Le Jazz tient un bout de revanche face à Denver : le Big 2 des Nuggets était au top, mais le Cool 8 de Utah était plus fort

Le 18 janv. 2021 à 05:12 par Giovanni Marriette

Quin Snyder 18 janvier 2021
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Ceux qui ont une mémoire s’en souvenaient forcément, même les mémoires les plus courtes. A l’automne dernier le Jazz et les Nuggets s’offraient un duel énorme au premier tour des Playoffs, Donovan Mitchell et Jamal Murray un ballet quasiment unique dans l’histoire, et Denver remontait ainsi un débours de 1-3 pour finalement remporter la série 4-3 et se diriger tranquillement vers la partie californienne de son tableau. Quatre mois plus tard les deux formations ont vu leur roster évoluer, l’une plus que l’autre, mais le simple fait de savoir que les vieux amis se retrouvaient cette nuit a évidemment donné lieu à un quadruple rappel sur le réveil…

Et on ne va pas se le cacher… on avait bien fait ! On avait bien fait car c’est à un vrai match de basket auquel on aura eu droit, entre deux équipes qui jouent, deux équipes ambitieuses. Deux équipes articulées différemment tout de même, avec d’un côté, et ce fut le cas très vite dans ce match, un duo qui prend vraiment les choses en main pour Denver (l’immense et génial Nikola Jokic et ce diable de Jamal Murray, discret depuis le début de saison mais qui avait bien sûr coché la date du jour sur l’agenda), et de l’autre un collectif plus homogène, fait de soldats sur la même longueur d’ondes, et il valait mieux d’ailleurs car… Donovan Mitchell aura traversé le match avec quelques difficultés. Bien tenu par un Gary Harris qui se remet à défendre après une période compliquée (une période d’un an quand même) ou par un P.J. Dozier qui prend de plus en plus de place chez Mike Malone, Mitchell en a chié, disons les choses simplement, cherchant durant tout le match son adresse et la bonne façon de faire avancer son équipe. Jordan Clarkson en sortie de banc, la justesse parfois de Mike Conley, les buckets bien utiles de Bojan Bogdanovic, quelques une de George Niang aussi, et les lancers de Rudy Gobert, voilà qui aura permis au Jazz de tenir face au génie du duo star de Denver, avant un money time géré par… qui de droit.

Par Donovan Mitchell, évidemment, entre autres. Très discret offensivement jusque-là, Spida n’a pas offert de récital à proprement parler dans les dernières minutes, ce n’était pas le mood on l’a dit, mais a plutôt mis… les shoots qu’il fallait. En patron. Huit points dans les quatre dernières minutes pour être tout à fait précis, et pour terminer le travail initié par un collectif en place. Quelques possessions très bien gérées en toute fin de match qui permettent de ne pas trop frissonner, un Rudy oublié qui met le couvercle et le Jazz qui passe à 9-4, tranquillement, quand les Nuggets repassent quant à eux dans le négatif, en attendant le retour de Michael Porter Jr. et de leur défense, partie cet automne du côté de Detroit, Milwaukee ou de l’EHPAD dans lequel vit Paul Millsap.

Nikola Jokic a été immense, Jamal Murray a été plus que solide, mais cette nuit le Big 2 des Nuggets s’est heurté au Cool 8 de Quin Snyder. Un collectif en place, où chacun connait son rôle, et un système qui permet de s’en sortir même quand le leader présumé du crew est un peu grippé. Solide, très solide.

stats Jazz Nuggets 18 janvier 2021