De’Aaron Fox au presque parfait : career high à 43 points, puis 13 passes et 4 steals, mais la défaite parce qu’il joue aux Kings

Le 18 janv. 2021 à 06:05 par Giovanni Marriette

Elle est bizarre cette équipe des Kings, et c’est peut-être bien pour ça qu’on l’aime. Le crush Tyrese Haliburton est bien présent, Richaun Holmes est le genre de mec qu’on aimerait tous avoir comme coéquipier et comme pote, Harrison Barnes est un capitaine de route de plus en plus honnête, et le duo Buddy Hield / Marvin Bagley III nous fait nous arracher les cheveux car ces deux-là sont capables d’être gracieux le mardi et imbuvables le lendemain.

Au milieu de tout ça un homme, un homme qui joue comme un All-Star et qui nous fait lever du canapé une demi-douzaine de fois par nuit : De’Aaron Fox. Et encore au milieu de tout ça ? Bah les Kings encaissent des valises de points, et forcément les Kings perdent, ils perdent encore et toujours. 

On s’en rappellera de ce 17 janvier à Sacramento, mais on s’en rappellera comme on se rappelle d’un paquet de matchs. Ces fameux matchs, toujours entrainant, dont on ne peut écarter l’œil parce que ça va trop vite, parce que chaque vingtaine de secondes qui passe est synonyme d’un panier marqué. Cette nuit les Kings ont une fois de plus été dans leurs standards avec 128 points encaissés, rajoutant une page de plus au Guinness des records en train d’être écrit, mais si cette fois-ci c’est Zion Williamson qui s’est éclaté dans cet énorme morceau de gruyère, le “héros” du match se nomme plutôt De’Aaron Fox. Pas forcément envie d’en faire des caisses sur la fameuse “perf dans la défaite”, mais en même temps allons-y, parce que sinon on ne parlera jamais d’aucun joueur des Kings c’est mathématique.

Cette nuit ? C’était la Fox night, la Wall night presque, tant on a eu l’impression en voyant évoluer le renard des Kings que le John Wall de 2017 était ressuscité. Des records du monde du 100m balle en main, des agressions de cercle interdites au moins de 18, un toucher de plus en plus voluptueux et cette capacité toute récente à sanctionner de loin et en grande quantité ? Avec l’envie non-dissimulée de servir au mieux les copains ? Ne cherchez plus, on est juste en train de décrire le meneur parfait, dans l’attitude comme dans les actes posés, et ce gloubi-boulga de qualités aura cette nuit permis à Foxy d’aller craquer son record en carrière au scoring avec 43 pions (à 17/27 au tir, scuze), tout en permettant aux Kings d’y croire quasiment jusqu’au bout de la nuit, ce qui constitue tout de même un petit exploit. Marvin Bagley III plus focus qu’à son habitude (en attaque), Buddy Hield et ses quatre ou cinq bombasses habituelles, Richaun Holmes en parfait finisseur, mais une défense collectivement claquée et un Tyrese Haliburton moins en vue qu’à son habitude, et au final un ensemble encore trop faible et surtout trop friable pour s’imposer face à la puissance de Zion Williamson ou à l’expérience de J.J. Redick. De’Aaron Fox ? On l’a dit, on n’en fera pas des tonnes car défaite au bout, mais sachez juste que le garçon joue actuellement le meilleur basket de sa carrière et qu’il mérite sans doute mieux que ce qui lui arrive en ce moment.

Mixtape de rapidité, de détermination et d’intelligence mais défaite des Kings (123-128), la troisième de suite et la huitième en dix matchs, et voilà que les hommes de Luke Walton n’ont pas encaissé moins de 122 points depuis le réveillon dernier. On n’y connait pas grand chose hein, mais ceci explique probablement, en partie, pourquoi les Kings ne gagnent pas. Et une chose est sûre et une bonne fois pour toutes, ce n’est certainement pas à cause de De’Aaron Fox.