Les highlights spécial janvier 2020 de Sekou Doumbouya : plus dense qu’une galette des rois, et pourtant la frangipane ça cale
Le 29 oct. 2020 à 13:28 par Giovanni Marriette
La saison rookie de Sekou Doumbouya ne fut pas de tout repos. Un statut de plus jeune joueur de la Ligue qui pousse à la patience, un très jeune âge qui explique en partie les quelques difficultés du gamin à se faire à la vie d’adulte, mais déjà quelques skills incroyables au bout de neuf ou dix semaines, et une hype montée aussi vite qu’elle sera… redescendue. Retour au mois de janvier 2020, au moment où, justement, la jauge Sekou était au plus haut.
3 janvier 2020, l’ensemble des franchises NBA digère encore les bulles avant LA bulle, et une équipe a pris pour le réveillon une telle cuite… qu’elle ne s’en est toujours pas remis dix mois plus tard. En effet, le 29 décembre Blake Griffin dispute sans le savoir… le dernier match de sa saison, et avec des bouts de genou s’envole également le peu d’intérêt qu’on avait pour ces Pistons 2019-20. Quarante jours plus tard Andre Drummond sera dégagé comme on sort les poubelles, symbole d’une saison où l’on aura ouvert les fenêtres en grand afin que tout ce qui n’est pas collé par la crasse s’envole le plus loin possible pour rendre la pièce le plus propre possible en vue du ravalement de façade.
Au milieu de tout ça ? Notre Sekou Doumbouya national et son record de 10 minutes jouées dans le baluchon, qui vont alors profiter à plein du virage à 180° de la franchise du Michigan.
3 janvier au Staples Center ? Tiens, Sekou Doumbouya est… titulaire. Le front-office des Pistons a été clair, perdu pour perdu autant faire pousser les petiots. Et la bonne nouvelle, c’est que l’ancien Limougeaud va saisir la balle au bon et faire péter un mois de janvier monstrueux, du moins pour un mec à peine sorti de son oeuf. 10 points et 11 rebonds face aux Clippers, 16 points et 10 rebonds contre les Warriors, 11 contre les Lakers, 15 à Cleveland, 16/8 face aux Pels et même… 24 points dans une victoire à Boston. Doumbouze est décomplexé et les stats traduisent à peine la production du tout jeune français. D’un abord plutôt hésitant balle en main, Sekou réussit tout de même à enchainer les productions offensives complètes, tantôt grâce à son adresse extérieure tantôt grâce à un corps taillé pour aller se fighter dans la raquette. Tristan Thompson y laissera d’ailleurs une grande partie de son honneur mais là où le délire est poussé encore un peu plus loin, c’est lorsque l’on sait que dans le même temps le freak de Conakry se fadait des LeBron, Kawhi, AD pou Draymond Green en défense, tout en étant loin d’être catastrophique. Quinze jours dans la matrice, puis le deuxième effet Kiss-cool malheureusement, au moment où la NBA tout entière apprenait à le connaître et donc, forcément, à le respecter.
La suite des évènements sera nettement moins folle, le nom de Sekou ressortira ainsi plus souvent par la négative pour pointer un comportement parfois un peu en dilettante, mais l’essentiel est ailleurs : en deux semaines Sekou Doumbouya avait prouvé qu’il était capable d’être un joueur qui compte.