Kyle Lowry à la folie, et ne cherchez plus le vrai patron des Raptors : le cul par terre, la brouette bien pleine, merci, bonsoir

Le 10 sept. 2020 à 05:41 par Giovanni Marriette

Pour s’imposer dans un Game 6 à la vie à la mort, mieux vaut pouvoir compter sur un vrai boss, un mec capable de vous porter quoiqu’il arrive, et si possible des deux côtés du terrain. Bonne nouvelle pour les Raptors même si ce n’est clairement pas nouveau : Kyle Lowry coche toutes les cases, et il a une fois de plus carry son équipe comme un chef cinq étoiles. Le dossier commence à être bien dense là.

Existe-t-il un joueur plus énervant et à la fois plus incroyable que Kyle Lowry ? La question mérite d’être posée. Absolument honni par quasiment 100% de tout ce qui ne supporte pas les Raptors, Calo est pourtant en passe de devenir une légende à Toronto. Déjà clairement mis sur le devant de la scène l’année passée en prenant part très largement au premier titre de l’histoire des Dinos, Lowry surfe aujourd’hui sur la vague de la victoire et continue de faire de son équipe l’un des poils à gratter les plus urticants de la Ligue. Un poil à gratter, le genre de nickname qui lui va d’ailleurs tellement bien, tant le garçon pèse à la fois sur le jeu et sur les nerfs de ses victimes adversaires. Cette nuit ? Une nouvelle mixtape, de celles qui lui ressemblent tant. Dans le jeu tout d’abord, avec des débuts timides mais au final un poids sur la victoire sans vanne aucune avec son poids tout court. 6/8 de loin par exemple, un bombardement en règle sublimé par le fait qu’une bonne partie de ses tirs réussis sont intervenus à des moments clés du match, apanage bien connu du bonhomme. Une autre de ses qualités ? Savoir tirer profit de la faiblesse de l’adversaire, ce soir Kemba Walker pour ne pas le nommer, et on a donc vu le massif meneur des Raptors enfoncer toute la nuit celui des Celtics, postant sa match-up comme Shaq postait de pauvres victimes en son temps. Tout parfait de loin, tout parfait de près, présent aux meilleurs des moments, emballez, c’est pesé, et c’est du lourd.

33 points à 12/20 au tir dont 6/10 du parking et 3/4 aux lancers, 8 rebonds, 6 passes, 2 steals et 1 contre en 53 minutes

Mais là où le mythe Lowry prend tout son sens, c’est bien dans cette capacité à s’approprier un match en se… jetant au sol, en appuyant de tout son poids – encore – sur les décisions des refs, en faisant sortir l’ennemi de ses gonds. Avec Kyle Lowry et cette nuit encore, chaque contact fut une occasion de plus de plonger au sol pour gratter une faute offensive, et le coup marcha encore un paquet de fois. En un contre un face à sa match-up direct, en donnant son corps à la science en acceptant de se prendre un dragster lancé à pleine vitesse ou en exagérant “un tantinet” les contacts, l’ancien meilleur ami de DeMar DeRozan (qui a d’ailleurs tweeté cette nuit son amour pour son ancien BFF) a donc une fois de plus géré le tempo d’un match couperet à la force de ses simagrées, à la force de son cinéma diront les uns, à la force de son incroyable talent diront les autres.

Au final une victoire parmi les plus importantes de la carrière de Kyle Lowry et acquise en grande partie grâce à sa performance si complète. On aime ou on aime pas, mais reconnaissez seulement que c’est efficace. 


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