Les Nuggets et Nikola Jokic remettent la marche avant : triple-double pour le Groker et victoire tranquille face à Memphis
Le 29 déc. 2019 à 06:47 par Giovanni Marriette
La défaite de Noël face aux Pelicans avait fait tâche et il fallait remettre le bleu de chauffe afin de ne pas laisser s’envoiler la concurrence à l’Ouest. Mission accomplie pour les Nuggets grâce notamment à une énorme entame, mais Dieu que cette équipe est bipolaire…
Les Nuggets, c’est un peu ce copain beau gosse qui rentre rarement seul. Oh, il se prend bien quelques gifles à cause de son impertinence, mais au bout du compte et quand on fait les… comptes, c’est bien lui qui se rapproche le plus chaque année du nombre de conquêtes de John-David, et tant pis si vous n’avez pas la ref. Cette nuit les Nuggets ont une fois de plus pêché par inconstance, par inconsistance passagère, et merci finalement au 36-15 code branlée passé en introduction, car derrière les Grizzlies se seront comme souvent battus avec le cœur, n’échouant au final qu’à neuf petits points. Les “héros” de la nuit côté Colorado ? Un Will Barton saignant en début de match, un Mason Plumlee remplaçant au pied levé Paul Millsap et un Michael Porter Jr. rapidement responsabilisé compte tenu du blow-out qui se profilait. Mais si les lieutenants et role players ont fait le taf, c’est une fois de plus Mister Nikola Jokic qui a porté les siens sur ses flasques épaules…
31 points à 12/19 au tir dont 2/5 du McDo et 5/7 aux lancers, 10 rebonds et 10 passes en 31 minutes
Une fois de plus, car depuis le début du mois de décembre c’est – enfin – le vrai Niko qui se pointe sur le terrain. 15,8 points, 10 rebonds et 5,8 passes en novembre ? On passe à 20,3 points, 9,6 rebonds et 7,8 assists sur le mois des fêtes et des indigestions, et le genre de mixtapes comme celle de la nuit dernière, qui nous rappellent pourquoi le mec était considéré comme le meilleur pivot de la Ligue la saison passée. Un début de match monstrueux, passé à grailler sur les épaules d’un Jaren Jackson Jr. bien gentil mais qui rend à peu près 400 kilos à sa match-up, pas facile facile. Que de la ficelle sur ses tirs, présent dessous pour putback à la manière d’un mollasson mais un mollasson incontrôlable, puis ce que l’on préfère on ne va pas se le cacher, ces bijoux de passe pour les copains qui font le sel de ses performances. No-look pass à foison, prises à quatre sur la bête mais on trouve le poto démarqué, Jokic a cette nuit fait du Jokic, à savoir régaler coéquipiers et cameramen. Un énième triple-double d’ailleurs, validé en toute fin de match car les coups de chaud de Memphis (à cheval sur les deuxièmes et troisièmes quarts notamment) obligeaient Mike Malone à laisser ses titulaires sur le terrain, un énième triple-double so Jokic, avec 31 points, 10 rebonds arrachés à la malice et 10 passes dont la moitié comptent double à nos yeux.
Au bout du compte une vingt-deuxième win, et un bilan de 22-9 qui est tout simplement… le meilleur de l’histoire de la franchise après 31 matchs. On le disait en intro, ces Nuggets sont parfois un peu trop sûrs d’eux, mais au final ça gagne, ça gagne bien plus souvent que ça perd. Et on pose la question, une petite gifle de temps en temps c’est pas plus mal non, du moment qu’on rentre accompagné huit fois sur dix ?