La Free Agency 2020 des Grizzlies en 3 questions brûlantes : comment valider les belles promesses de l’an passé ?
Le 08 nov. 2020 à 08:27 par Alexandre Taupin
Comme Kevin Durant, la NBA est sortie de sa zone de confort en décalant l’ensemble de son calendrier pour aller au bout de sa saison coûte que coûte. Et la prochaine va commencer dès le 22 décembre, ce qui promet une Free Agency 2020 bien particulière en ces temps de pandémie. Entre la Draft prévue en plein mois de novembre et des camps d’entraînement qui débutent le 1er décembre, les GM se préparent à transpirer très fort. On fait un petit tour dans le Tennessee aujourd’hui pour analyser les Grizzlies. La hype est déjà au top, maintenant il va falloir assumer.
On essaye de monter à la Draft ?
Alors que toutes les équipes sont sur le pied de guerre pour trouver le ou les prospects adaptés à leur roster, le stress est beaucoup moins présent à Memphis. Le 14ème choix de la Draft, qui était censé appartenir aux Grizzlies, est tombé dans les mains de Danny Ainge (encore lui) via le vieux trade de Jeff Green en 2015 et ils devront donc se contenter de la bouboule numéro 40 dans une cuvée qu’on annonce limitée. Pour une équipe qui n’a pas vocation à jouer les premiers rôles dans un futur proche, la possibilité de monter à la Draft pour récupérer un autre jeune pourrait faire sens dans l’esprit des dirigeants. Pour cela, il faudrait trouver un partenaire de trade et surtout trouver le joueur à sacrifier sans perdre l’équilibre trouvé l’an dernier. Le profil idoine s’appelle Kyle Anderson. En perte de minutes sous Taylor Jenkins et avec un jeu qui ne colle pas forcément au nouveau style des Grizzlies, Slow-K pourrait servir de monnaie d’échange mais reste à voir si sa cote est suffisante. L’autre option pourrait s’appeler Jonas Valanciunas, et les Oursons trouveraient des gens avec qui négocier (Boston ?), mais il semble un peu tôt pour envisager un départ du Lituanien surtout que la raquette Brandon Clarke – Jaren Jackson Jr. est un peu tendre pour voler de ses propres ailes. Dans le cas où Zach Kleiman trouverait le moyen de choper un pick dans le dernier tiers du premier tour, quel profil serait le plus intéressant ? Un poste 3 qui peut défendre et shooter avec régularité (un 3&D quoi) ferait du bien. Deux joueurs pourraient rendre de bons services mais encore faut-il pouvoir obtenir l’un des deux : Josh Green et Saddiq Bey. Le premier est un très bon défenseur avec un shoot déjà assez prometteur tandis que le second est déjà adroit de loin et a montré des belles promesses défensives. Deux jeunes qui trouveraient parfaitement leur place dans le projet.
Quels secteurs renforcer en priorité ?
Avec un effectif déjà bien fourni et sous contrat, Memphis n’a pas forcément beaucoup de place ni d’argent à dépenser dans cette Free Agency 2020. Quelles seraient les priorités du moment avec les quelques sous restants ? Du shoot extérieur, de la défense et si possible un vétéran ou deux pour encadrer les jeunes. S’agissant de la défense, la prolongation de De’Anthony Melton (agent libre restrictif) apparaît comme une priorité vu les belles choses qu’on a pu voir de sa part, lui qui s’est montré important en sortie de banc. Même Tony Allen, intégré à l’organigramme des Grizzlies, s’est laissé séduire. En parlant de prolongation, sachez que l’extérieur Josh Jackson – auteur de bonnes choses à Memphis la saison dernière – sera également agent libre (non restrictif). On verra ce que les Oursons vont faire avec lui. Pour les vétérans, il va falloir se montrer malin puisqu’avec une marge financière restreinte, minimum ou mid-level exception, peu de gros noms peuvent être attirés. Pourquoi ne pas opter pour la nostalgie avec le retour d’un Marc Gasol en mentor d’une jeune génération de Memphis qui ne demande qu’à apprendre ? Le vieux Marco jurera peut-être avec le style tout en vitesse de l’équipe mais la perspective de pouvoir finir sous les couleurs de sa franchise de cœur pourrait faire la différence.
Une intersaison calme ?
Si on enlève le fait que Memphis n’a pas un compte en banque très fourni pour cet automne 2020 et le fait que la plupart des agents libres ne sont pas forcément des cibles de choix pour la formation de Taylor Jenkins, on serait bien tenté d’encourager la patience dans le Tennessee. On voit ici une équipe qui a longtemps tenu la huitième place à l’Ouest avec un leader (Ja Morant) qui entre seulement en deuxième année, sachant que l’autre alpha dog (JJJ) commence lui sa troisième saison. C’est un groupe jeune, qui apprend à jouer ensemble, qui se crée son identité et cela demande du temps et de la patience. Ne pas faire de grosses signatures aujourd’hui ne fait aucune différence, c’est sans doute le choix de la raison. Il y aura une bonne flexibilité en 2021 et Memphis pourra compter sur une fournée bien talentueuse d’agents libres. Tant qu’ils n’offrent pas 95 millions à un ailier blessé la plupart du temps, on peut espérer un avenir brillant pour la franchise.
Un automne calme pour Memphis ? Un seul choix à la Draft 2020, pas beaucoup d’argent mais surtout la nécessité d’une certaine stabilité pousseront probablement les dirigeants à la jouer tranquille pendant cette intersaison. De’Anthony Melton et une ou deux signatures malignes, si possible du vétéran, devraient satisfaire la fanbase des Grizzlies.