All-NBA Third Team de la décennie : envoyez les blasphèmes, pas de panique on a mis des mentions honorables

Le 22 déc. 2019 à 11:15 par Giovanni Marriette

all-nba third team décennie
Source image : montage TrashTalk via YouTube

La décennie 2010 touche à sa fin dans neuf petits jours et il fallait faire le bilan. Le bilan de dix années de NBA, dix années de bagues, de trophées et de souvenirs en tous genres. TrashTalk vous propose donc, chaque jour et pour assaisonner vos petits fours festifs, une série de papiers rétrospectifs afin de vous accompagner jusqu’au réveillon, dernière nouba officielle avant de basculer vers les années 2020. Aujourd’hui on attaque piano piano avec la All-NBA Third Team de la décennie, concoctée par nos soins bien sûr et donc ouverte à toutes sortes de débat du moment qu’ils sont argumentés. Allez, à table.

A chaque podium sa place du con, et ils sont un paquet lors des dix dernières années à ne pas avoir passé le cut de ces trois équipes d’élite. Pas parce qu’ils ne le méritaient pas hein, mais juste car ils le méritaient, selon nous, “moins” que les joueurs que nous citerons un peu plus bas. Trop éphémère, trop années 2000, trop années… 2020, pas assez de victoires, trop de blessures, délit de sale gueule ou autres, un paquet de critères sont venus s’entrechoquer avant de faire notre choix final et… voici les grands perdants.

Les mentions honorables, voire plus qu’honorables

Chris Paul, peut-être trop parfait mais pas assez exceptionnel, plus doué pour aller signer des chèques que pour aller gratter des bagues. Dommage, car d’un pur point de vue basket le type gratte tout simplement la porte de la All-NBA First Team depuis plus de quinze ans. Damian Lillard, auteur de deux des plus gros tirs de la décennie mais malheureusement encore puceau pour ce qui est des Finales NBA. Être exceptionnel dans une équipe moyen-bien ça ne suffit pas, en tout cas pas pour prétendre à notre équipe 3. Derrick Rose, exceptionnel en tout début de décennie (MVP 2011) mais par la suite miné par les blessures physiques et morales. D-Rose est pourtant revenu en très grande forme sur la fin de décennie mais le trou noir était trop long mamène, et en plus les locks sont éliminatoires ici, c’est un classement sur dix ans, pas un concert de Sinsemilia. Isaiah Thomas ? Petit ange parti trop vite. Rajon Rondo ? On en parlerait surtout si la décennie 2005-2015 existait.

Kobe Bryant ! On a tendance à l’oublier mais le deuxième meilleur marqueur de tous les temps a montré sa tête durant six des dix dernières années, avec une bague en 2010 c’est pas rien, puis une sortie phénoménale en 2016, so Kobe comme on dit. Impossible de mentionner les héros de la décade sans parler du Mamba, mais impossible également de le rentrer plus haut que ces mentions, la faute à un enchainement de saisons de merde et une fin de carrière égotripée à souhait. On en place une d’ailleurs à un autre héros de jeunesse, Carmelo Anthony, un peu juste pour intégrer le gratin mais en tout cas on lui souhaite. Chez les intérieurs deux salles deux ambiances, avec d’un côté un Draymond Green trop juste et qui laisse ses camarades des Warriors aller chercher les récompenses malgré une importance colossale dans le système Dubs, un Marc Gasol trop collectif et intelligent pour prétendre à ce genre de distinction, un Chris Bosh dont la story est peut-être encore plus impressionnante que la carrière “statistique” déjà énorme et deux immenses légendes moins en vue sur une très grosse partie de cette décennie 2010 (Tim Duncan et Dirk Nowitzki), et de l’autre les mastodontes de la stat mais inconnus ou presque au bataillon des victoires en Playoffs : Andre Drummond, Joel Embiid, LaMarcus Aldridge, Karl-Anthony Towns, Nikola Jokic et DeMarcus Cousins. Well done les gars, mais en basket c’est mieux quand on gagne. A noter que parmi les trois derniers cités Joel Embiid commence gentiment à upgrade au niveau palmarès printanier, mais qu’il est encore trop juste et arrivé trop tard pour prétendre intégrer… ce qui va suivre juste ci-dessous, amis de la transition bonjour.

La All-NBA Third Team de la décennie selon TrashTalk

Kyrie Irving – Dwyane Wade – Giannis Antetokounmpo – Blake Griffin – Dwight Howard

Un meneur bagué en 2016, auteur de l’un des shoots les plus clutchs de l’histoire, dans un Game 7 de Finales NBA, et au passage l’un des ball-handlers les plus fous de toute l’histoire de ce jeu. Kyrie Irving est peut-être une tête de con, peut-être pas d’ailleurs, mais on ne peut passer outre son talent. Tour à tour jeune premier puis bagué à Cleveland, leader incompris à Boston et leader malmené à Brooklyn, Kyrie attise le feu des critiques mais c’est peut-être bien car avec lui on en veut toujours plus. Capable de cartons incroyables et doté d’un sang plus glacé que la glace lorsque la température monte en fin de match, Uncle Drew est le genre de joueur capable de provoquer chez le téléspectateur et/ou le fan des réactions assez folles. Rien à dire donc, Monsieur Irving a sa place bien au chaud dans ce cinq de badass et on attend les arguments qui vont dans le sens contraire. A ses côtés ? Une légende que l’on surnommait autrefois Flash, mais ça c’était dans une autre décennie. Celle qui se termine n’est pas mal non plus puisqu’elle aura permis à Dwyane Wade de disputer quatre Finales NBA et d’en remporter deux, dans un rôle moindre que celui qu’il avait en 2006 puisque LeBron James l’avait rejoint, mais attention on ne parle pas d’un role player non plus. Car Dwyane a beaua voir laissé les 35/12/12 à son collègue de promo, il a beau s’être perdu un an ou deux entre Chicago et Cleveland avant de revenir en grâce à South Beach, il n’en demeure pas moins que D-Wade est LE plus grand joueur de l’histoire de SA franchise, et ses adieux émouvants en 2019 auront terminé de faire douter les sceptiques.

Backcourt check, on passe aux ailes avec, pour commencer, un homme que l’on pourrait bien retrouver dans la All-NBA First Team des années 2020 puisqu’il est tout simplement l’actuel… meilleur joueur de la Ligue. Rien que ça ouais. Giannis Antetokounmpo, ses bras aussi longs que ses feuilles de stats et son potentiel, qui débarque un peu tard dans la décennie pour prétendre à plus dans notre classement mais qui doit bien évidemment voir son nom cité, ne serait-ce que pour honorer son trophée de MVP 2019 ou la manière avec laquelle il est en train de casser les codes avec son physique d’extraterrestre. A ses côtés ? Deux profils d’intérieurs différents mais qui pourraient être tellement complémentaires, ou du moins qui auraient pu l’être. Veuillez accueillir messieurs Griffin et Howard. Le premier a explosé tous les plafonds et postérisé des centaines de défenseurs avec les Clippers, magnifiant avec CP3 la période Lob City de l’autre franchise de Los Angeles et favorisant ainsi son émergence dans la Ligue après de nombreuses années à puer la merde, le second a démarré la décennie tambour battant avant d’emprunter de drôles de chemins de traverse, mais les deux méritent pour nous leur place dans cette All-NBA Third Team. Du shoot, des muscles, un qui attaque et qui peut défendre, l’autre qui défend mais qui peut attaquer, du ROY, du DPOY, on arrête parce que plus on imagine une raquette Blake / Dwight entre 2012 et 2016, plus les boutons poussent à la vitesse d’un double-double.

Uncle Drew, Flash, le Greek Freak, Quake et D-12, voilà pour nos cinq heureux vainqueurs du jour. As usual on attend vos réactions pour en parler tranquillement – ou pas – avec vous. Trois, deux, un, partez, le bureau des réclamations est ouvert.