Les Spurs haussent le ton et se farcissent le Grec de Milwaukee : adresse retrouvée, DeRozan retrouvé, 2020 commence bien

Le 07 janv. 2020 à 07:25 par Giovanni Marriette

Spurs 7 janvier 2020
Source image : NBA League Pass

Ils étaient devenus un temps une véritable punchline en NBA, enchainant les défaites honteuses et les soirées plus permissives les unes que les autres. Au 7 janvier 2020 rien n’est encore acquis, évidemment, mais les Spurs semblent enfin avoir remis la marche avant. Le cadeau de la nuit est en tout cas magnifique, parce que les équipes qui ont tapé les Bucks cette saison ne sont pas nombreuses, et parce que San Antonio en fait désormais partie.

On sentait depuis quelques temps que ça allait un chouïa mieux pour l’équipe de Gregg Popovich. Non pas que les Spurs soient devenus du jour au lendemain le poil à gratter de la NBA, oulah non, mais disons que les soirées à prendre 150 points et à en redemander se font de plus en plus rares et c’est déjà un bon début. Depuis un mois les victoires s’enchaînent, à un rythme tranquille là-encore, mais elles s’enchainaient jusque-là face à des équipes pas vraiment référencées. Kings, Suns, Nets, Pistons, Warriors, pourquoi pas le BC Charpennes pendant qu’on y est. Il fallait donc ce match référence, une victoire face à une vraie équipe NBA, histoire de croire à San Antonio qu’on est encore capable de faire de belles choses. La réception des Bucks allait en ce sens, même si peu d’entre-nous imaginions les Texans taper la meilleure équipe de la Ligue, deux jours d’ailleurs après avoir perdu la première manche face à un quatuor Giannis / Middleton / Bledsoe / R. Lopez trop easy. Mais c’est pourtant ce qu’il s’est passé cette nuit, oui les Spurs ont gagné, car non seulement SA a offert à Milwaukee sa première défaite de la saison face à une équipe en dessous des 50% de victoires, mais San Antonio a surtout développé du vrai bon basket, avec comme résultante une adresse folle qui aura bien aidé les Spurs à tenir tête aux Daims. Vous n’avez pas rêvé, on vient donc de vous rappeler dans le plus grande des calmes que c’est mieux de marquer des paniers pour gagner un match de basket, heureusement qu’on est là.

Une belle adresse donc mais pas que. On parle de basket évidemment mais on parle aussi de considérations humaines, et depuis quelques semaines ça va beaucoup mieux aussi coté Spurs. On voit des sourires sur le terrain, DeMar DeRozan a même tenté un tir à 3-points, bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. DeMar DeRozan parlons-en d’ailleurs avec un petit point le saviez-vous. Saviez-vous que l’ancien loser des Raptors avait enchainé cette nuit son huitième match de suite à plus de vingt points et à plus de 50% au tir ? Et saviez-vous que c’était la première série du genre à SA depuis plus de 30 ans ? Et saviez-vous également qu’on en a marre de ce genre de stats ? Bah oui, parce que les stats c’est bien, mais l’impression visuelle c’est encore mieux, mais ça seuls les gens type hibou ou chauve-souris peuvent le comprendre. Car cette nuit DeMar DeRozan c’est peut-être un 11/15 au tir, mais c’est surtout un jeu épuré comme une station d’épuration, ça passe comme comparaison, et la sensation que le mec ne force rien… mais sans ne rien refuser non plus, au contraire de ses deux premiers mois de régulière lors desquels on s’égosillait shooooooote pour qu’il shoote finalement quatre secondes plus tard, au buzzer des 24 évidemment, sans que ça rentre, évidemment. Le DeRozan qu’on aime, et dans son sillage une bande de snipers pas maladroits du tout avec un joli 19/35 derrière l’arc. Big-up évidemment à Patty Mills hein, jamais le dernier pour envoyer la purée (6/10 du parking cette nuit), big-up aussi à Dejounte Murray et Rudy Gay, mais pas big-up au duo Antetokounmpo / Middleton, auteur cette nuit d’un mirifique 1/12 à 3-points. On t’avais dis Giannis que t’étais pas un sniper, mais t’as pas voulu nous croire.

Une victoire solide des Spurs à l’arrivée, 126-104, et une place en Playoffs qui se réchauffe de plus en plus malgré la saison compliquée vécue par les Texans. Les plus dangereux désormais dans la course à la huitième place ? Les Grizzlies, y’a même pas de vanne, et si les Spurs nous avaient habitué ces dernières années à nous rappeler qu’ils étaient TOUJOURS là en avril et quoiqu’il arrive, disons que cette année ils nous prouvent qu’ils sont encore là… même en étant mauvais. De vrais magiciens ces mecs.

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