Les Rockets créent la sensation au Staples Center : après Blanche-Neige et les sept nains, Houston invente “AD face aux cinq nains”
Le 07 févr. 2020 à 07:58 par Giovanni Marriette
On l’attendait de pied ferme ce match entre les Lakers et les Rockets, histoire de voir comment cinq petits hommes pouvaient s’en sortir face aux géants californiens. Le début fut… étrange, puis peu à peu Houston s’est pris au jeu, et les Lakers ont fini par se prendre… les pieds dans le tapis.
Match ô combien bizarre cette nuit au Staples Center, et ce dès l’entre-deux disputé par Anthony Davis et… James Harden. Puis des premières minutes assez psychédéliques, avec cinq Rockets se partageant l’espace tout au long de la ligne à 3-points, se marchant même parfois dessus mais ne s’aventurant en tout cas surtout pas dans la raquette. Du jamais vu ou presque en attaque, ça marche car les tirs de loin rentrent, mais la galère en défense, évidemment, avec un P.J. Tucker agressif et courageux en défense mais forcément en galère face à l’envergure d’un Anthony Davis servi comme un sumo à la cantine. Tu m’étonnes. Les trois premiers quarts-temps seront d’ailleurs très équilibrés, avec d’un côté un LeBron en mode passeur, un Alex Caruso en mode GOAT et un AD en finisseur près du cercle, et de l’autre un James Harden bien cadenassé par le chien Bradley mais un ensemble qui tient le choc malgré le déficit de taille, et mercé Robert Covington d’ailleurs qui devrait faire comme prévu le plus grand bien aux Fusées.
Un match équilibré donc, puis le réveil d’une bête féroce, une bestiole nommée Russell Westbrook. Sang dans les yeux, veines prêtes à exploser, parce qu’un match sans attaquer le cercle n’est pas un match. Les Lakers se mettent à rater des tirs, beaucoup trop de tirs, et Russell Westbrook actionne donc la touche R2 et la tabasse avec sa main droite. Un festival en mode Thunder, en mode Rockets aussi finalement, tellement le Brodie prouve depuis deux mois environ qu’à défaut d’être LE franchise player de Houston il peut devenir l’un des plus merveilleux numéros 2 que l’on ait connu. Pour en revenir au match ? Une immense deuxième mi-temps de Robert Covington et une mixtape bestiale de Russ Wes donc contrebalanceront avec une avalanche de tirs ratés, une vingtaine de minutes complètement foirée de LeBron James et une gestion calamiteuse de Frank Vogel dans le money time (du tir, du tir, du tir, pourquoi servir AD hein) pour offrir une étonnante victoire aux visiteurs, des visiteurs au moins aussi étranges que Reno et Clavier en l’an 2000 mais quand même beaucoup plus adroits avec un ballon qu’avec un arc et des flèches.
On avait commencé la soirée en se foutant un peu de leur gueule, soyons honnêtes, et au bout du compte c’est bien James Harden et sa bande qui nous ont fermé le claque-fouette ce matin. Ça durera le temps que ça durera hein, mais cette nuit en tout cas c’était assez dingue.