Damion Lee se blesse à son tour : ça sent la Bétadine chez les Warriors, on nous informe qu’il n’y a plus de lits à l’hôpital de San Francisco
Le 13 nov. 2019 à 15:16 par Paul Quintane
La franchise de Golden State, triple championne NBA sur la décennie 2010, continue sa descente aux enfers. Le sort qui s’acharne sur la Baie est tel aujourd’hui que les survivants de l’effectif californien devraient sérieusement envisager à souscrire à une assurance vie au plus vite. Le coach Steve Kerr pourrait même prochainement faire appel à un exorciste pour combattre le mal qui s’abat sur ses troupes.
C’est simple, en ce début de saison régulière 2019-20, les Warriors se retrouvent frappés continuellement par de nouvelles blessures. Le dernier joueur concerné par la malédiction est Damion Lee. L’arrière s’est fracturé le quatrième métacarpien de la main droite dans une nouvelle défaite des siens face à Utah lundi. Il va donc rejoindre l’infirmerie pleine à craquer de Golden State. Mais il faut voir le verre à moitie plein du côté des Dubs, eh oui ! Ses collègues Stephen Curry, Klay Thompson, Kevon Looney, Jacob Evans, Omari Spellman et Alen Smailagic seront disposés à l’accueillir chaudement au sein du dispensaire de la franchise. Ils pourront lui filer quelques tips sur les modalités des journées passées dans la structure de rémission. Apprendre les ficelles tactico-techniques de la belote, savoir comment négocier une compote en plus à la cafét’, mémoriser les horaires des feuilletons de l’après-midi sur M6. Damion Lee pourra s’adapter en un rien de temps avec tous les copains déjà présents pour le guider. Et au vu de la tendance actuelle pour les Warriors, les confrères Draymond Green et D’Angelo Russell, qui viennent tout juste d’obtenir leurs autorisations de sortie de l’infirmerie, auront peut-être l’opportunité de venir aux horaires de visite saluer le reste de la bande. Il se chuchoterait même que Willie Cauley-Stein, qui était venu en repérage à l’hospice en pré-saison pour une entorse au pied, aurait fait un double de clef de la sortie de secours de l’aile Nord du bâtiment.
Alors oui, les théories du complot foisonnent à gogo sur le web concernant cet enchaînement négatif incroyable. Et si le Chase Center de San Francisco avait été bâti sur un vieux cimetière indien ? Et si le Dieu des blessures avait tiré au sort les Dubs cette année ? Finalement, la théorie la plus probable, c’est un retour de bâton après la domination sans partage que les coéquipiers de Stephen Curry ont infligé à l’entièreté de la NBA sur ces dernières années. Le karma quoi. Qu’il semble loin le temps où les hommes de Steve Kerr roulaient sur la concurrence avec un jeu collectif all-time. Qu’il semble loin le temps où cette équipe, un brin prétentieuse et un peu trop facile, était largement supérieure à ses adversaires. Le mauvais œil ne s’est d’ailleurs pas simplement cantonné à la région de San Francisco, puisque le vrai super vilain de la saga, en la personne de Kevin Durant, a changé de conférence en traînant dans son tendon d’Achille (tout un symbole mythologique me direz-vous) le lourd fardeau de la gloire d’antan.
Il existe cette théorie dans le rapport émotionnel qu’a un spectateur de cinéma à l’encontre du méchant d’un film. Plus le bad guy va commettre des exactions, et davantage le spectateur va le détester. Ainsi, plus la mort du dit personnage sera longue et douloureuse, et plus le public en tirera une vraie jouissance. Les Warriors ont pu être ce méchant-là à un moment de la décennie, au moins pour une partie de la communauté NBA. Mais aujourd’hui, la franchise de Golden State s’apparente davantage à un autre stéréotype du vilain. Celui qui finit par payer tellement cher ses méfaits, qu’il en devient empathique et que le spectateur finit par s’y prendre d’affection.
Source texte : Warriors PR