Khris Middleton out pour un mois, les Bucks vont devoir boucher les trous : Giannis tous travaux et réparations Enterprise bonjour ?
Le 14 nov. 2019 à 09:38 par Giovanni Marriette
Vous l’avez peut-être remarqué ces derniers jours mais en NBA cette saison, il ne fait pas bon… avoir des mains. Gordon Hayward, Stephen Curry… autant de mimines abîmées à force de faire des câlins aux fesses d’Aron Baynes ou aux côtes de cet agneau soft de LaMarcus Aldridge. Khris Middleton, lui, n’est pas un mouton, puisqu’il a donc préféré se faire mal à la cuisse et devra du coup observer son équipe en direct du canapé pendant un mois environ. Coup dur pour la bande à Djanice, on fait le point sur ce que l’absence du beau-frère du Prince William peut engendrer à Milwaukee.
Entre trois et quatre semaines, c’est donc la durée annoncée de l’absence de Khris Middleton. Touché à la cuisse lors du dernier match de Milwaukee face au Thunder, le disgracieux (bah quoi) sniper des Daims a vu le toubib et le verdict fut sans appel : tu es moche cuisse gauche meurtrie, et mercé Terrance Ferguson pour la béquille gratos.
Bucks All-Star forward Khris Middleton is expected to miss several weeks with a left leg injury, but no serious damage in the leg, league sources tell @TheAthleticNBA @Stadium.
— Shams Charania (@ShamsCharania) November 11, 2019
Petite intégration obligatoire d’un tweet de Shams, c’est obligatoire sinon il arrête les SMS pour nous prévenir dès qu’un trade tombe, et donc une absence d’un petit mois logiquement pour Khrissou. Assez rare pour être souligné d’ailleurs, lui qui n’a raté que onze matchs depuis son arrivée en 2013 dans le Wisconsin, si l’on accepte une sale blessure aux ischios qui avait foutu en l’air une grande partie de sa saison 2016/17. Mais au-delà de l’absence concrète du deuxième meilleur scoreur de l’équipe (18,5 points) et All-Star depuis février dernier, jetons un coup d’œil au programme à venir pour Mike Budenholzer et ses hommes, histoire de voir les plats que Middleton verra passer sous son nez sans pouvoir y goûter. Et en regardant tout ça de plus près ? Eh bien on se demande si la blessure de Khris n’est pas en fait un malicieux coup de load management déguisé, tant le prochain mois des Bucks s’annonce… pépouze. Ça se dit toujours ça d’ailleurs ? Bref. Jusqu’au 15 décembre prochain ? Jazz, Clippers et Blazers à domicile, puis les Pacers dans l’Indiana. Ça c’est pour les vrais beaux défis, mais alors pour le reste, hum… Deux fois les Bulls à la maison, deux fois les Hawks, deux déplacements dans la terrible fournaise de Detroit, deux matchs contre les Cavs, un déplacement à Memphis et la visite des Hornets, des Knicks, du Magic et des Pels au Fiserv Forum. Ça va les gars, vous auriez pas oublié de nous prévenir que vous étiez redescendu en pré-nationale par hasard ? En résumé dix-sept matchs qui pourraient bien déboucher sur au moins treize ou quatorze victoires si les gonzes là jouent sérieux, avec ou sans Khris Middleton d’ailleurs, car le roster des Bucks est quand même solide… et c’est d’ailleurs une magnifique transition vers le paragraphe suivant, technique apprise lors d’une formation spéciale sur les transitions effectuée cet été lors d’un stage à Oklahoma City, oh qu’elle est bonne cette blague.
Le roster des Bucks reste solide, ok, mais à qui les 31 minutes et 14 tirs en moyenne disponibles de Christophe Milieu-de-thon… vont-ils bien pouvoir profiter ? On pense immédiatement à Wes Matthews, lui qui signe depuis trois semaines un début de saison à peu près aussi efficace que celui de Carmelo Anthony. Du tir à 3-points, quasiment que du tir à 3-points et sans grande réussite, autant s’assoir sur le bord du terrain et faire des Scoubidous. L’ancien Blazer – Mav – Pacer aura donc l’occasion de se remettre un chouïa la tête à l’endroit durant ce prochain mois, et s’il n’y parvient pas c’est peut-être bien ce vieux bégé de Kyle Korver qui remplira le rôle de facteur x +++ en attaque, même si son rôle le plus logique reste celui d’un allumeur de mèches mais sur de courtes périodes et face à des match-ups bien définies. Bah ouais David Fizdale, un coach peut faire ça, on sait que ça te parait fou. Eric Bledsoe pourrait aussi voir son nombre de cartouches augmenter, lui qui lâche par contre un magnifique début de saison à la tête de la machine Bucks. La dernière alternative ? Voir Giannis Antetokounmpo se saisir encore plus que ce qu’il fait déjà de toute la partie offensive du jeu, comme si le gars n’était pas déjà au four, au moulin et au triple-double tous les soirs…
Un mois un peu “laboratoire” qui s’annonce, et qui pourrait finalement soit conforter Khris Middleton dan son rôle du mec qui prend 180 patates et qui est donc responsable de la flambée du prix des abonnements dans le Wisconsin, soit… jeter quelques doutes sur le statut du garçon, on s’explique. Les Bucks sont une vraie machine de guerre on l’a dit, et une équipe aussi bien coachée (et dans un mois que l’on qualifiera à nouveau de pépère) pourrait bien nous montrer à quel point elle peut tourner sans son ailier. On est d’accord, et ma chef de rayon fruits et légumes me le disait d’ailleurs très bien : un vrai leader c’est aussi celui dont l’équipe sait et peut se comporter sans lui. Sauf qu’ici on n’est pas dans de la banane Bouba mais bien en NBA, et si d’aventure les Bucks nous sortaient un 14-3 sans leur supposé n°2… attention aux réflexions quand ça perdra des matchs à son retour. L’occasion peut-être de trouver la réponse à cette question : est-ce Khris Middleton qui rend les Bucks meilleurs ou est-ce que ce ne serait pas plutôt le contraire, auquel cas ce ne serait pas en soi une giga-mauvaise nouvelle, mais un constat qui conforterait le fait que les 180 millions lâchés n’étaient peut-être pas nécessaires puisqu’il apparait que Mike Budenholzer et toute l’organisation Bucks semblent capable de transformer n’importe quel pimpin en solide lieutenant.
Rendez-vous donc dans une demi-huitaine de semaines (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué) pour juger de ce mois sans Middleton. Juger les Bucks, évidemment, et peut-être aussi juger Khris Middleton. Parce que c’est bien connu, les absents ont toujours tort.