Les Rockets passent à huit de suite : victoire en sifflant face aux Fakers de Portland, et un joli Big Three qui se dessine à Houston

Le 19 nov. 2019 à 08:05 par Giovanni Marriette

Russell Westbrook 19 novembre
Source image : NBA League Pass

On l’avait évoqué il y a quelques jours, les Rockets commencent à trouver leur petit rythme, indépendamment ou non des performances astronomiques de James Harden. Cette nuit Ramesse a encore été très bon mais pas que, car le Toyota Center a pu apprécier l’envie débordante d’un Russell Westbrook tout excité de retrouver Damian Lillard et l’abattage – une nouvelle fois – d’un Clint Capela en mode Wilt Chamberlain… suisse. Ça promet pour la suite.

Avant toute chose remettons ce scénario dans le contexte actuel : les Blazers ont une nouvelle fois été atrocement mauvais, et rassurez-vous on en reparlera très vite. Mais honneur aux vainqueurs et honneur donc aux Rockets, et ce pour la… huitième fois de suite. Qu’il semble loin le temps où l’on lisait que le groupe de Mike D’Antoni fonçait dans le mur avec ses deux mobylettes un peut trop égocentrées sur le backcourt, qu’il semble loin le temps où l’on pensait que les Fusées n’avaient pas rechargé leur réservoir défense. On l’avait vu une première fois face aux Clippers avec une défense capable de n’encaisser que 93 points, et ce fut une belle rebelote cette nuit avec un quatrième match solide des coéquipiers du Barbu dans leur moitié de terrain. Oui, car en 2019, encaisser moins de 110 points fait quasiment de votre défense une muraille de type France 98. La défense donc, menée de mains de maîtres par un trio House / Tucker / Capela bien au point et éteignant des Blazers bien incapables de trouver des solutions à leur désastreux début de campagne, mais également l’attaque, même si pour le coup c’est quand même… beaucoup moins surprenant. Car il y en aura forcément de ces soirs, où l’on aura l’impression que l’offense des Rockets est terriblement attendue, de ces soirs où le débat ressurgira sur la pertinence d’aligner Russell Westbrook et James Harden ensemble, de ces soirs où l’on en aura clairement marre d’un 19/58 de plus derrière la ligne à 3-points.

Sauf que globalement, et encore plus depuis quinze jours, les Rockets commencent à monter diablement en régime, alternant à merveille entre un James Harden intraitable mais trop seul et un James Harden… intraitable et bien épaulé. Et ce fut le cas cette nuit encore, avec un JH très vite dans le coup et qui allait attendre la fin de match pour valider une énième performance en Caps Lock (36/6/5 à 11/19) mais aussi – et surtout – un duo de lieutenants qui avaient décidé de ne rien laisser à leurs adversaires du soir. Clint Capela pour commencer, qui validait cette nuit son quatrième match de suite à… 20 rebonds, 20 prises ajoutées à ses 22 points et à ses 4 contres, une série qui montre à quel point le garçon s’est enfin sorti les doigts de la boîte à chocolat (suisse bien sûr) après un début de saison en mode Roy Hibbert 2016. Un autre badass texan cette nuit ? Russell Westbrook bien sûr, qui avait clairement une match-up à gérer face aux Blazers après s’être fait dépouiller en avril dernier de toute trace de virilité par Damian Lillard. Résultat des courses ? Un match de cannibale et une production… Westbrookienne (28 points, 13 rebonds et 10 passes), ça c’est très bien, puis un body language bien agressif envers le Pépère Lillard en fin de match, ça c’est quand même un peu fort de café mais on ne refera pas non plus le personnage. L’important ? C’est finalement que ces Rockets montrent peu à peu qu’il faudra une fois de plus compter avec eux au printemps et que, une fois de plus, c’est à ce moment seulement qu’il faudra valider tout ce que l’on voit sur le terrain depuis deux bonnes semaines.

Ces Rockets ont de la TNT dans les poches, ça on le savait. Sont-ils capables de se mettre en mode guerrier au meilleur des moments ? On ne le sait toujours pas. Et vous savez quoi ? Et beh on verra dans cinq mois. Pour l’instant le Houston Régulière Rockets est sacrément badant et ça tombe bien, les Playoffs c’est pas pour tout de suite.

stats blazers 19 novembre stats Rockets 19 novembre