Enfin une victoire pour les Hawks : finie la série de 10 défaites consécutives, tout va mieux sans Trae Young forcément
Le 31 déc. 2019 à 05:44 par Bastien Fontanieu
Alors qu’ils étaient incapables de remporter le moindre match récemment, et pourtant orphelins de Trae Young ce lundi, les Hawks se sont pointés à Orlando et ont réussi à mettre un mini-terme à leur cauchemar : victoire 101 à 93, avec Brandon Goodwin pour assurer la good win.
Cela devenait tellement dégueulasse à regarder que le débat commençait à doucement s’installer, dans les recoins les plus sombres de la NBA. Est-ce que les Hawks sont clairement la pire équipe de la Ligue cette saison ? Avant que le match face au Magic démarre, et même après, on peut en discuter. De la défense à l’attaque en passant par les branlées, les incohérences sur le terrain et le manque de leadership des anciens, il y avait suffisamment de cases cochées pour faire passer les Knicks et les Warriors pour des armées respectées de chaque conférence. Un effectif trop jeune, cela se savait depuis cet été. Mais un effectif aussi maltraité par les blessures et les suspensions, ça non. Kevin Huerter, pour commencer, n’était pas opérationnel dès la reprise. Ce qui laissait place aux 25 matchs sans John Collins pour non-respect des règles imposées aux joueurs. Au milieu de tout ça ? Trae Young se faisait une cheville, une fois puis une deuxième fois, Huerter claquait son épaule, et soudainement les rotations et plans du coach Lloyd Pierce étaient jetés à la poubelle. Impossible de construire la moindre chose quand, semaine après semaine, vous ne pouvez compter sur votre effectif au complet. Atlanta se rendait donc à Orlando sans Young, sans le statut de favori, sans perspective joyeuse non plus puisque le Magic faisait ce que toutes les équipes font face aux Hawks cette saison : mener de 20 points. Encore une soirée à la con pour les fans d’Atlanta, pensait-on, ça va se finir avec une branlée dirigée par Nikola Vucevic et de nouvelles rumeurs autour de Pierce sur le siège éjectable. Sauf que face à cette énième défaite se profilant sur la pointe des pieds, John Collins et ses potes ont dit non. Stop, ça suffit, on va se défoncer sur le terrain et faire en sorte de terminer 2019 sur une note positive.
Ainsi, Alex Len et Brandon Goodwin en ont profité pour se sortir les doigts et réaliser des matchs complets, permettant aux Hawks de réduire l’écart. Dans une salle d’Orlando assez choquée de voir cette équipe orpheline de Trae Young recoller au score, l’équipe d’Atlanta serrait les verrous en défense et demandait à la triade Deandre Hunter – Cam Reddish – John Collins de redoubler leurs efforts dans leur moitié de terrain. Un pari payant, permettant même aux Hawks de prendre l’avantage en fin de troisième quart-temps. Restait tout de même le plus dur, ne pas craquer dans le money-time, avec le Magic prêt à coller un run décisif devant leur public. Puis vint ce moment, isolé, loin des caméras, qui a servi de déclic. Sur deux positions offensives mal gérées et trois efforts défensifs oubliés, Kevin Huerter retourne vers le banc et Lloyd Pierce lui lâche la soufflante de la semaine. Le coach d’Atlanta hurle sur son joueur et lui demande sur le champ de se remettre au boulot, comme il sait le faire. Réaction, exécution. En sortie de temps-mort, Huerter est intenable et met les Hawks sur son dos pour créer une distance définitive avec Orlando. Le rouquin plante 12 de ses 19 points dans le dernier quart, harcèle ses opposants en défense et se jette dans les gradins pour sauver des ballons précieux. C’est ce joueur qu’Atlanta voulait voir cette année, quand Young n’est pas là notamment. Les Hawks tiennent et ne craquent pas, puis quittent la salle avec une victoire des plus vitales. Le MVP de la rencontre ? Certainement Brandon Goodwin qui réalise son meilleur match en carrière avec 21 points et 6 passes en sortie de banc, profitant des minutes laissées par Trae sur le parquet. Mais après avoir fait le nécessaire pour maintenir son équipe dans la rencontre, c’est bien Huerter qui a fini le job comme un grand, avec les joueurs du quatrième quart.
Il fallait l’emporter, côté Hawks, pour de nombreuses raisons. Pour l’honneur, pour arrêter cette foutue série de défaites, et pour affronter la suite (Boston, Indiana, Denver, Houston) sans paniquer du début à la fin. Si cette équipe peut se prouver à elle-même qu’elle peut y arriver sans son crack de meneur, ce serait un belle perspective pour une meilleure année 2020.