Les Lakers haussent le ton et prennent l’avantage face à Portland : ça fait 2-1, et ça fait surtout peur quand LeBron et AD s’y mettent
Le 23 août 2020 à 06:24 par Giovanni Marriette
Il fallait taper du poing sur la table, montrer qui est le patron. Parce que c’est une série 1 contre 8, parce que ce sont les Lakers, parce que c’est LeBron James. Mission accomplie ce matin avec cette deuxième victoire d’affilée et cet avantage pris face à des Blazers accrocheurs mais limités, la hiérarchie is back à l’Ouest.
C’est bien beau tout ça, mais à un moment donné les mâles alphas sont censés gonfler les pecs et montrer qui c’est Raoul (qui dit encore ça d’ailleurs ?). Bien bien bien, ce fut donc chose faite cette nuit à Orlando avec cette deuxième win des Lakers, bien mal embarqués il y a quatre jours mais désormais beaucoup plus sûrs de leurs forces. Beaucoup plus facile d’ailleurs quand le duo LeBron James / Anthony Davis donne sa pleine mesure, beaucoup plus facile aussi quand Danny Green rentre ses tirs (les premiers depuis la libération de la Bastille, sources says), et beaucoup plus facile surtout quand la défense des Lakers redevient la défense des Lakers. Un match maîtrisé malgré un écart en faveur des Blazers à la mi-temps, un match en partie ficelé dans le troisième quart, moment choisi par Anthony Davis pour prendre l’aspiration d’un LeBron James enfin offensif pour passer du Ronny Turiaf de la première mi-temps au Wilt Chamberlain de la deuxième. Impossible alors pour la défense des Blazers de stopper un duo aussi vite lancé, et l’apathie des intérieurs de Portland n’arrangera d’ailleurs pas les affaires de Terry Stotts. Imaginez ainsi le meilleur intérieur de la Ligue dans un bon soir, imaginez ensuite un Jusuf Nurkic en mode merry christmas, et on vous laisse faire le calcul. Total de l’opération ? 29 points, 11 rebonds, 8 passes, 2 steals et 3 contres pour AD, imaginez juste s’il avait joué en première mi-temps. LeBron James ? Sai-gnant. Beaucoup plus attiré par le cercle dans ce Game 3, le King a très vite pris les choses en main et s’est même nourri du trashtalking de Gary Trent Jr. – belle inspiration ça – pour enfoncer encore et encore les Blazers, de près comme de loin et fort d’un body language de Playoffs, pas forcément palpable lors des deux premiers matchs.
Un peu trop pour les Blazers tout ça, des Blazers pourtant partis dans la bonne direction en première mi-temps grâce à un duo Damian Lillard / C.J. McCollum inspiré, et toujours dans le match en fin de nuit grâce à un Carmelo Anthony toujours aussi revigoré. Le passage de J.R. Smith n’y changera rien (taux d’alcoolémie signalé à plus de 4 grammes), celui d’Alex Caruso un peu plus, et au final les Lakers s’imposeront sans trop de peine mais avec sérieux, 116-108, histoire de reprendre l’avantage du terrain, ça c’est pour tous ceux qui sont encore dans le déni de 2020. L’église est désormais remise au centre du village, les points sont posés sur les i avec virilité et dès demain soir les Angelinos auront l’occasion de prendre la tête des Blazers et de la maintenir 48h sous l’eau. Il fallait une réaction, AD et LBJ le savaient et ils ont fait en sorte que le message passe fort du côté de Portland et de toute la Ligue.
Avantage Lakers dans cette série qui n’a peut-être pas encore écrit ses plus belles lignes. On attend désormais un réveil stratosphérique de Damian Lillard mais attention chers fans des Blazers, cela ne suffira peut-être même pas cette fois-ci. Parce qu’en face c’est pas Valladolid, c’est pas Gijon, et c’est pas Memphis non plus.