Le Thunder continue son festival et écrase les Rockets : 113-92, le retour de Russell Westbrook aura été douloureux
Le 10 janv. 2020 à 07:08 par Giovanni Marriette
On s’attendait à une énorme soirée à la Chesapeake Arena, compte tenu notamment du premier retour à la maison de Russell Westbrook, quelques mois après avoir quitté la franchise avec qui il avait tout vécu ou presque. Russell Westbrook en guest-star donc mais pas que, puisque James Harden également retrouvait son ancienne franchise – il en a évidemment pris l’habitude depuis sept ans – alors que Chris Paul fomentait lui aussi quelques coups fourrés à l’attention des ses anciens teammates de Houston. Rajoutez à cela une équipe des Rockets qui souffle chaud et le froid, une d’OKC qui souffle le chaud et le très chaud, et on avait donc là un magnifique choc de la Conférence Ouest pour terminer la nuit.
On en a parlé un peu plus tôt dans la nuit, la bouillante Chesapeake Arena s’était parée de ses plus beaux souvenirs au moment d’accueillir son ancienne idole, et le pre-game fut aussi nostalgique que bref, parce qu’il y avait quand même un match à gagner, un de plus comme dirat n’importe quel habitant de l’Oklahoma cette saison. Et parmi toutes les victoires du Thunder cette saison ? Celle de la nuit trouve une belle place tant le repas fût succulent du début à la fin. Car oui le Thunder a bien battu les Rockets, et non, d’ailleurs, le Thunder n’a pas battu les Rockets, le Thunder a éclaté les Rockets, il les a brisé en mille morceaux. Car si Russell Wetsbrook avait évidemment décidé de prendre le taureau par les cornes pour se rappeler du mieux possible ses belles années, James Harden semblait très vite dans un mauvais soir, lui qui sortait quand même d’un back-to-back en 40/10/10, notez la violence de cette phrase. James Harden bien maladroit donc, tout le contraire des hommes de Billy Donovan qui vont sauter à la gorge de Houston et ce dès l’entre-deux. Danilo Gallinari va à deux à l’heure mais est une merveille de joueur, Shai Gilgeous-Alexander se ballade dans la défense texane comme un Benalla pendant trop longtemps à l’Élysée, Dennis Schroder cartonne comme toujours dès son entrée en jeu, et très vite l’écart grimpe, grimpe, grimpe encore… et ne descendra plus jamais assez pour que les Rockets croient à l’impossible exploit.
Tout au long du match les coéquipiers de Chris Paul vont offrir une mixtape d’intensité, d’adresse et d’envie à la troupe de D’Antoni, et à ce festival de 48 minutes c’est comme souvent Chris Paul himself qui se chargera de mettre le couvercle. Et de quelle façon… Succession de mid-ranges parfait comme un lundi sans boulot, et surtout ce petit pont ridiculisant le pauvre Isaiah Hartenstein, symbole d’une soirée gérée de A à Z par le Thunder, en passant par SGA ou CP. Trop de lettres pour un roster des Rockets qui a semblé ne pas connaître son alphabet, se reposant toute la soirée sur l’envie dévorante mais bien insuffisante de Russell Westbrook, tellement trop peu face à un collectif aussi délié que celui d’OKC.
Le score final ? 113-92 Thunder, et une septième win en huit matchs, nouvelle série permettant désormais à OKC de lorgner sur… la sixième place de Dallas, les Mavs qui jouent ce soir face aux Lakers, au passage. Au début c’était marrant, puis ça a fini par être étonnant, et disons qu’aujourd’hui c’est devenu… intéressant.