Le Jazz montre les muscles face aux Clippers : toujours pas de Conley et ça monte en puissance, c’est bon signe tout ça

Le 29 déc. 2019 à 08:09 par Giovanni Marriette

Clippers Jazz 29 décembre
Source image : NBA League Pass

Ça commence à chauffer, tranquillement. Les dernières victoires ne furent pas acquises face au top de la concurrence, c’est vrai, mais comme dirait Stéphane Ruffier… l’important c’est les quatre points. Septième victoire en neuf matchs pour un Jazz toujours privé de son meneur titulaire et face à l’un des épouvantails de l’Ouest, on va pouvoir passer un bon dimanche dans l’Utah, entre deux distributions de tracts bien sûr.

Il fallait veiller un peu tard, ou mettre un réveil, au choix, pour se délecter de ce magnifique choc de l’Ouest entre une équipe des Clippers sûre de ses forces mais pourtant… pas franchement invincible, et une autre du Jazz qui commence tranquillement à trouver ses automatismes. Toujours pas de Mike Conley d’ailleurs, les ischios étant aussi en forme que son adresse au tir en début de saison, et c’est une nouvelle fois Donovan Mitchell qui héritait du spot de meneur titulaire, avec un Joe Ingles une fois de plus titulaire et un Jordan Clarkson désirant prouver à son nouvel employeur que l’on peut être un très bon renfort en sortie de banc tout en étant un immense demeuré. Il le fallait de toute manière, puisque cette nuit c’est au Staples Center que le Jazz se déplaçait, deux jours après avoir vaincu les Blazers dans un magnifique match d’attaque, sauf que cette fois-ci ces messieurs Paul George, Kawhi Leonard ou Pat Beverley attendaient de pied ferme les snipers mormons. Pas la même limonade donc, mais dès le début de match le Jazz imposera SON rythme. Ivica Zubac est laissé un peu seul et claque un début de match all-time, ce qui nous fait d’ailleurs remarquer que, ça y est, le gonze ressemble plus à Marc Gasol que Marc Gasol lui-même, mais si le pivot s’éclate ce n’est pas le cas de Paul George et Kawhi Leonard, pris à la gorge d’entrée par la défense de Youttah, notamment par un Joe Ingles qui joue aux chiens de garde rigolos tout en posant son petit 3/3 du parking pour faire souffler les siens. Un début de match solide donc de la part des hommes de Funny Snyder, mais des Clippers qui se remettront en marche en fin de premier quart grâce à un Paul George venant enfin épauler son pivot titulaire.

Le deuxième quart sera ensuite celui de… Jordan Clarkson, bien décidé à prouver à sa nouvelle franchise que… on l’a déjà dit non ? Bref. Jordan Clarkson tranchant, Kawhi qui se réveille et qui va gratter des bagues des lancers, et le match est bel et bien lancé, rime riche quand tu nous tiens. 63-61 à la mi-temps pour les Clippers, we have a game comme dirait l’autre, et si au troisième quart tout le monde se tient, c’est finalement dans les trois dernières minutes que le Jazz fera la différence, en patron, à l’extérieur. Clarkson toujours lui met le train sur de bons rails, Rudy fait sa loi dessous, Bojan Bogdanovic prouve qu’il a de la vodka dans les veines, mais c’est surtout Donovan Mitchell qui viendra fermer la boutique avec trois shoots dans le money time pour porter son bilan de la soirée à 30 points, 7 rebonds et 9 passes. En face le duo PG / KL cumule un horrible 12/44 au tir et rappelle les plus belles heures du duo Kobe/Bryant du milieu de décennie, bien trop peu finalement pour tenir tête à un collectif aussi solide que celui du Jazz. Victoire finale 120-107 des visiteurs, et un bilan qui se rapproche finalement de celui… de leurs adversaires du jour, preuve de plus s’il en fallait une du niveau que ces mecs peuvent déployer.

Le Jazz s’était pointé au Staples Center la fleur au fusil, les Clippers étaient peut-être bien sorti la veille, mais en tout cas c’est bien la différence d’envie et d’intensité qui offre ce nouveau succès à Rudy et ses copaings. Le Jazz monte en régime, take that for data.

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