Les Bucks viennent à bout du marathon Spurs : quand un Grec enfile les bottes de sept lieues, tout est plus facile
Le 21 mars 2021 à 05:58 par Arthur Baudin
C’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe. Oui, cette joute de saison régulière pue le bois mouillé et les draps d’Ehpad, mais derrière ses faux airs rigoureux se cache une vraie démonstration de basket-ball. Débrief.
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Ce n’est pas un duel que les mômes regarderont en replay, mais quel kiff. Peu attendus cette saison, les Spurs siègent honorablement à la septième place de la Conférence Ouest. Un bilan de 22 victoires et 16 défaites pour les petits gars de Gregg Popovich qui surprennent de par une grande polyvalence sur le parquet. Laissés au repos, Patty Mills et Dejounte Murray ne s’en iront pas chasser le daim. Grand bien leur fasse, ils ne se retrouveront pas non plus dans le Top 10 du lendemain, larmoyants et accrochés au short de Giannis Antetokounmpo. Le grand Grec, parlons-en. Auteur de 29,1 points, 11,8 rebonds, 6,2 assists, 1,3 interception et 1,3 contre de moyenne sur la saison, le freak apparaît – une fois encore – comme un candidat logique au titre de MVP. À ce jour, Giannis n’a loupé qu’une seule rencontre, assurant pour l’instant un joli podium à ses Bucks. Bref, l’affrontement entre la grosse cylindrée et le SUV s’apprête à commencer, San Antonio, mais avec DeMar DeRozan (lol). Le trio arbitral libère le cuir dans l’arène et Keldon Johnson place un premier lay-up, tout en fouetté. Les douze premières minutes tournent à l’avantage du collectif Spurs : Lonnie Walker quatrième du nom est agressif, DeMar DeRozan – en excellente clé de voûte du système de Pop – impose son rythme aux Bucks, et Rudy Gay sèche la zone à mi-distance. Mais ceux qui regardent Milwaukee depuis trois ans le savent, les Daims sont capables de placer de gros runs à n’importe lequel de leurs adversaires. Les Texans ne font pas exception à la règle et les dégénérés du Wisconsin posent un 19-0 au début du deuxième quart-temps. Avant l’entracte, Giannis Antetokounmpo point le bout de son nez et squatte la ligne des lancers-francs (Bucks 57 – 50 Spurs).
P.J. checks in for the first time as a Buck!! pic.twitter.com/ECpinC7aO4
— Milwaukee Bucks (@Bucks) March 21, 2021
Des deux côtés, la sortie de tunnel est superbe : Milwaukee s’appuie sur un binôme Khris Middleton – Jrue Holiday pour graviter autour de Giannis Antetokounmpo, et San Antonio déroule le jeu qu’on lui connaît. À trois-points Derrick White balance des prières, tandis que Keldon Johnson et Lonnie Walker IV se content de jolies promesses. Le dernier nommé tombe même son career high dans le dernier quart-temps en envoyant 31 points, 6 rebonds, 1 assist et 2 interceptions à 62% au tir dont 5/9 du Fort Alamo. Ceci étant, les Bucks usent d’un énorme cinq majeur pour terminer le boulot : Donte DiVincenzo valide un double-double (12 points et 13 rebonds), Jrue Holiday fait usage de son expérience pour piéger Devin Vassell, Brook Lopez est au summum de son spacing, et Khris Middleton est adroit comme bonjour (9/16 au tir et 3/4 de loin). Le fossoyeur des Texans n’est autre que Giannis Antetokounmpo qui vient assommer la raquette des Spurs sur la longueur des dernières douze minutes. On aperçoit un dunk sur la pointe des pieds, quelques lancers-francs, puis la sonnerie retentit et donne raison à Milwaukee : Bucks win. Le Grec lâche 26 points, 8 rebonds et 15 assists à 50% au tir dont 40% depuis les sept mètres. Loin de s’être tapés l’affiche, les Spurs ont tenu tête à un chasseur de Larry O’Brien, et c’est tout à leur honneur.
OH. MY. GIANNIS!!! pic.twitter.com/MwBFoBaGYG
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Where is Brian ? Brian’s in the kitchen. Où est P.J. Tucker ? P.J. Tucker est resté dans le Texas. Une première timide pour Mr. Sneakers, mais ponctuée par une victoire. Ainsi, tranquillement, doucement, calmement, aisément, Milwaukee continue son petit bout de chemin et montre de vraies forces, des deux côtés du terrain. Fear the deer.