Les Lakers ont distribué 20 crêpes face aux Pistons : chez nous c’est l’Epiphanie, chez eux c’est déjà la Chandeleur
Le 06 janv. 2020 à 11:10 par Benoît Carlier
Les Ricains ont toujours un temps d’avance. Ça s’est encore confirmé hier soir au Staples Center où les Lakers étaient déjà en train de célébrer la Chandeleur alors qu’on vient à peine d’entamer la première galette des rois de l’année. Y’a plus d’saison ma pov’ dame, surtout quand on se fait contrer 20 fois dans une soirée, y’a de quoi perdre quelques neurones.
Après un léger coup de moins bien pendant les fêtes, ça va mieux pour les Lakers qui ont repris leur marche en avant d’un pas déterminé. La première place de la Conférence Ouest est pour l’instant confisquée par LeBron James et sa bande qui restent sur une série de cinq victoires consécutives grâce à leur succès acquis en fin de nuit contre les Pistons à la maison. Pourtant, ça n’a pas été facile. La faute à un Sekou Doumbouya auteur d’une semaine de rêve et à un Derrick Rose encore percutant dans son nouveau rôle préféré en sortie de banc. Tellement que les chouchous de Jack Nicholson étaient menés à l’aube du dernier quart-temps. Il a donc fallu les efforts de tout le monde pour éviter de mettre fin à la belle dynamique de groupe enclenchée par une victoire à Portland le 28 décembre dernier. Et le salut est venu de Dwight Howard qui a imité ses petits camarades au meilleur moment pour bâcher tout ce qui bougeait devant lui. Résultat, quatre contres successifs dans le dernier quart-temps pour le triple DPOY sur les cinq totalisés par Superman dans la soirée. C’en était trop pour les Pistons quand on sait que le revenant du Staples Center n’a terminé que troisième meilleur contreur de son équipe hier soir.
Il y a des soirs comme ça où l’on a l’impression d’être Indiana Jones s’aventurant dans une forêt de bras encore plus dense que l’Amazonie à l’époque où elle n’était pas encore ravagée par les incendies et la déforestation. Saut que contrairement à Harrison Ford, la fin n’est pas toujours heureuse. Ainsi, seulement deux joueurs ont terminé au-dessus des 50% de réussite pour Detroit (Langston Galloway à 5/7 et Sviatoslav Mykhailiuk à 4/7) mais les principales options offensives de Dwane Casey se sont pris un mur de plein fouet. En foot, on aurait dit que les Gens du Lac avaient mis le bus devant les cages. C’est un véritable festival de contres qui nous a été offert par Anthony Davis et ses 8 crêpes (à seulement deux unités de son record en carrière et d’un joli triple-double) et JaVale McGee qui nous a prouvé qu’il pouvait avoir du flair pour le jeu avec ses 6 stops. Au total, ce sont donc 20 finger wags que se sont mangés Dédé Drummond, Doums, D-Rose et compagnie. Un constat difficile à cacher pour le All-Star concerné par les rumeurs de départ qui termine avec un sale 2/13 au tir ! Les pourpre et or n’ont guère apprécié se faire bouger dans la peinture par les Pelicans vendredi dernier et ont souhaité offrir la meilleure réponse possible à leur entraîneur pour le rassurer. Ils échouent à 1 petit contre du record de franchise datant de 1982.
L’arrivée du Unibrow a changé beaucoup de choses à Los Angeles cet été mais le travail de Frank Vogel ne doit pas non plus être sous-estimé. En quelques mois, les Lakers sont passés d’une défense perméable à une véritable machine à crêpes Tefal. Les leaders de la Conférence Ouest dominent la NBA au nombre de contres (7,4 par match), sont troisièmes à l’interception (8,6 de moyenne) et possèdent le quatrième meilleur defensive rating du pays avec 104,7 points lâchés toutes les 100 possessions. Cette nuit, ils ont encore envoyé un message au reste de la Ligue en attendant les Playoffs : ça défend le plomb à Hollywood cette année.
Source texte : ESPN