La longévité de Kobe Bryant, un exemple pour Derrick Rose : si Derrick tient aussi longtemps en NBA, chapeau
Le 14 déc. 2019 à 12:01 par Nicolas Meichel
Il y a deux ans, quand il évoluait encore à Cleveland, Derrick Rose semblait tout proche de la fin. Mais aujourd’hui, le MVP 2011 a retrouvé une seconde jeunesse, caractérisée par un renouveau dans le Minnesota puis un bon début de saison avec Detroit. Une belle histoire donc, sauf que Derrick ne veut pas s’arrêter là, bien au contraire. Il veut faire partie de ceux qui ont eu une très longue carrière, genre Kobe Bryant.
Si les regrets autour de Derrick Rose sont éternels étant donné son début de carrière tonitruant puis ses innombrables problèmes de blessure, la story de Derrick reste cependant remarquable. Il n’est peut-être pas devenu ce joueur all-time qu’il aurait pu devenir si son genou n’avait pas lâché en avril 2012, mais il est aujourd’hui un modèle de persévérance et de travail. Actuellement sous le maillot des Pistons, D-Rose prouve qu’il reste un joueur très solide dans la Grande Ligue, et que sa belle saison à Minnesota l’an dernier n’était pas un one-shot. À Detroit, dans un rôle de scoreur en sortie de banc, le natif de Chicago tourne à 16,2 points et 5,7 passes décisives en quasiment 24 minutes, avec 48,5% de réussite au tir dont 35,8% du parking. Il avait notamment réalisé un superbe début de saison et a récemment réussi à se montrer décisif dans le clutch face à New Orleans, après quelques échecs à ce niveau-là quelques matchs auparavant. Un rebond qui symbolise bien la trajectoire globale de Derrick, qui a bien l’intention de continuer sa carrière NBA le plus longtemps possible, tout en restant un joueur qui compte. Drafté en 2008 et aujourd’hui au début de la trentaine, il sait qu’il doit s’adapter pour durer. Cela ne signifie pas changer complètement sa manière de jouer, mais plutôt devenir plus complet avec par exemple un meilleur jump shot. Voici ce qu’il a déclaré via The Detroit News.
“Je ne suis pas un jump shooter. Je suis juste un scoreur. Je prends ce qu’on me donne. Je sais que le fait de posséder un shoot prolonge votre carrière. Quand vous prenez de l’âge, vous vous adaptez au jeu et c’est ce que j’essaye de faire aujourd’hui.”
Et visiblement, Kobe Bryant est un grand exemple pour lui.
“Si le basket revient aux lay-ups et au jeu mi-distance, je veux pouvoir faire ce que Kobe Bryant a fait. Il est mon exemple, c’est le gars que je regarde pour m’assurer que je ne change pas totalement mon jeu. Il n’a pas changé son jeu, mais il a réussi à jouer 20 ans tout en restant efficace. C’est incroyable pour moi. Ils sont peu nombreux dans l’histoire de la NBA, excepté les grands de ce sport, à avoir réussi à faire ça. Je veux être considéré comme l’un d’entre eux.”
Rester soi-même, c’est-à-dire continuer à attaquer le panier pour finir près du cercle, tout en faisant le nécessaire pour peser autrement et ainsi être plus menaçant. Voilà la devise de Derrick Rose. Derrick se considère aujourd’hui comme un joueur bien plus complet que lors de ses jeunes années. Au début de sa carrière avec les Bulls, il était un monstre athlétique qui faisait d’énormes différences grâce à ses qualités physiques. Aujourd’hui, ces qualités sont toujours là mais à un degré évidemment moins élevé, mais il compense avec un shoot beaucoup plus fiable et une meilleure connaissance du jeu.
Derrick Rose est toujours là, et il n’est pas prêt à partir. De là à jouer deux décennies en NBA, ça reste à voir hein, mais le fait qu’il soit toujours un joueur solide dans la Grande Ligue après tous ses pépins physiques, ça veut déjà dire beaucoup. Et s’il arrive vraiment à rester encore de nombreuses années au plus haut niveau, on ne pourra qu’applaudir.
Source texte : The Detroit News