Jeremy Lin a tout fait pour rester aux Knicks en 2012 : Linsanity voulait que les Rockets réduisent leur offre

Le 01 mai 2020 à 18:54 par Robin Wolff

Jeremy Lin
Source image : YouTube / Jerelmy Lin

Si Jeremy Lin était prêt à tout pour obtenir un nouveau contrat en NBA l’été dernier, ce n’était pas le cas à l’intersaison 2012. Quelques mois après la Linsanity, le meneur est tellement bien à New York qu’il essaye de rester par tous les moyens, jusqu’à demander à la concurrence de baisser son offre pour permettre aux Knicks de la matcher.

Pas la peine de vous conter le fabuleux mois de février 2012 réalisé par Jeremy Lin, l’histoire est déjà connue de tous et a même fait l’objet d’un film. Un phénomène incroyable, très court dans le temps et encore assez inexplicable aujourd’hui. Un mois dans lequel il a évolué à un niveau qu’on ne le lui connaissait pas et qu’on ne le lui a plus jamais connu par la suite. Un mois dans lequel il a enchaîné grosses performances et game-winner, parfois les deux dans la même rencontre. Or, forcément, quand vous êtes capable de réaliser ça en NBA, vous avez des courtisans. Mais Jeremy n’en voulait pas, il était si bien dans la Grosse Pomme. Malheureusement pour lui, c’est avec un statut d’agent-libre restreint qu’il débarqua lors de cette intersaison où il espérait de tout cœur ne pas recevoir d’offres ou alors que les Knicks s’alignent et le re-signent. La suite, c’est mieux quand c’est lui qui la raconte et il l’a fait au micro de Mike Breen du MSG Network.

“Je me rappelle quand Houston a fait cette offre. Je venais de finir mon entraînement et j’allais à ma voiture. J’ai reçu un appel de mon agent et je lui ai dit “Peux-tu demander à Houston de baisser son offre ? C’est trop cher. Peux-tu dire à quelqu’un de baisser l’offre ?” parce que je voulais retourner à New York et je voulais que New York s’aligne.”

Mais non, les détails de ce contrat de 10 millions de dollars cumulés sur les deux premières saisons mais 15 millions lors de la seule troisième année du deal étaient en effet trop élevés pour James Dolan qui laissa filer la coqueluche du Madison Square Garden. Linsanity fera deux saisons correctes chez les Rockets et ira passer sa saison très bien payée dans une équipe des Lakers catastrophique plus occupée à anticiper la retraite de Kobe Bryant qu’à jouer au basket. Cette anecdote détonne mais est finalement assez en accord avec la carrière atypique de Jeremy Lin en NBA. Être non-drafté, vendre du rêve au Madison Square Garden comme personne depuis une décennie, enchaîner ensuite des saisons dans les pires équipes de la Ligue, les Lakers et les Nets du milieu des années 2010, pour finir son périple dans la Grande Ligue par une bague de champion au Canada, ça c’est du parcours particulier. Il faut aussi souligner à travers cette anecdote la fidélité dont voulait faire preuve le joueur à une époque où beaucoup d’autres se battent juste pour obtenir le meilleur contrat possible.

Comme à son habitude, James Dolan n’a pas fait de sentiments au moment de laisser partir son meneur de jeu, allant contre la volonté de sa star éphémère et des fans. Aujourd’hui, personne ne sait si la folie de ce mois de février 2012 aurait pu se poursuivre en restant plus longtemps à Big Apple. Sûrement un regret partagé par tout le monde quand on voit la décennie traversée par Lin et par les Knicks.

Source texte : Mike Breen – MSG Network