Les Lakers passent la seconde et mettent une main sur le trophée : le Heat était blessé, à 0-2 il est désormais mourant
Le 03 oct. 2020 à 06:24 par Giovanni Marriette
C’est un match rempli d’une douce utopie auquel on a assisté cette nuit. Une soirée pleine d’innocence également quand le réveil sonna une première fois à 1h30, ça arrive de se tromper, mais pleine de bon sens finalement quand cette avance de plus d’une heure permit à l’auteur de cet article de se préparer de la purée de potiron pour se donner des forces au lieu de se recoucher. On raconte bien sa vie ici, mais en même temps ça permet de torcher une intro aux petits oignons, comme la purée de potiron d’ailleurs.
Mais revenons à nos moutons. Utopie qu’on disait ? Beh ouais, utopie de croire à une impossible victoire du Heat, ce Heat déjà dans la peau de la victime et ce avant de voir ses trois meilleurs joueurs blessés lors du Game 1, dont deux obligés d’être en tenue de Pyjamasques pour ce deuxième et antépénultième match des Finales. Utopie magnifiée en début de match avec un Heat qui tient le choc malgré les uppercuts de Dwight Howard et Anthony Davis dans la raquette, et on parle quand même d’une équipe qui se pointe dans un match des Finals avec Meyers Leonard dans son cinq. Quoiqu’il en soit ça tient, un peu, mais très vite la zone de Miami se retrouvera perforée par les shoots longue distance de quasiment tous les snipers de L.A., le quasiment se nommant KCP et Danny Green, auteurs à eux deux d’un phénoménal 3/19 du parking. En vérité, celui par qui ce perforage de zone arrivera se nomme encore une fois Rajon Rondo, encore très bon cette nuit grâce à sa clairvoyance ET son adresse. Premier écart dès le deuxième quart, et un écart qui, au pire, stagnera tout au long du match autour des dix points. parfois légèrement moins, parfois vachement plus, mais jamais finalement le Heat n’aura été en mesure d’y croire plus que ça. Malgré un match au courage et au talent de Jimmy Butler, malgré le bel apport de Kelly Olynyk ou Kendrick Nunn (en attaque hein, parce qu’alors en défense pfiou), malgré cette petite flamme qui ne s’éteint jamais, peut-être bien parce qu’elle est brodée sur le logo de la franchise.
Sauf qu’en face ce n’est ni Gijon, ni Valladolid ni même les Knicks, et au retour des vestiaires s’abattra sur le Heat une foudre incroyable nommée Anthony Davis. Un troisième quart hallucinant de facilité, tant dans l’adresse que dans la présence sous les cercles, et rapidement des Lakers qui feront comprendre au Heat que s’il y a un match à prendre dans la série ce ne serait pas ce Game 2. AD injouable, les copains qui mettent dedans de loin, et peu à peu l’édifice courageux de Floride craquelle jusqu’à céder complètement dans le dernier quart. Trop de profondeur de banc côté Angelino, un LeBron trop focus, trop de fatigue à South Beach, et un écart qui va même tutoyer les vingt avant de redescendre histoire de nous empêcher de sombrer devant un nouveau blow-out. Un nouveau relâchement des Lakers en fin de match mais clairement sans importance tant la défaite n’a jamais été envisagée une seule seconde, et une série en train de basculer aussi vite qu’une contre-attaque de John Wall en 2017. C’est moche, on se fait parfois – un peu – chier, mais c’est la loi du sport.
Et ça fait 2-0 cafew, cafew carnaval, et déjà la possibilité pour les Lakers d’enterrer quasi-définitivement Miami dès dimanche. Y’a comme une odeur de sweep en Floride, car il faudra être très fort pour en prendre un à ces Lakers-là.