Les Nuggets écœurent les Rockets : James Harden limité à 27 points, autant que Nikola Jokic qui répond enfin présent ailleurs qu’à la cantine
Le 21 nov. 2019 à 06:32 par Remy Larquetoux
C’était l’une des énormes affiches de la nuit. Les Rockets, forts de leurs huit victoires consécutives, se rendaient dans le Colorado pour y affronter des Nuggets qui semblent avoir trouvé leur rythme de croisière. On s’attendait à un match offensif entre deux des meilleures attaques de la Ligue mais… il n’aura finalement pas eu lieu. Les Nuggets s’imposent 105-95 et tiennent leur match référence de la saison.
James Harden débarquait ce soir avec la vive intention de continuer l’incroyable série sur laquelle surfent les Rockets depuis maintenant deux semaines. Mais la tâche s’annonçait compliquée et elle l’a été. Les Nuggets ont d’entrée imprimé une intensité défensive comme rarement le barbu a eu affaire cette saison. Gary Harris, bien relayé par Torrey Craig, a ainsi réussi à sortir Ramesse de sa zone de confort, une victime de plus à l’actif du probable meilleur défenseur de la Ligue cette saison sur les lignes arrières. Si le barbu obtiendra sa dizaine de lancers francs habituelle, il sera souvent trappé et ressortira le plus souvent la balle comme il peut, en témoignent ses huit pertes de balles. Seulement seize tirs tentés pour lui cette nuit, c’est dire la performance défensive des hommes de Mike Malone. Obliger Harden a lâcher la balle, cela semble donc être LA solution. Clint Capela n’a pas été souvent servi, et malgré ses 21 rebonds, son sixième match de suite à plus de 20 prises, son impact n’a pas été aussi marquant que les rencontres précédentes. Harden étouffé, c’était donc à ce bon vieux Russell Westbrook de prendre les rênes de l’équipe. 25 points au final pour le Brodie, mais seulement 2 rebonds et 5 passes. Impact limité également pour le numéro 0, notamment à cause de son adresse défectueuse, une fois n’est pas coutume. On a vu ce soir les limites du jeu des Rockets et c’est donc une défaite plus que logique au final.
Côté Nuggets, les hommes de Mike Malone ont sûrement livré le match référence de leur début de saison. Limiter les Rockets sous les 100 points, c’est fort, très fort. C’est simple, ils sont même les seuls à avoir réalisé cet exploit cette saison. Match référence d’un point de vue collectif, mais également pour Nikola Jokic, avec 27 points, 12 rebonds et une place retrouvée au sein du jeu de Denver. A côté de lui, Jamal Murray a arrosé mais a été très précieux de manière plus étonnante de l’autre côté du terrain avec ses six interceptions et des séquences défensives intéressantes sur les arrières des Rockets. Will Barton a également excellé dans son rôle de couteau suisse et globalement les Nuggets ont bien profité des pertes de balles de Houston avec 32 points inscrits suite aux turnovers des Fusées. Soit quinze de plus que leur adversaire, et on a donc trouvé d’où venait la différence au panneau d’affichage. Tout cela grâce à une volonté comme on en a rarement vu dans le Colorado cette saison. Car ,certes, on connait la défense que peut proposer Denver par moments, mais le faire aussi bien sur tout un match, qui plus est contre l’armée la plus folle de toute la Ligue, c’est plutôt… prometteur pour la suite.
Un succès qui servira aux Nuggets, mais qui profitera également à toutes les équipes de la Ligue. Si nous étions membres du staff technique d’une équipe NBA, nous nous empresserions d’aller checker la vidéo complète de cette rencontre, histoire de s’en souvenir quand James Harden débarquera à la maison. Si cette défaite n’est pas alarmante pour Mike D’Antoni et ses joueurs, elle révèle donc bien les limites de cette équipe. Et si elle continuera probablement à marcher sur bon nombre de défenses, elle vient de trouver son premier maître.