Les Sixers restent les tauliers à l’Est : victoire face à des RockNets démunis, mais grosse victoire quand même
Le 07 févr. 2021 à 06:01 par Giovanni Marriette
Dans le choc de la nuit les Sixers ont donc confirmé leur mainmise sur la Conférence Est, en dominant une équipe de Brooklyn privée de Kyrie Irving et Kevin Durant. Pas pour ça que la win des hommes de Doc Rivers est une win au rabais, car Philly a fait le taf, en toute sobriété, avec talent et application. Tout simplement.
Un moment qu’on l’attendait ce match tiens, et malheureusement les annonces dans la journée d’hier des absences de Kyrie Irving doigt) et Kevin Durant (protocole Covid) avaient un poil atténué notre hype. Est-ce qu’on a décidé pour autant de se faire une nuit de dodo ? A votre avis.
Et en toute logique finalement quand on connait le classement et au vu des forces en présence cette nuit, les Sixers ont donc – encore un peu plus – gonflé les pecs face à un concurrent direct pour la première place de l’Est. Première image sympa de la soirée ? La plus belle action de la saison pour notre Vincent Poirier national, lui qui se voyait la chance de pouvoir sonner la cloche du Wells Fargo Center devant une salle vide. Pour ce qui est du basket ? Evidemment Joel Embiid n’aura pas traîné à s’essuyer les groles sur la défense de Brooklyn avec 15 points dès le premier quart. En face James Harden est en mode Rockets, seul à la barque et alternant à merveille les actions individuelles à bouffer l’horloge et les caviars pour les copains. Mais si Ramesse donne le ton pour les Nets c’est l’ensemble du roster de Philly qui joue juste. Tobias Harris est adroit, Seth Curry le redevient tout doucement, Danny Green est décidément très utile et Ben Simmons gère le temp avec vigueur. Cinq points d’avance après douze minutes, trois à la mi-temps, chouette on a un match mais d’jà on ressent ce léger déficit de niveau pour les hommes de Steve Nash.
La deuxième mi-temps ? Une histoire de séries. Trois minutes très pleines des Sixers succèdent à trois minutes très pleines des Rockets et à trois minutes très pleines des Sixers, pour les plus fortiches d’entre vous et sans calculette ça fait donc six minutes très pleines contre trois minutes très pleines et la défense de Philly réussit à mettre le verrou pour créer un petit écart, pas méchant, mais qui suffira à mettre à l’abri les leaders de la Côte Droite des Stazounis. Joel Embiid assume son statut, Shake Korkmaz et Furkan Milton assurent en sortie du banc, et si côté Nets Landry Shamet fait chauffer le poignet et James Harden poursuit son match pas loin d’être parfait, c’est bien le collectif et la multitude de dangers qui permet aux Sixers de tenir le score. A plus de cinq minutes de la fin du match et avec un retard d’une grosse dizaine de points Steve Nash décidera alors de faire rentrer le légendaire Chris Chiozza, synonyme de drapeau blanc dans le milieu, le coach double-MVP ayant sans doute compris que quoiqu’il arrive ses hommes n’y arriveraient pas cette fois-ci.
Sixers 124, Nets 108, Sixers 17-7, Nets 14-11. Logique respectée en Pennsylvanie, et un match qui ne restera de toute manière pas dans les annales compte tenu des absences côté Brooklyn. Il n’empêche que si les Nets continuent d’évoluer sous les radars, à Philly on ne perd pas le temps et on semble bien décidé à garder cette première place au chaud en vue des Playoffs. Pas sûr que la ferveur de leurs fans sera un gros facteur X dans quelques mois, mais dans le doute autant assurer le coup.