Officiel : Royce O’Neale prolonge au Jazz pour 36 millions sur 4 ans, les 3-and-D ont de l’avenir en NBA
Le 20 janv. 2020 à 09:47 par Benoît Carlier
Arrivé dans l’Utah sur la pointe des pieds en 2017, Royce O’Neale a toujours bossé sans broncher. Aujourd’hui, il s’apprête enfin à toucher le fruit de son travail avec une prolongation longue durée au Jazz. Le genre de nouvelle qui fait plaisir à tout le monde.
Tout n’a pas été simple dans la carrière de l’ailier de 26 ans. Non drafté après quatre années de College Basketball entre Denver et Baylor, il avait traversé l’Atlantique pour s’accrocher à son rêve de devenir joueur professionnel. C’est donc à Ludwigsburg que sa carrière a commencé, au fin fond de l’Allemagne. Mais très vite, les performances du bonhomme attirent les recruteurs de Gran Canaria où il a pu en profiter pour faire une cure de soleil dans le plus grand championnat du Vieux Continent. Deux années pénibles mais nécessaires pour toucher au but. En 2017, il reçoit une offre de quatre millions de dollars sur trois ans de la part du Jazz. Ce n’est pas encore le jackpot, mais il obtient le droit de montrer toute l’étendue de son talent sur les parquets NBA. Rapidement, il fait son trou au point de devenir titulaire pour la demi-finale de Conférence contre les Rockets en l’absence de Ricky Rubio. Une belle preuve de confiance de la part de Quin Snyder qu’il va tout de suite lui rendre avec deux pointes à 17 unités en plus de sa grosse défense sur l’homme. Malheureusement, Utah n’a pas assez d’expérience et se fait très vite remballer mais on a eu un petit aperçu de ce que pouvait donner Royce O’Neale face au top niveau mondial. Rebelotte en 2019 contre Houston, cette fois-ci au premier tour. Le Texan n’est plus titulaire mais il améliore ses stats malgré une nouvelle élimination du Jazz. Suffisant en tout cas pour devenir membre du noyau de l’équipe cette saison où il n’est sorti du cinq majeur qu’à trois reprises au bout de la moitié de la saison.
Depuis le début de sa troisième année en NBA, le combo forward tourne à 6,2 points, 5 rebonds et 2,5 assists en pratiquement une demi-heure de jeu tous les soirs. Pas de quoi casser trois pattes à un canard si on reste bloqué sur les chiffres, mais ce serait sous-estimer l’un des garants de la défense sur les rives du Lac salé. En effet, on parle d’un 3-and-D au sens noble du terme, lui qui se coltine généralement le meilleur attaquant adverse sur les séquences de lockdown. En plus, ses pourcentages du parking ont fait un bon phénoménal cette année, passant de 38,6% à 44,3%, de quoi peut-être l’apercevoir du côté de Chicago pour le concours de flèches. Car si le nom de Royce O’Neale ne fait pas encore beaucoup vendre, le Jazz vient pourtant de prolonger l’une des pièces majeures de son système à un coût largement raisonnable selon les informations communiquées par Adrian Wojnarowski d’ESPN. 36 millions de billets verts pour quatre années de plus à SLC, dans le milieu on appelle ça un deal gagnant-gagnant. Signé en tout discrétion par les deux parties dans le plus pur style mormon, cet accord assure donc à Royce O’Neale un contrat jusqu’en 2024 à un montant beaucoup plus en adéquation à sa valeur sur le terrain. De quoi le motiver à s’arracher encore plus pour atteindre l’objectif ultime en fin de saison : le titre. Après des débuts difficiles (on commence à avoir l’habitude), le Jazz a enclenché la deuxième depuis le mois de décembre et pointe déjà sur la troisième du podium à l’Ouest à égalité de bilan avec les Nuggets. Il faudra juste espérer éviter de croiser la route des Fusées à partir du mois d’avril.
Même s’il se fait encore chambrer par ses coéquipiers, Royce O’Neale s’est fait un nom dans la Grande Ligue au point de devenir un starter incontournable dans le roster de Quin Snyder. Bien dans son registre, il ne fera jamais de gros cartons ou de déclaration choc et cela tombe bien car ce n’est pas ce que demande le Jazz à son 3-and-D du futur.
Source texte : ESPN