Kevin Love est désormais transférable : les Cavs sont prêts à écouter les offres, qui veut d’un vétéran bagué parfait ?
Le 07 déc. 2019 à 10:03 par Bastien Fontanieu
Kevin Love à Cleveland, c’est bientôt la fin ? Apparemment, oui. Dans une sale période de leur saison et à l’aube d’un marché des transferts qui va ouvrir ses portes, les Cavs sont désormais prêts à écouter les franchises qui feront des propositions autour de leur ailier-fort bagué. Tristesse pour les fans.
Kyrie, out. LeBron, out. Gérard, out. Le prochain sur la liste ? Ce n’est pas Tristan Thompson mais bien Kevin Love, le barbu qui a contribué au fameux titre de 2016 remporté sur le corps des Warriors et leurs 73 victoires. Le nettoyage continue dans l’Ohio, ce qui déprime forcément ceux qui ont connu les épopées avec LBJ, tant l’attache sentimentale avec les joueurs de ce groupe était importante. Love, qui a 31 ans aujourd’hui, est dans un virage important de sa carrière. Titré, multiple All-Star, l’intérieur a connu la gloire à titre individuel comme collectif et il n’a pas vraiment à participer à une full-reconstruction, ce qui se passe en ce moment à Cleveland. Avec de nombreux jeunes à développer, un nouveau coach qui tente de prendre sa place et des vétérans qui ne savent pas trop où se placer, il y a un déséquilibre évident chez les Cavs que le GM Koby Altman doit régler. D’où l’oreille tendue vers les futures propositions de transferts, bien au-delà des histoires de défaites, 10 des 11 derniers matchs de Cleveland se terminant tête baissée. Altman sait qu’il possède en Kevin Love un joueur qui va attirer beaucoup de monde sur le market. Et après une saison quasi-blanche l’an dernier, l’ailier-fort a montré en une vingtaine de matchs qu’il avait encore du bon jus dans le réservoir, et qu’il pouvait aider une autre franchise à passer un cap. Toute la question était là, finalement, autour de Kéké. Est-ce qu’il peut encore évoluer à un très bon niveau ? La réponse est oui, et elle dépasse le cadre statistique de l’intéressé (quasiment 17 points et 11 rebonds de moyenne). Ainsi, avec une prolongation de 120 millions sur 4 ans signée à l’été 2018 histoire de mettre la daronne à l’abris, Love présente le profil suivant sur le marché des transferts qui ouvrira réellement ses portes dans une dizaine de jours (les équipes NBA peuvent transférer les joueurs signés cet été à partir du 15 décembre) : j’ai 31 ans, j’ai de l’expérience, j’ai une bague, je suis un pur coéquipier, je peux encore offrir un double-double de moyenne, et j’ai 3 ans de contrat garantis après cette saison, ce qui ne fait pas de moi un gros risque. Un alignement des planètes assez parfait du point de vue des Cavs, qui ont donc lâché leur bombe auprès d’Adrian Wojnarowski de chez ESPN et vont tranquillement faire monter les enchères jusqu’en février prochain.
“On m’a informé du fait que les Cavs seraient aujourd’hui prêts à écouter des offres de transfert autour de Kevin Love, à l’approche de la date du 15 décembre et à quelques semaines de la trade deadline de février 2020. […] Il est sous contrat pour encore 3 saisons et il y a de nombreuses équipes, surtout à l’Ouest, qui aimeraient apporter plus de taille dans leur équipe pour rentrer dans la course au titre. Si quelqu’un les épate avec une offre généreuse, c’est une équipe qui est clairement en reconstruction donc ils y réfléchiront. C’est un joueur qui sera très demandé, et je pense qu’il y aura beaucoup de conversations à venir entre Cleveland et les autres franchises de NBA autour de Kevin Love.”
Soyons précis, dans l’immédiat. Love a été, jusqu’ici, impeccable dans sa communication. Toujours dans l’appréciation de Cleveland, le soutien des jeunes et l’acceptation de son rôle, Kevin n’a jamais pris un micro et fait savoir que les Cavs ne l’intéressaient plus. Il n’a pas montré de désintérêt pour le jeu ou le projet, se donnant autant que possible sur les terrains. Ceci étant dit, avec le déséquilibre mentionné plus haut et des murmures de plus en plus bruyants concernant la déconnexion qui existerait entre John Beilein et ses vétérans (rapportés par Joe Vardon de The Athletic), il n’est pas à exclure que Love a pu indiquer à son management qu’il voulait jeter l’éponge. Et comment lui en vouloir ? Après tout ce qu’il a fait dans l’Ohio, encaissant les rumeurs de transferts depuis des années, Kéké est en droit de soupirer et lâcher prise. Le plus important, maintenant, c’est de savoir ce qu’il arrivera au joueur. Une chose est sûre, et le Woj l’a bien souligné, le téléphone des Cavs va cramer dans les prochaines semaines tellement les offres seront nombreuses. Pourquoi ? Pour le profil déroulé plus haut, Love étant la pièce idéale à ajouter à son effectif pour passer un cap. Dans une NBA qui a pas mal redistribué ses cartes avec l’explosion des Warriors, chaque management essaye de se faire une place dans l’élite et Kevin peut aider en ce sens. Il faudra surveiller de près les rumeurs à partir du 15 décembre donc, et sur les six semaines suivantes puisque le marché fermera ses portes début-février 2020.
Préparez vos offres, faites de la place dans votre vestiaire et soignez votre discours avant de contacter Cleveland. Kevin Love est disponible, les Cavs vont se frotter les mains en faisant gonfler les offres, et le joueur attend certainement de se donner dans une équipe réellement compétitive. C’est bientôt la fin, l’horloge tourne…
Source : ESPN