Les Sixers haussent le ton face aux Nuggets : 97-92, défense de fer et 13-0 à la maison, Philly a son tiercé dans l’ordre

C’était le vrai choc de la nuit. Deux équipes qui squattent les hauteurs de leurs conférences respectives, deux rosters solides des deux côtés du terrain, deux des cinq meilleurs pivots du monde et une invincibilité à domicile à préserver pour Philly, voilà qui nous mettait clairement l’eau à la bouche hier soir alors même que l’on sortait à peine de table.

Et bonne nouvelle pour les vieux garçons addicts au vrai basket, au basket rugueux et défensif, c’est à une vraie guerre de tranchées à laquelle on aura eu droit cette nuit au Wells Fargo Center. Un match âpre, un dernier quart suffocant, un Jamal Murray sorti sur blessure au bout de quelques minutes seulement, un Gary Harris qui n’aura pas lâché Ben Simmons d’une semelle et des héros inattendus, bref tous les ingrédients d’un choc tendu. Au final ? Ce sont bel et bien les hommes de Brett Brown qui valideront au finish leur treizième victoire en autant de rencontres à la maison, après les Raptors, le Jazz, les Cavs (x2), les Pacers, les Kings, le Heat, les Spurs, les Knicks, les Celtics, les Hornets et les Wolves. Beau tableau de chasse n’est-ce pas. Ce qui donne aujourd’hui, au passage, des Sixers en 13-0 alamez mais également… des Celtics à 10-0, un Heat à 11-0 et des Bucks à 11-1, comme quoi venir gagner à l’Est semble redevenir un luxe réservé à l’élite.

Cette nuit en tout cas les Sixers auront réalisé le match qu’ils voulaient, sur le rythme qu’ils voulaient, laissant tout juste Nikola Jokic et – surtout – Will Barton mettre le feu dès l’entame, avant que les défenses (Matisse Thybulle dans les veines) ne se resserrent et ne décident du vainqueur du jour. Une grosse performance du frontcourt titulaire et le tour est joué, face à des Pépites qui ne se seront jamais vraiment remis de la perte de leur meneur puisque la belle sortie de Barton n’aura par exemple pas suffi à faire la balance avec un Monte Morris à la peine face à l’intensité défensive proposée par les arrières de Philly. Une cinquième défaite en six matchs qui fait mal pour Denver, la troisième de suite, et un collectif qui va devoir se remettre en selle de même qu’un certain Nikola Jokic, toujours aussi magique balle en main mais qui a – logiquement – souffert hier face à Joel Embiid et qui va devoir faire un choix très vite entre redevenir le joueur incontrôlable qu’il était la saison passée et entrer de plein fouet dans les festivités gastronomiques liées à Noël. Pour les Sixers en revanche tout va pour le mieux avant un déplacement vendredi à… Boston pour, pourquoi pas, faire tomber l’une des trois salles encore invaincues cette saison en NBA.

On voulait un choc, un vrai, et on a eu un choc, un vrai. Pas ce genre de Wizards-Hawks lors duquel Davis Bertans et Trae Young jouent à celui qui mettra 25 paniers le plus vite, mais bien un jeu stratégique consistant en premier lieu à ne pas prendre de paniers. C’est ça aussi la NBA, de temps en temps, et ça ne fait jamais de mal de s’y replonger de temps à autres.