Le père de Trey Burke veut que son fils soit transféré : bizarre ça, la mère d’Adrien Rabiot a fait des émules jusqu’en NBA
Le 18 déc. 2019 à 11:57 par Thomas Gaudet
Trey Burke n’a pas été appelé très souvent par son coach cette saison… et ça ne plait pas du tout à son daron. Ce dernier s’est donc dit que le monde entier devait savoir que son fils valait mieux que ça, merci les réseaux sociaux mais non merci.
Dans les gymnases français, on ne les connait que trop bien, ces pères de famille insupportables qui placent tous leurs espoirs dans la future carrière de leur progéniture. Ce sont ceux qui accompagnent l’équipe de leur rejeton tous les week-ends, qui sont plus investis dans les gradins que leurs enfants sur le terrain et qui tentent de glisser des billets en soum-soum au coach pour qu’il reconnaisse enfin le talent de leur petit protégé. Exemple typique d’un de ces papous un peu trop protecteurs avec celui de Trey, Benji Burke, qui s’est exprimé sur Instagram pour prendre la défense de son fiston :
“Sortez mon gars de cette équipe. C’est en train de le tuer. Ils ne gagneront pas à l’Est sans le scoring du banc. Libérez TB23 s’il vous plait.”
Alors on ne relèvera pas ce “TB23”, car autant KD35 ou KB24 on situe mais TB23, sorti de son contexte, on dirait plutôt un modèle d’imprimante. Mais passons. Burke senior veut voir son fils à la télé quand Phily joue en prime time. Sauf que depuis le début de saison… bah on ne l’a pas beaucoup vu sur les parquets : 16 minutes de temps de jeu en moyenne, mais seulement 10 matchs joués sur 28. On comprend que ce soit frustrant, mais il s’agit sûrement de la pire façon d’exprimer cette frustration. Il aurait mieux valu attendre la réunion parents-coach à la limite, plutôt que de laisser croire à tous les amis de son fils qu’il veut se barrer de l’équipe. Et ce n’est même pas la première fois qu’il sort ce genre de décla le Benji, puisqu’il était déjà passé par les réseaux sociaux en 2016 lorsque Trey évoluait alors au Jazz et se battait pour obtenir du temps de jeu derrière un certain Raul Neto. Tiens, c’est rigolo, le destin a voulu que Burke soit à nouveau derrière le Brésilien cette saison dans la rotation des Sixers. Loin de se frustrer et habitué aux ingérences paternelles, le joueur signé cet été par les Sixers a dû réagir à l’info, via une déclaration officielle donnée par sa franchise :
“Plus tôt dans la journée, j’ai été informé de ce qu’a posté mon père sur les réseaux sociaux. Même si j’apprécie le soutien qu’il ma apporté toute ma carrière, son commentaire ne reflète pas ce que je pense et nous en avons parlé. Je suis concentré sur ce que je peux faire pour aider l’équipe à gagner un titre. J’apprécie le soutien que la franchise, les fans et la ville de Philadelphie m’ont montré.”
On limite les dégâts et on ignore donc ce commentaire déplacé. Philly n’a pas que ça à faire, car comme la déclaration le rappelle si bien, Trey Burke ne joue plus chez les Knicks, il ne s’agit plus là d’un cocktail sans cohérence de joueurs voulant prouver à tout le monde qu’ils ont une place dans l’équipe. Les Sixers sont deuxièmes à l’Est (malgré un banc qui effectivement, ne produit pas beaucoup en attaque) et le collectif se compose désormais de joueurs conscients de leurs limites et de leur rôle dans la quête d’un baguouze.
Les Sixers ne tiennent pas rigueur à Trey Burke des commentaires de son padre et l’ambiance aux vestiaires n’en a pas souffert, mais on remerciera à l’avenir papapoul de ne plus donner de conseil à Brett Brown. Merci d’avance, cordialement.
Source texte : The Philadelphia Inquirer