All-NBA Second Team de la décennie : on se rapproche du gratin, et on aura au moins réussi une fois à respecter les postes

Le 25 déc. 2019 à 09:43 par Giovanni Marriette

all-nba second team
Source image : montage TrashTalk via YouTube

Après avoir dévoilé le squad que l’on nommera vulgairement l’équipe 3, place au step supérieur avec cette All-NBA Second Team de la décennie. On monte clairement d’un cran en matière de palmarès notamment et certains ont même toqué très fort à la porte du cinq ultime. Allez, finito le suspense, envoyez les Monstars.

Russell Westbrook – Klay Thompson – Paul George – Kevin Love – Anthony Davis

Russell Westbrook

Impossible de ne pas citer le Brodie parmi les tous meilleurs joueurs de cette décennie. Russell Westbrook divise mais c’est aussi parce que Russell Westbrook… cartonne. Une présence quasi-continuelle en Playoffs (neuf années sur les dix de la décennie), trois saisons en triple-double de suite et on vous demande de bien répéter cette phrase lentement, un trophée de MVP en 2017 et ce statut de joueur le plus important de sa franchise glané à la force de la TNT et – un peu aussi – grâce à la trahison de l’un des anciens teammates. Jamais rassasié, Russell Westbrook nous a offert depuis dix ans quelques unes de nos plus belles soirées. Les triples-doubles donc… mais pas que. Des soirées en 20/20/20, des shoots légendaires (hello les Nuggets), des beefs (Poke Joel, Damian, Patrick, Kevin), des belssures puis des comebacks rapides (mais quel robot), des déceptions aussi (en Playoffs notamment), et donc ce constat global : pas une soirée depuis dix ans ou presque sans parler de Russell Westbrook. Il croque mais il laisse ses tripes sur le terrain, stat padder peut-être mais dans l’histoire de la NBA à tout jamais, Hardenix pas content mais tout de même au palmarès des MVP… n’en jetez plus la bête est folle, Russell Westbrook est bien l’un des dix meilleurs joueurs de cette décennie.

Klay Thompson

Il ne pouvait là aussi pas en être autrement. Trop fort, trop fou, trop adroit, trop bon défenseur, trop titré. Klay Thompson dans les 10’s c’est une Draft discrète en 2012 puis… cinq finales dont trois bagues, cinq All-Star Games, un statut officieux de meilleur two-way player de la Ligue au poste 2 et surtout des coups de chaud exceptionnels et all-time (face au Thunder en Playoffs, 14 paniers du parking face aux Bulls, 60 points en 29 minutes, etc etc) pour assumer son rôle de Splash Brother n°2. Joueur absolument parfait dans l’un des collectifs les plus aboutis de l’histoire et possédant déjà un palmarès que 98% de la Ligue peut lui envier, Klay doit aujourd’hui recevoir toutes les louanges qu’il mérite, malgré un shine bien souvent laissé à ses illustres coéquipiers. Une décennie dans l’ombre de deux MVP mais 19,5 points de moyenne dans la meilleure équipe de ces dix dernières années, jamais bien loin des 50/40/90 histoire de ne rien gâcher. C’est pas un joueur de basket en fait Klay, c’est une putain de sucrerie.

Paul George

Là aussi un candidat parfait au moment de lâcher nos awards. Car si vous connaissez tous le Paul George actuel, celui qui a pour paternel Damian Lillard mais qui a également lâché une saison 2018-19 de MVP, rappelez-vous du Young Paul George, celui de 2013 ou 2014 notamment. Premier véritable challenger individuel de LeBron James lors de deux finales de conférence énormes avec les Pacers contre le Heat, Paulo s’est tout d’abord imposé comme un magnifique MIP avant de devenir tout simplement l’un des dix meilleurs joueurs de la Ligue. S’en suivra une terrible blessure avec Team USA en 2015, un retour forcément tranquille une fois le Z remis en place, et un comeback surpuissant depuis un an ou deux au sein du Top of the Top de la Ligue. Attaquant exceptionnel, défenseur plus que plus que solide, PG13 a peut-être trahi deux franchises mais il a mérité la position dans laquelle il est aujourd’hui, celle de tête d’affiche d’un programme bâti pour gagner.

Kevin Love

La surprise du chef, car si vous vous plongez dans les différents classements lâchés depuis quelque semaines par ESPN, Equidia ou Enquête Exclusive… aucune trace de Kevin Love dans des awards de fin de décennie. Du laMarcus Aldridge et son palmarès fabuleux, du Blake Griffin et son palmarès fabuleux, du Draymond Green histoire d’avoir douze Warriors dans les dix meilleurs joueurs de la Ligue, du Duncan ou du Nowitzki car on sait tous que depuis 2015 ils sont injouables, mais jamais une mention pour ce bon fermier de Kevin Love. Et pourtant… Et pourtant, c’est bien ce Keke qui fût MIP en 2011, c’est bien ce Keke qui fût l’un des premiers intérieurs à dégainer du parking comme Curry, c’est bien ce Keke qui a offert aux Wolves des valises de doubles-doubles de cochon pendant six ans (quatre durant la décennie), c’est également lui qui a envoyé du 30/30, qui a été échangé contre un first pick de Draft, qui a défendu sur Curry en Finales NBA et qui a, au bout du compte, réussi à gagner une bague amplement méritée. 19 points et 11 rebonds de moyenne sur les dix ans, cinq All-Star Games, le choix de reculer dans une hiérarchie tout en restant toujours aussi important das la quête d’un titre, toutes ces “petites” choses qui font que, oui, pour nous, Kevinou a toute sa place dans cette All-NBA Second Team de la décennie.

Anthony Davis

On parlait un peu plus haut de mecs ayant gratté à la porte de All-NBA First Team de la décennie ? Anthony Davis en fait partie. Car si le palmarès du garçon – c’est un peu important hein, quand même – est à peu près le même que celui de ma tante Jeannine, il n’empêche que AD est peut-être… le meilleur joueur de cette décennie ou pas loin. Le plus inarrêtable, le plus robotique, le plus flippant. Si AD ne jouait que pour sa gueule il tournerait à 45 points et 22 rebonds de moyenne, si AD avait joué dans les années 2010 dans une vraie franchise il aurait peut-être déjà huit bagues. Mais avec des si l’attaque des Rockets serait inattendue alors AD n’est aujourd’hui “qu’un” phénomène sans titre, un de plus, un constat qui sera peut-être mis à mal dans les prochaines années mais qui ne changera donc pas ce postulat : Tonio n’a pas gagné assez de matchs entre 2010 et 2020 pour prétendre à autre chose qu’une place dans cette équipe 2. 24 points et 10 rebonds de moyenne c’est bien, des soirées exceptionnelles à des hauteurs chiffrées all-time aussi, mais dans dix ans c’est dans la team de l’étage supérieur que Dave voudra se trouver.

Russell Westbrook, Klay Thompson, Paul George, Kevin Love et Anthony Davis, voilà pour notre Bench Mob de rêve de la décennie 2010. Comme d’hab vous connaissez la chanson, rendez-vous dans la section commentaires pour nous en mettre plein la truffe ou nous écrire des poèmes d’amour. A tout de suite, et à dans dix ans.