Gangs of Los Angeles, Épisode 4 : Lakers et Clippers écrasent tout sur leur passage, bonjour la violence !

Le 06 déc. 2019 à 14:36 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube/Golden Hoops

Connue avant tout pour ses stars, ses strass et ses paillettes, la ville de Los Angeles est devenue en l’espace d’un été l’épicentre de la NBA. Le transfert d’Anthony Davis chez les Lakers de LeBron James, et les arrivées de Kawhi Leonard et Paul George aux Clippers, ont fait de la Cité des Anges la nouvelle capitale du basket mondial. Tous les yeux seront rivés sur le Staples Center, où les deux franchises de L.A. vont se livrer une guerre sans merci pour prendre le pouvoir à Hollywood, avec comme objectif final de remporter le titre NBA. Vous l’avez compris, la bataille s’annonce particulièrement épique, et TrashTalk a ainsi décidé de mettre les petits plats dans les grands en vous proposant une rubrique bimensuelle spécialement dédiée à la grosse rivalité californienne. Sans plus attendre, voici le quatrième épisode de cette série. 

# Que nous dit le hype-o-mètre ?

Dans le monde de la NBA, il y a toujours certains joueurs ou certaines équipes qui sont sur le devant de la scène, qui dominent l’actu, qui créent de nombreuses discussions et qui excitent les fans pour diverses raisons. Dans le jargon, on appelle ça la “hype”. Aujourd’hui, à Los Angeles, elle est évidemment énorme avec la présence de LeBron James et Anthony Davis chez les Lakers, et l’association Kawhi Leonard – Paul George aux Clippers. Mais cette hype est aussi partagée entre les deux rivaux, car ils sont des concurrents directs. Tout au long de la saison, elle va plus ou moins basculer d’un côté ou de l’autre selon les résultats de chaque équipe. Dans une ville comme Los Angeles, on sait que chaque victoire comme chaque défaite peut prendre une ampleur démesurée. On va donc se charger de suivre ça à travers un outil maison, le hype-o-mètre.

  • Los Angeles Lakers
  • Bilan : 19-3
  • Série sur la quinzaine : victoire – victoire – victoire – victoire – victoire – défaite – victoire – victoire
  • Confrontation directe face aux Clippers : 0-1, défaite 102-112 (22/10)

VS.

  • Los Angeles Clippers
  • Bilan : 16-6
  • Série sur la quinzaine : victoire – victoire – victoire – victoire – défaite – victoire – victoire
  • Confrontation directe face aux Lakers : 1-0, victoire 112-102 (22/10)

Alors, que nous dit le hype-o-mètre en ce jour de la Saint-Nicolas ? Eh bien la même chose que lors des deux derniers épisodes. L’indicateur penche toujours légèrement à gauche car malgré la montée en puissance des Clippers, les Lakers continuent leur début de saison canon, l’un des meilleurs de l’histoire de la franchise. On attendait avec impatience le début du mois de décembre pour voir ce que la bande à LeBron James allait proposer face à des vraies équipes de basket, et on peut dire qu’on a été impressionnés. Si les hommes de Frank Vogel sont tombés dimanche dernier face aux Mavericks de Luka Doncic au Staples Center, une défaite qui a mis fin à une série de dix succès consécutifs, ils ont parfaitement répondu avec un back-to-back magnifiquement géré. Une victoire maîtrisée à Denver, puis une branlée infligée au Jazz, voilà le genre de succès qui pèsent. Parce que bon, c’est bien de battre des équipes comme Oklahoma City, Memphis ou Washington, c’est autre chose de taper des poids lourds de l’Ouest en déplacement. Et celui qui fait beaucoup de bruit en ce moment, c’est Anthony Davis. On peut évidemment parler du niveau de jeu de LeBron, de la contribution du banc avec notamment le trio Kyle Kuzma – Rajon Rondo – Dwight Howard, ou encore de certaines performances solides de Kentavious Caldwell-Pope (oui oui) en l’absence d’Avery Bradley, mais c’est vraiment AD qui impressionne actuellement. Meilleur marqueur et rebondeur des Lakers avec 26,1 points de moyenne et 9,1 prises par match, le monosourcil est également la première raison qui explique l’excellente défense de Los Angeles cette année, l’une des toutes meilleures de la Ligue. Non seulement numéro un de la NBA au contre, Davis est surtout sur tous les fronts, pour le plus grand bonheur de son entraîneur Frank Vogel, d’ailleurs élu coach du mois récemment.

“Je pense qu’il peut et va remporter le titre de Défenseur de l’Année. Je pense qu’il n’y a aucun joueur comme lui défensivement dans la Ligue aujourd’hui, capable de défendre les cinq postes, tout en protégeant le cercle comme il le fait. Si notre défense continue à jouer comme ça tout au long de la saison, je pense qu’il va le gagner” a déclaré Vogel via ESPN.

Dans la discussion pour le titre de Défenseur de l’Année, on a souvent entendu les noms de Kawhi Leonard et Paul George ces dernières saisons, eux qui sont considérés évidemment comme de gros chiens de garde. Vu leurs nombreuses absences depuis le début de la campagne 2019-20, c’est compliqué pour ces deux-là de suivre le rythme dans la course aux trophées individuels mais le plus important pour le duo, c’est de construire des automatismes afin de faire progresser les Clippers pour qu’ils atteignent leur plein potentiel. Et on ne va pas se mentir, ils commencent sérieusement à faire flipper. Défensivement, on a vu ce que ça pouvait donner lors de la grosse victoire face aux Mavericks de Luka Doncic le 26 novembre. Les Texans et leur prodige slovène étaient en feu, mais les Clippers ont débarqué à Dallas pour ramener tout le monde sur terre avec une victoire 114-99, et une perf référence dans leur propre moitié de terrain. Kawhi, PG-13, Patrick Beverley… bon courage. Et en attaque, on a eu droit au cours des deux dernières semaines à des matchs où Leonard et George combinaient dans les 60 points (à Dallas, contre Washington). Il reste du boulot bien évidemment car ils n’ont pas beaucoup évolué ensemble jusqu’ici et il y a donc de l’irrégularité, mais ils se connaissent de mieux en mieux. Et quand vous ajoutez à ça un banc qui fait des ravages avec un duo Lou Williams – Montrezl Harrell exceptionnel (on a même vu Patrick Patterson dans ses œuvres), ça donne de véritables cartons offensifs. Lou a fait du Lou lors de la dernière quinzaine, avec notamment une grosse prestation dans la victoire de L.A. face aux Rockets, tandis que Trezl enchaînent les matchs de haut niveau en ce moment, lui qui a récemment égalé son record en carrière contre les Pelicans (34 points) avant d’inscrire un game winner à Memphis. En fait, on a vraiment l’impression que cette équipe de Los Angeles peut gagner dans tous les styles. Une grosse défense pour s’imposer à l’extérieur face à une équipe en pleine confiance offensivement ? Ils peuvent le faire. Claquer 130 points pour remporter un shootout ? Ils peuvent le faire également. Et c’est pour cela qu’ils sont tellement effrayants, eux qui ont remporté neuf de leurs dix derniers matchs. C’est simple, il n’y a pas plus chaud à l’Ouest, à part les Lakers bien évidemment.

# Le fait marquant : le retour d’Anthony Davis à New Orleans

Si la Cité des Anges est devenue en un été le point focal du basket NBA, elle est depuis longtemps un énorme marché médiatique, où tout est filmé, analysé, décortiqué. La rivalité entre les Lakers et les Clippers domine sans aucun doute l’actualité sportive à Los Angeles, et représente la story idéale dans la capitale du cinéma. Alors forcément, les faits marquants vont se succéder au cours de la saison. Des images, des déclarations, des tweets explosifs… bref, impossible de s’ennuyer. Et on est là pour vous faire vivre tout ça à 100%. 

Mercredi 27 novembre 2019. Une date à part pour Anthony Davis, ainsi que pour les fans des Pelicans. Ce jour était particulièrement attendu par les drogués de la balle orange, qui avaient hâte de voir AD refouler le parquet de son ancienne équipe. Parce que les retours de joueurs emblématiques, c’est toujours un moment spécial. Parfois, les retrouvailles sont chaleureuses. Mais dans d’autres cas, elles sont caractérisées par une vraie hostilité à l’égard du joueur en question. On savait que celles entre Davis et les supporters de New Orleans feraient partie de la deuxième catégorie. Parce que les choses ne se sont pas bien terminées entre le monosourcil et la franchise de Louisiane. On se rappelle de ce 28 janvier, quand Unibrow a informé les Pelicans qu’il ne comptait pas prolonger et qu’il voulait se faire échanger. Tout a basculé à ce moment-là. Non transféré au moment de la trade deadline, Davis a passé les prochains mois dans le rôle du “gars qui ne veut pas rester ici”, provoquant les sifflets de son propre public. Alors forcément, il ne fallait pas s’attendre à un accueil à bras ouverts pour son retour sous la tunique des Lakers, et ce malgré les performances énormissimes accumulées au cours de ses sept années à New Orleans.

Anthony Davis received boos during his introduction in New Orleans. pic.twitter.com/xISspJJvdO

— SportsCenter (@SportsCenter) November 28, 2019

Conseillé par son nouveau copain LeBron James, qui s’y connaît très bien niveau retour hostile, Anthony Davis s’attendait donc aux nombreux sifflets de la part de ses anciens fans. Forcément nerveux et blindé d’émotions, Unibrow a toutefois réussi à faire abstraction de l’animosité du public pour sortir une performance monstrueuse, dans la salle où il a tant brillé durant sa carrière. 41 points (record de la saison pour lui, et record NBA du nombre de points inscrits par un joueur face à son ancienne équipe), 9 rebonds, 3 interceptions, avec la win en poche 114-110. Et cerise sur le gâteau, c’est lui qui a mis fin aux espoirs des Pelicans dans les ultimes instants du match, rendant ainsi silencieux les 17 000 personnes présentes dans les tribunes du Smoothie King Center. En effet, AD a intercepté une remise en jeu de Jrue Holiday à quatre secondes du buzzer, alors que le score indiquait +2 pour les Lakers. Derrière, faute de Brandon Ingram, 2/2 aux lancers pour Davis, merci, au revoir, on ferme la boutique. Un scénario idéal pour le monosourcil, d’autant plus que les Lakers étaient encore menés de dix points à l’entame du quatrième quart-temps. Et on laissera Kyle Kuzma – également décisif dans le dernier quart tout comme LeBron James – apporter le mot de la fin (via ESPN).

“Le fans de New Orleans devraient probablement siffler leur propre équipe pour avoir laissé AD marquer 40 points. […] Il était prêt pour ce match.”

# Zoom sur une rivalité dans la rivalité : Doc Rivers contre les Lakers

Cette saison, pour la première fois depuis 1984 et l’arrivée des Clippers à Los Angeles, on peut véritablement parler de rivalité entre ces derniers et les Lakers. Jusqu’ici, ce terme était inapproprié à cause de la grosse différence de succès entre les deux équipes de la Cité des Anges. Les Lakers ont enchaîné les titres et les Finales NBA depuis les années 1960, tandis que les Clippers ont longtemps été synonymes de médiocrité. Et quand les Voiliers ont commencé à vraiment faire du bruit à partir de 2011, c’est la mythique franchise pourpre et or qui a violemment décliné. Aujourd’hui, la dynamique est complètement différente. On a deux équipes qui visent le titre suprême en même temps, dans la même ville, et dans la même salle. La rivalité est donc naturelle, mais elle regorge en plus de nombreuses petites histoires passionnantes qui ajoutent du piment à celle-ci. Sans plus attendre, on fait un zoom sur l’une d’entre elles.

Doc Rivers contre les Lakers. On n’en parle pas beaucoup, mais on a là une rivalité intéressante entre le coach des Clippers et la mythique franchise californienne. Outre le fait qu’il entraîne aujourd’hui le rival des Lakers, Doc a un historique avec l’équipe pourpre et or. Quand il était sur le banc de Boston, il a affronté deux fois Los Angeles en Finales NBA avec Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen sous ses ordres. La première, c’était en 2008, lors de la première saison du Big Three des Celtics. Une saison régulière exceptionnelle à 66 victoires, un parcours compliqué en Playoffs, mais un rendez-vous avec Kobe Bryant et Pau Gasol pour le titre, en mode années 1980. Les Verts ont remporté cette série 4-2, avec notamment une branlée historique au Game 6 (victoire 131-92). Deux années plus tard, rebelote, nouvelle finale entre les Celtics et les Lakers, toujours avec Rivers à la tête de l’équipe de Boston. Sauf que cette fois-ci, le dénouement a été différent. Une énorme série en sept matchs, mais une victoire de Los Angeles dans le Game 7 au Staples Center. Ceux qui ont vu cette rencontre n’ont pas oublié le 6/24 de Kobe Bryant l’énorme intensité déployée par les deux équipes, ni le tir du parking de… Ron Artest pour donner six points d’avance aux Lakers à une minute de la fin. Un véritable combat de poids lourds.

L’historique entre Doc Rivers et les Lakers a connu un nouveau chapitre quand Doc a débarqué aux Clippers version Lob City en 2013. Dès son arrivée, il a donné le ton en demandant de remplacer les bannières de champion des Lakers par des posters géants des Clippers lors des matchs de LAC, histoire de vraiment se sentir à la maison au Staples Center. Si ce geste n’avait rien d’un manque de respect envers la franchise pourpre et or et était plus un moyen de changer la culture chez les Clips, vous imaginez bien que certains fans des Lakers n’ont pas apprécié l’initiative à l’époque. À propos de bannières, Doc en a remis une couche il y a quelques semaines seulement, avec une petite pique bien placée (via The Undefeated).

“C’est la ville des Lakers. Je n’ai aucun problème avec ça. Combien de titres ont-ils gagné ici ? Ils prétendent avoir gagné tous leurs titres, mais ils n’ont gagné qu’une partie ici (11 sur 16 à Los Angeles, cinq à Minneapolis pour info, ndlr). Ça me gêne un peu. […] Ceci étant dit, on parle de générations de loyauté.”

Enfin, dernier aspect à ne pas oublier. Au cours de la saison dernière, des rumeurs concernant une potentielle arrivée de Doc Rivers aux Lakers pour remplacer Luke Walton sur le banc ont fait surface. Des rumeurs liées notamment à la relation proche entre Doc et Magic Johnson, président des opérations basket de LAL l’an passé. Sauf que Rivers a rapidement démenti, en montrant clairement son attachement à la franchise de Steve Ballmer. Un stop clair, net et précis. Et dans ce contexte-là, on se rappelle qu’un sujet épineux était revenu sur la table, à savoir celui de la relation entre LeBron James et ses entraîneurs. “Attention Doc, le King n’aime pas trop se faire coacher par des mecs comme toi qui ont de la poigne et une grosse personnalité.” Voilà le genre de message qui aurait été soufflé à l’oreille de Rivers par certaines personnes de son entourage au moment de ces rumeurs.

# L’instant culture : que devient le Forum ?

Aussi énorme par sa superficie qu’importante à travers sa place dans la culture américaine, Los Angeles est une ville vraiment pas comme les autres. Une ville qui a connu beaucoup d’événements marquants et de personnages légendaires dans sa riche histoire. On a ainsi voulu élargir un peu notre rubrique pour s’intéresser à des aspects qui dépassent le cadre du basket, tout en gardant évidemment ce lien avec la balle orange et les deux franchises de la Cité des Anges. Au menu du jour, le mythique Forum d’Inglewood. 

C’est l’un des endroits les plus symboliques de Los Angeles. Le Forum d’Inglewood. Cette salle au style si particulier, qui a accueilli tant de grands moments. Pour les fans de la grosse balle orange, le Forum rimera toujours avec Showtime, et ces fameux Lakers des années 1980 guidés par Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar. Grâce à l’énorme succès de la franchise pourpre et or et le style de jeu spectaculaire déployé par la bande à Pat Riley, le Forum était “The Place to Be” dans les eighties, et est devenu un lieu incontournable de la Cité des Anges. Mais cette salle, qui a ouvert ses portes en 1967 sous l’impulsion du propriétaire des Lakers de l’époque Jack Kent Cooke – un américano-canadien grand fan de hockey qui voulait construire une arène pour permettre l’arrivée d’une franchise NHL à L.A. – a accueilli beaucoup d’autres gros événements en marge de la NBA. Certains des plus grands artistes de notre monde y ont mis les pieds (les Rolling Stones, Michael Jackson, Elvis, Bob Dylan, Paul McCartney, Gary Payton…), et le Forum a été utilisé lors des Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, où Team USA Basketball a décroché l’or chez les hommes comme chez les femmes, le tout dans un climat particulier avec le boycott de l’Union Soviétique et certains de ses alliés.

Aujourd’hui, le Forum n’est évidemment plus utilisé par les Lakers, qui ont déménagé au Staples Center en 1999, accompagnés par les Clippers, qui évoluaient eux dans la Los Angeles Memorial Sports Arena. Durant les années 2000, la salle a perdu de sa superbe avec l’absence de ses équipes sportives, les Lakers évidemment mais aussi les Kings (NHL), et elle a commencé à se dégrader. Il y avait toujours des événements sur place, notamment des concerts, mais le Forum avait besoin d’un coup de neuf pour retrouver son aura. Et ce coup de neuf, il a été apporté par The Madison Square Garden Company, qui a acheté les droits sur l’arène en 2012 avant de lancer un très gros projet de rénovation avec la contribution de la ville d’Inglewood. Beaucoup plus moderne, plus belle et bien mieux équipée, la salle est entrée dans une nouvelle dimension, tout en possédant toujours cet aspect spécifique qui fait du Forum LE Forum. Depuis 2014, année de sa réouverture, la célèbre arène a regagné son standing, avec l’accueil de grands événements. Combats de boxe, UFC, MTV Video Music Awards, concerts… on ne s’ennuie pas à Inglewood.

Ajouté au registre national des lieux historiques en 2014, le Forum a donc trouvé un second souffle, mais pourrait bientôt se voir concurrencer par la nouvelle salle des Clippers, toujours au stade du projet, un projet porté par le proprio de la franchise Steve Ballmer. Cette arène, qui doit sortir de terre en 2021, est prévue pour 2024, à Inglewood justement. Et si on lui met beaucoup de bâtons dans les roues, Ballmer a bien l’intention d’aller jusqu’au bout.

Source image : YouTube

“Gangs of Los Angeles”, c’est la série à suivre pour vivre à fond la grosse bataille de la Cité des Anges entre les Lakers et les Clippers. Sur comme en dehors du terrain, vous saurez tout. On vous donne désormais rendez-vous le vendredi 20 décembre prochain pour la sortie du cinquième épisode, qui réservera sans aucun doute beaucoup de surprises.