Le Heat intraitable à domicile : Kendrick Nunn en feu et une grosse défense en fin de match, cette année ça suffit pour taper les Spurs
Le 16 janv. 2020 à 06:29 par Giovanni Marriette
C’était le choc de la nuit, mais c’est surtout ce qu’on aurait dit si on était encore en 2014. Pour le coup c’était donc un simple match intra-conférence entre une franchise parmi les plus étonnantes de la Ligue cette saison et une autre qui lutte pour ne pas partir en vacances avant le pois d’avril, étrangeté vue la dernière fois aux alentours de l’an 532 avant Tim Duncan.
Meilleure équipe de la Ligue à domicile avec un bilan plutôt coquin de 18-1 (une défaite de 3 points face aux Lakers), le Heat partait donc largement favori face à des Spurs actuellement portés par un DeMar DeRozan en mode All-Star mais toujours aussi fébrile collectivement, dépassés en outre par… les Grizzlies dans la course à la huitième place à l’Ouest. Des Oursons qui font d’ailleurs la bonne affaire de la nuit et sans jouer car, vous l’aurez compris, les Texans sont donc revenus de Floride avec une vingt-deuxième défaite dans la besace, confirmant ainsi qu’il faudra lutter fort cette saison pour offrir à la franchise une… vingt-troisième présence de suite en postseason. Ce soir par contre ? On aura clairement vu la différence entre une équipe qui tourne et une autre qui tourne… en rond, le Heat faisant finalement la différence au meilleur des moments grâce à une intensité défensive digne d’un match d’avril, alors qu’en face Gregg Popovich ne trouvait pas de solution pour enrayer la dynamique négative qui pointait le bout de son nez à l’orée du money time. DeMar DeRozan avait pourtant – une nouvelle fois – tout donné, Patty Mills avait pris des wagons de points sur la gueule mais le probable adepte du rastafarisme, de Bob Marley ou des deux avait également envoyé un bon paquet de bombinettes du parking du festival, mais rien à faire, les Spurs étaient encore trop courts. Rudy Gay pas dans son match, Jakob Poeltl la tête à Atlanta ou Innsbruck, et en face le Heat allait tranquillement mettre son plan à exécution.
Son plan ? Un team work de 48 minutes, appliqué des deux côtés du terrain, et une équipe qui allait également se muer en spectateur du show… Kendrick Nunn. Tiens, ça faisait longtemps ça. Auteur d’un énorme et improbable début de saison, le rookie non-drafté était depuis rentré dans le rang (ça veut pas dire qu’il était devenu mauvais hein, juste qu’il en laissait pour les autres), voyant aussi les copains Adebayo ou Herro monter bien souvent en température, voyant les daron Dragic et Butler gérer le business, voyant aussi les étonnants Jones Jr. ou Robinson participer à la fête. Mais cette nuit le musculeux arrière du Heat s’esr rappelé à son historique début de campagne en éclaboussant SA de toute son envie et tout son talent. 33 points à 13/18 cette nuit, welcome back, et le lead offensif récupéré “au détriment” des boss habituels qui se seront cette fois-ci évertués à faire d’autres choses et à les faire très bien. Goran Dragic par exemple, encore une fois saignant de sortie de banc, et Jimmy Butler, plus emprunté au scoring mais tellement utile en attaque, et tellement… monstrueux en défense. Car si hormis Nunn le Heat aura réalisé un match moyen dans l’ensemble, se contentant de gérer dirons-nous, le joueur préféré de la fanbase des Wolves aura décidé comme un grand de tuer le game grâce à sa défense, se muant dans le money time en véritable DPOY en puissance. Vrai leader, vrai two-way player, s’adaptant aux besoins d’un match pour sortir de sa poche les skills les plus utiles à l’instant T ? Hum, six lettres, patron.
A l’arrivée une victoire 106-100, pas la plus belle de la saison mais il y en aura d’autres, et comme dit en titre… ça suffit pour taper ces Spurs 2019-20. Bilan actuel pour Mayami ? 28-12, et une deuxième place à l’Est. Elle est pas réussie cette saison à South Beach, elle est magnifique.