés du terrain, le monosourcil s’est pourtant imposé comme un véritable monstre des parquets. Le souci, c’est qu’on ne peut pas dire qu’il ait été particulièrement bien entouré, et puis le bonhomme a aussi connu des petits pépins physiques au cours de sa carrière à NOLA. Finalement envoyé aux Lakers à l’été 2019 après d’innombrables rumeurs, Davis a quitté le Bayou par la petite porte, mais a prouvé avec LeBron James à quel point il pouvait être monstrueux sur la scène des Playoffs.

Catégorie : star

Anthony Davis - Pelicans TrashTalk Fantasy League

NBA Draft 2013 : Anthony Bennett, Cleveland Cavaliers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 24-58
  • bilan de la franchise après son arrivée : 33-49 la première saison, 33-49 en une saison
  • palmarès collectif : /
  • palmarès individuel : /
  • stats du bonhomme : 4,2 points (35,6% au tir), 3,0 rebonds en 52 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Victor Oladipo, C.J. McCollum, Giannis Antetokounmpo, Rudy Gobert

Rien à signaler.

Catégorie : bust

NBA Draft 2014 : Andrew Wiggins, Minnesota Timberwolves (drafté par Cleveland)

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 40-42
  • bilan de la franchise après son arrivée : 16-66 la première saison, 159-251 en cinq saisons
  • palmarès collectif : une qualification en Playoffs
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année
  • stats du bonhomme : 19,7 points (44,1% au tir), 4,3 rebonds, 2,3 passes, 1,0 interception en 442 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Joel Embiid, Julius Randle, Zach LaVine, Nikola Jokic

Cas assez particulier ici, car Andrew Wiggins a été transféré après avoir été choisi en première position par les Cavaliers en 2014. Avec le retour à la maison de LeBron James, Cleveland a voulu recruter Kevin Love pour former un Big Three en compagnie du King et Kyrie Irving, et Wiggins a ainsi été envoyé dans le Minnesota. Considéré comme une vraie pépite à l’époque et même surnommé… Maple Jordan (looool), le Canadien possédait les qualités athlétiques pour faire du sale, mais il est assez vite rentré dans la catégorie des déceptions et des mecs bien surpayés. Dans le genre “joueur capable de faire des stats mais avec un impact proche du zéro pointé”, Wiggins est plutôt pas mal, même si on ne peut pas dire non plus qu’il ait eu la chance d’évoluer dans une franchise modèle. En février 2020, il a été transféré à Golden State, où il fait plutôt le boulot dans un rôle plus limité qui lui convient mieux. Franchise player, c’est pas pour tout le monde hein…

Catégorie : déception

NBA Draft 2015 : Karl-Anthony Towns, Minnesota Timberwolves

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 16-66
  • bilan de la franchise après son arrivée : 29-53 la première saison, 185-279 en six saisons
  • palmarès collectif : une qualification en Playoffs
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année, une fois All-NBA Third Team, deux fois All-Star
  • stats du bonhomme : 22,9 points (52,7% au tir), 11,6 rebonds, 3,0 passes, 1,4 contre en 408 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : D’Angelo Russell, Kristaps Porzingis, Devin Booker

On reste chez les Wolves, avec le grand KAT. Individuellement, le mec fait du sale depuis son arrivée dans le Minnesota il y a six ans. Certes, il n’est pas une référence défensive mais on parle quand même de l’un des intérieurs les plus talentueux du circuit, même s’il a tendance à squatter un peu trop l’infirmerie ces deux dernières saisons. Par contre, sur le plan collectif, à part une qualification en Playoffs quand Jimmy Butler était sur place, c’est un peu le désert. Peut-être qu’avec son copain D’Angelo Russell et la pépite Anthony Edwards, les louveteaux pourront devenir des loups, mais y’a du boulot.

Catégorie : star

Karl-Anthony Towns

NBA Draft 2016 : Ben Simmons, Philadelphia 76ers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 10-72
  • bilan de la franchise après son arrivée : 52-30 en 2017-18 (saison blanche en 2016-17), 223-168 en cinq saisons
  • palmarès collectif : quatre qualifications en Playoffs (trois demi-finales de conf’)
  • palmarès individuel : Rookie de l’Année, deux fois dans la NBA All-Defensive First Team, une fois dans la All-NBA Third Team, trois fois All-Star
  • stats du bonhomme : 15,9 points (56,0% au tir), 8,1 rebonds, 7,7 passes, 1,7 interception en 275 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Brandon Ingram, Jaylen Brown, Jamal Murray, Domantas Sabonis, Pascal Siakam

Si Joel Embiid est le visage du Process, Ben Simmons n’est pas loin derrière. Depuis son arrivée, le Boomer a grandement participé au retour en force des Sixers après des années de tanking et d’humiliation. Athlétique, polyvalent, gros playmaker et véritable référence défensive, Ben Simmons a pratiquement tout, sauf un shoot. Et c’est ce qui est en train de provoquer sa chute. Aujourd’hui, on parle beaucoup du bonhomme pour son fail en Playoffs et les rumeurs de transfert qui l’entourent. Clairement, ça sent la fin de l’aventure pour Simmons à Philly. Les Sixers estiment que le moment est venu de l’échanger pour apporter un meilleur soutien à Embiid et espérer jouer le titre. Si ce scénario arrive cet été, la dernière image qu’on aura de Ben à Philadelphie, c’est ce dunk… refusé lors du Game 7 contre les Hawks. Pas terrible pour un top pick.

Catégorie : star

NBA Draft 2017 : Markelle Fultz, Philadelphia 76ers

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 28-54
  • bilan de la franchise après son arrivée : 52-30 la première saison, 51-31 la seconde (mais transféré en cours de saison)
  • palmarès collectif : une qualification en Playoffs (une demi-finale de conf’)
  • palmarès individuel : /
  • stats du bonhomme : 7,7 points (41,4% au tir), 3,4 rebonds, 3,4 passes en 33 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Lonzo Ball, Jayson Tatum, De’Aaron Fox, Donovan Mitchell, Bam Adebayo

Toujours chez les Sixers, un autre produit du Process. Mais ce choix-là, il est à ranger au rayon des gros ratés pour Philly. À la décharge de Markelle, il faut bien dire qu’il a connu un début de carrière vraiment pas facile. Touché notamment par une blessure mystérieuse à l’épaule l’empêchant de shooter correctement, Fultz n’a jamais pu montrer l’étendue de son talent, et son passage aux Sixers a été un calvaire. Seulement 33 matchs joués en tout, beaucoup de polémiques autour de son état de santé, la pression et les attentes entourant son statut, tout ça dans une ville très exigeante comme Philadelphie… ça faisait beaucoup pour un jeune homme. Finalement transféré à Orlando en février 2019, Fultz a réussi à rebondir… avant d’être victime d’une rupture d’un ligament du genou. Bon courage grand.

Catégorie : bust

NBA Draft 2018 : Deandre Ayton, Phoenix Suns

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 21-61
  • bilan de la franchise après son arrivée : 19-63 la première saison, 104-123 en trois saisons
  • palmarès collectif : une Finale NBA
  • palmarès individuel : All-Rookie First Team
  • stats du bonhomme : 16,0 points (58,8% au tir), 10,6 rebonds, 1,7 passe, 1,2 contre en 178 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Luka Doncic, Jaren Jackson Jr., Trae Young, Shai Gilgeous-Alexander, Michael Porter Jr.

L’un des symboles de la réussite de Phoenix sur ces Playoffs 2021. Si Chris Paul a permis aux Suns de changer de dimension, si Devin Booker est la superstar des Suns, Deandre Ayton a montré de sacrés progrès cette année, notamment en défense. On est content pour lui car il a connu des débuts un peu compliqués, surtout avec Luka Doncic et Trae Young – draftés derrière lui – qui cartonnent dans le même temps. Bien évidemment, il est encore tôt pour porter un vrai jugement sur ce pick-là, et puis il ne faut pas oublier que les Suns restent sur une participation en Finales NBA tout de même. Pour l’instant, on laisse Dédé dans la catégorie bon joueur, peut-être qu’il rentrera dans celle des stars bientôt…

Catégorie : bon joueur mais faut pas pousser, potentielle star

NBA Draft 2019 : Zion Williamson, New Orleans Pelicans

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 33-49
  • bilan de la franchise après son arrivée : 30-42 la première saison, 61-83 en deux saisons
  • palmarès collectif : /
  • palmarès individuel : All-Rookie First Team, une fois All-Star
  • stats du bonhomme : 25,7 points (60,4% au tir), 7,0 rebonds, 3,2 passes en 85 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : Ja Morant

Zion. Un prénom qui se retrouve sur toutes les lèvres depuis son arrivée en NBA en 2019, la même année où Anthony Davis s’est fait transférer aux Lakers. S’il a dû patienter un peu avant de pouvoir fouler les parquets de la Grande Ligue, le numéro 1 de la Draft 2019 n’a pas perdu de temps pour répondre aux énormes attentes qui l’accompagnent. Véritable spécimen physique, Williamson est peut-être le prochain visage de la NBA, lui qui a déjà participé à un All-Star Game alors qu’il vient à peine d’avoir 21 piges. Maintenant, on attend des Pelicans qu’ils deviennent une équipe plus sérieuse et compétitive sous son impulsion. Les Pels n’ont pas encore réussi à accrocher le wagon des Playoffs, c’est l’objectif de 2021-22.

Catégorie : star, potentiel franchise changer

NBA Draft 2020 : Anthony Edwards, Minnesota Timberwolves

  • bilan de la franchise avant son arrivée : 19-45
  • bilan de la franchise après son arrivée : 23-49 la première saison
  • palmarès collectif : /
  • palmarès individuel : All-Rookie First Team
  • stats du bonhomme : 19,3 points (41,7% au tir), 4,7 rebonds, 2,9 passes, 1,1 interception en 72 matchs
  • quelques joueurs sélectionnés après : LaMelo Ball, Tyrese Haliburton

Après une saison dans la Grande Ligue, Anthony Edwards a montré deux choses. La première, c’est qu’il est bien le monstre athlétique annoncé, et ce n’est pas Yuta Watanabe qui va dire le contraire. La seconde, c’est qu’il a quand même un sacré talent offensif le garçon. Edwards a profité des responsabilités qui lui ont été transmises pour faire du bruit et enchaîner les belles perfs au scoring. Certes, comme pour de nombreux rookies, y’a du déchet mais cela n’aurait pas été un scandale de le voir repartir avec le trophée de Rookie de l’Année, finalement remporté par LaMelo Ball. En tout cas, Ant-Man a le potentiel pour devenir une future star NBA et aider les Wolves à franchir plusieurs caps aux côtés de Karl-Anthony Towns et D’Angelo Russell.

Catégorie : potentielle star

Au final, quand on analyse pick par pick les premiers choix de la Draft au cours des deux dernières décennies, on se rend compte que des mecs capables de changer véritablement le destin d’une franchise, y’en a pas des masses. Et quand vous avez la chance et l’opportunité de tomber sur un crack en numéro 1, il faut aussi savoir l’entourer correctement sous peine de le perdre, car les progrès significatifs sur le plan collectif viennent rarement d’un seul homme. Même LeBron, pourtant franchise changer par excellence, a eu besoin d’un gros soutien pour pouvoir mener les Cavaliers le plus haut possible…