Dion Waiters se confie sur son anxiété et sa dépression : il y a des raisons derrière ces bonbons à la weed
Le 21 avr. 2020 à 21:10 par Robin Wolff
Après DeMar DeRozan et Kevin Love notamment, c’est au tour de Dion Waiters, le nouvel arrière des Lakers de Los Angeles, de se livrer sur sa dépression. Un phénomène pas si rare que ça donc dans le sport professionnel et dans la Grande Ligue.
Suspendu à trois reprises par le Heat de Miami cette saison avant d’être transféré à Memphis puis signé par les Lakers, Dion Waiters s’est confié pour The Players’ Tribune. Souvent raillé par les observateurs de la NBA, d’abord pour son apparition au training camp en 2018 avec un certain nombre de kilos en trop puis à cause de son incident dans l’avion avec les bonbons à la drogue au cours de cette saison, Dion apporte ici des éléments de réponse à tous ses agissements :
“L’incident de l’avion à Miami ? C’est de ma faute, entièrement, c’était idiot de ma part, point à la ligne. Ce qui est fou, c’est que toute ma vie j’ai été un leader, pas un suiveur. Pat Riley me connaît. Il sait que je ne me drogue pas. Mais parfois, quand vous avez des heures sombres, vous pouvez vous retrouver à faire des choses que vous n’auriez jamais faites en temps normal.”
Celui qui a commencé à Cleveland n’allait donc pas bien à cette période et cette bêtise sonne comme un acte fait dans le désespoir. Il est vrai qu’il a connu une saison compliquée avec seulement trois matchs disputés dont aucun en tant que titulaire. Un temps de jeu bien faible par rapport à ce dont il a l’habitude, lui qui a aussi été victime de pas mal de pépins physiques ces dernières années. Toujours dans cette tribune, Dion Waiters en dit un petit peu plus sur son état à cette période, relançant ainsi le débat sur la dépression dans le sport de haut niveau :
“Même les plus gros durs du monde passent par une période de dépression, il n’y a pas de limites. Vous savez, je pense que parfois, on doit rappeler aux gens que nous ne sommes pas des super-héros. Je viens de tout en bas. J’ai tout vu. Mais quand je rentre chez moi le soir, je suis comme vous. Je passe par des périodes de dépression, tout comme vous. Je passe par de l’anxiété, tout comme vous. Ces 18 derniers mois, je suis passé par là.”
Pour ceux qui auraient tendance à l’oublier, les athlètes de haut niveau ont des sentiments, ressentent des émotions et ont eux aussi des coups de mou. Il faut rajouter à ça la pression des résultats, l’énorme enjeu médiatique autour d’eux et d’autres éléments qui parasitent leurs pensées. On peut donc comprendre aisément qu’ils puissent flancher parfois. Mais ils semblent ne pas vraiment avoir le droit à l’erreur quand on voit les critiques qu’ils se prennent dans la bouche lorsqu’une bêtise est révélée en place publique. C’est ce qu’a subi Dion Waiters sur les deux dernières saisons et il semblait important pour lui de pouvoir mettre des mots dessus pour faire comprendre tous les éléments cités précédemment.
L’ancien arrière du Heat est un joueur extravagant et beaucoup ont rigolé en apprenant ce qu’il s’était passé dans l’avion. Mais derrière ces agissements que lui-même juge stupides, il se cachait alors une grande tristesse voire une once de désespoir.
Source texte : The Players’ Tribune