Match référence pour Jarrett Culver : 21 points et victoire face aux Nets, le rookie trouve ses marques dans le bordel des Wolves

Le 31 déc. 2019 à 06:08 par Bastien Fontanieu

Jarrett Culver 31 décembre
Source image : NBA League Pass

Comme mentionné pour les copains de Washington et d’Atlanta, cette nuit le thème était celui de la victoire pour les équipes inattendues. Les Wolves ont donc battu Brooklyn en prolongation (122-115), grâce aux efforts de tout le monde dont un Jarrett Culver qui a pu s’exprimer longtemps sur le parquet.

On ne va pas tourner longtemps autour du pot, c’était clairement pas la joie dans le Minnesota ces derniers temps. Déjà car, collectivement et donc dans les résultats de l’équipe, une seule victoire avait été validée sur tout le mois de décembre, un succès au finish à Sacramento il y a quelques jours. Une série de 11 défaites enfin bouclée, on respirait un poil dans la région des loups mais il n’y avait pas non plus de quoi faire la danse du ventre sur la table basse. Les Wolves devaient faire sans Karl-Anthony Towns, sans Andrew Wiggins, sans Noah Vonleh, sans Treveon Graham, sans Jake Layman, donc un sacré paquet de monde important dans la rotation de Ryan Saunders. Et au milieu de ce joyeux bordel ? Des rumeurs autour de KAT, mécontent de sa situation dans le Minnesota, un sujet dont on pourra reparler par la suite mais clairement pas en ces périodes de fêtes. Autant dire, en mélangeant tous ces éléments, qu’il y avait de quoi en avoir gros pour les fans ces dernières semaines, et que recevoir Brooklyn ne représentait pas la plus grande partie de plaisir. Pas après avoir perdu contre les Cavs et en ne plantant que 88 points. Comment espérer battre les Nets, qui avaient au moins des titulaires répondant présents et un système un minimum en place pour les anciens de Kenny Atkinson ? Bien partis pour perdre, les Wolves devaient logiquement s’incliner et donc prendre des lancers à foison de la part d’un Spencer Dinwiddie ultra-responsabilisé dans l’attaque adverse. C’était écrit, personne n’allait en faire une caisse, cela aurait été même assez choquant de voir l’inverse, donc une défaite des Nets face à cette équipe de Minnesota.

Well, guess what.

Gorgui Dieng reconverti en Andre Drummond, Shabazz Napier qui se transforme en Fred VanVleet, après avoir profité des efforts de Bates-Diop et de Naz Reid, tout comme les flèches de Roro Covington, les Wolves savaient qu’ils devaient tout donner dans ce money-time. Tant pis si on perd, surtout devant un Karl-Anthony Towns sapé comme un prof de SVT, au moins on se sera défoncés sur le terrain. Minnesota va donc compter sur les initiatives de chacun pour l’emporter, dont celles de Jarrett Culver. Point positif de la situation actuelle chez les Wolves ? Du gros temps de jeu pour le rookie, se faisant ainsi les dents face aux gros poissons du circuit. Si ses responsabilités minutées ont semblé en baisse de novembre à décembre, les blessures des cadres ne laissaient d’autres chois à Saunders que d’envoyer son jeunot dans la fournaise, quitte à se brûler les mains. Sauf qu’au lieu de cramer, Culver a bossé, insufflant une défense tenace et quelques shoots bien sentis quand son équipe en avait besoin. 10 points dans le dernier quart, du tir à trois-points à l’interception en passant par du lancer gratté, Culver a pris son pied et a sérieusement contribué à la victoire des siens. C’était, en somme, son meilleur match dans sa jeune carrière avec le succès à Washington il y a quasiment deux mois. Mais qu’est-ce qu’ajoutait Jarrett cette fois-ci ? L’émotion. Après un gros tir, regard vers son banc et blabla comme pour leur indiquer qu’il ne faut pas le laisser ouvert, qu’il est prêt pour le moment. Après une interception, célébration avec ses coéquipiers pour laisser sa passion s’exprimer. De nature plutôt introvertie, Jarrett Culver est un bosseur qui n’en fait pas des caisses. Sauf qu’il le sait, pour survivre en NBA et atteindre son plafond, le rookie devra aussi montrer du caractère, de la hargne, plus que du talent. Avec Andrew Wiggins dans son propre vestiaire, il a un sacré exemple de la théorie à suivre. Ce lundi, il y avait donc de quoi être content pour les fans du Minnesota. Une victoire, à l’arrache, avec un Culver qui se lâche et un public qui sourit. Vu les galères récemment vécues par ce dernier, on peut dire que le timing était particulièrement bien choisi.

En attendant de voir si cette hausse en temps de jeu se confirme sur le début d’année 2020, notamment avec le retour des cadres dans le 5 majeur, Jarrett Culver a au moins remporté deux choses cette nuit : un match, et une cassette de sa propre performance qu’il pourra revoir en se disant comment jouer si ça ne va pas. Double win, kid.


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