Salut Stephen Curry, comment ça va ? Alors chouchou, tu viens plus aux soirées ?

Le 08 nov. 2020 à 11:03 par Giovanni Marriette

Omar et Fred 7 novembre 2020
Source image : Youtube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Stephen Curry, au sortir d’une saison blanche synonyme de transition (bénéfique ?) pour les Warriors.

Pour la première fois depuis une bonne demi-douzaine d’années, la saison 2019-20 fut orpheline des coups d’éclat de Wardell Stephen Curry II. Pas de shoot du logo, pas de tir sans même regarder s’il rentre ou non, bref un gros manque du côté de Golden State, traduit assez logiquement par une saison cata dans la Baie si on ajoute à l’absence de Baby Face celle de Klay Thompson. Bonne nouvelle pour tous les esthètes de la balle orange, chouchou is bientôt back, et il faudra être prêt.

Comment résumer la carrière de Stephen Curry en quelques lignes ? Spoiler, c’est impossible. On se la tente quand même avec quelques mots-clés ? Allez. Draft en 2009, septième rang, derrière Hasheem Thabeet ou Jonny Flynn faut-il le rappeler. 300 tirs du parking inscrits en deux saisons puis une première blessure, hum le petit est peut-être un peu trop fragile pour faire une belle carrière. Saison 2011-12 aux trois-quarts foutue mais retour le couteau entre les dents lors de la suivante. Steph est en train de devenir l’un des incendiaires les plus stylés de la Ligue mais envoie également quelques cartons à la passe, vrai meneur quoi. Jonny Flynn, lui, commence à discuter avec les Tigers de Melbourne. La suite vous la connaissez, de sniper solide Cucu passe à sniper all-time, les Warriors ont récupéré Klay Thompson et Draymond Green et se fabriquent une équipe invincible. Défaite en Playoffs en 2014 face aux Clippers puis viendront… conq finales consécutives, trois titres de champion, deux trophées de MVP dont l’un gagné à l’unanimité au soir d’une saison 2015-16 exceptionnelle, lors de laquelle il plantera 402 tirs du parking, plus de cinq par match hein quoi pardon comment qu’est-ce que. Pas de trophée de MVP des Finales à cause de Kevin Durant et de votants bourrés en 2015, mais en quatre ans Steph est passé de futur crack à Hall Of Famer en puissance, le tout en nous faisant tremper quelques slibards au passage. La période entre juin et novembre 2019 sera ensuite la plus terrible de sa carrière, avec un enchainement de catas dignes de Destination Finale. KD se fait les croisés en Finale NBA, Klay Thompson le tendon d’Achille quelques jours plus tard, les Warriors s’inclinent face aux Raptors, KD se barre à Brooklyn, et à la reprise le bon Curry se prend un Aron Baynes sur le râble et se brise la main.

Saison terminée, repos forcé, plus de défaites en une saison tronquée que durant la totalité des saisons 2015-16, 2016-17 et 2017-18, et surtout l’obligation de se mater 30 minutes de Jordan Poole tous les soirs.

Et voilà donc où on en est aujourd’hui. Le symbole des années 2010 sort d’une année sabbatique forcée, il s’est finalement bien marré pendant un an et peut même se féliciter d’attendre tranquillement l’arrivée (ou non) d’un n°2 de Draft dans dix jours. La dernière fois que Steph, Klay et Draymond se sont retrouvés ensemble et en pleine forme ? En face ça pleurait très fort. Quelques superteams pas dégueu se sont créées entre temps, James Harden, Russell Westbrook et Giannis Antetokounmpo se sont appropriés le trophée de MVP, mais à 32 ans Steph a probablement encore quelques centaines de bombes dans les poches et devra prouver durant ses deux dernières années de contrat qu’il peut rester le sniper le plus indéfendable de la Ligue encore quelques temps. Les fourmis dans les jambes et dans les poignets sont bien présentes, l’envie de montrer à Damian Lillard ou Trae Young qui est le patron aussi, et on a beau dire, ligne après ligne, pas sûr que quiconque soit prêt pour ce qui va nous tomber sur la gueule à la reprise.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 65%
  • Jauge de hype actuelle : 85%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 101%
  • Celui qu’il aimerait devenir : le meilleur meneur de l’histoire
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : un mec qui n’a jamais été MVP des Finales

Il reste donc à peu près six ans à Stephen Curry pour prendre suffisamment d’avance dans un paquet de classements all-time afin que personne n’aille le titiller jusqu’en 2050 environ. Les Warriors gagneront, les Warriors ne gagneront pas, mais quoiqu’il arrive une NBA sans Stephen Curry en 2020 c’est comme un boeuf bourguignon cuit à l’eau, ça se mange quand on a faim mais il manque quelque chose


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