Russell Westbrook a été honoré comme il se doit pour son retour à OKC : la larmichette était de sortie, évidemment

Le 10 janv. 2020 à 04:22 par Giovanni Marriette

Comment aurait-il pu en être autrement. Pour le premier match de sa carrière à la Chesapeake Arena mais en tant qu’adversaire, Russell Westbrook a évidemment reçu l’attention prévue par une franchise avec qui il a tout vécu ou presque. Ce fût court, intense, vif, ce fût comme une contre-attaque de Russell Westbrook.

18 859 points, 5760 rebonds, 6897 passes, 8 All-Star Games, une Finale NBA, trois saisons en triple-double de moyenne et un trophée de MVP en 2017. Voici l’héritage chiffré de Russell Westbrook à Oklahoma City, mais tout ça n’est finalement pas grand chose à côté de ce sentiment qui a accompagné RW et sa franchise pendant onze ans, sentiment d’appartenance exacerbé et si fort que le départ du meneur cet été vers Russell Westbrook a “déçu” bien au-delà de la fanbase du Thunder. Car le Brodie faisait partie de ces derniers Mohicans de la fidélité, un mec fidèle que la NBA 3.0 aura finalement rattrapé comme quasiment tous ses petits contemporains.

Mais plus qu’un débat sur l’appartenance d’untel ou d’untel à qui que ce soit, cette nuit c’est le souvenir d’une idole que la Chesapeake Arena avait prévu de fêter. Une Chesapeake évidemment bouillante, as usual, et qui a donc pu apprécier avec RW une video tribute de quelques minutes, retraçant les principales images fortes de la carrière en bleu du joueur à partir d’une fresque regroupant quelques uns des clichés les plus connus de la bête. Et le Dieu du Tonnerre sait qu’il y en a. Car Russell Westbrook à OKC c’était évidemment les triples-doubles, les tomars monumentaux du début de carrière, les game winners ou les no-look pass, mais Russell Westbrook c’était aussi le lien avec la communauté locale, les accoutrements dont on voudrait nous faire croire que c’est la mode, les grimaces peinant à nous faire comprendre son mood du moment, bref tout un spectacle à lui tout seul, un spectacle de onze ans et plus de 900 matchs.

Devait-on s’attendre à une cérémonie all-time de chez all-time ? Nope, car, notamment, la carrière de RW n’est pas terminée et le gonze était venu ce soir avant tout pour jouer un match de basket. Est-ce que ça nous a quand même mis une petit larmiche au coin du neuneuil ? Oh que oui, car la relation entre le foufou et sa franchise a paru parfois si fusionnelle qu’on ne pouvait passer à côté de cette love story. Il n’en fallait pas plus, pas moins, et la Chesapeake Arena a fait le taf, une fois de plus.


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