Les Sixers assassinent Portland au buzzer : cinq matchs, cinq victoires, Furkan Korkmaz a gagné sa place dans la saison 3 de la Casa de Papel

Le 03 nov. 2019 à 08:28 par Giovanni Marriette

C’était plutôt très mal barré pour les Sixers. 21 points de retard au troisième quart-temps, Damian Lillard chaud comme une écharpe tricotée par ta grand-mère et l’absence de Joel Embiid qui se faisait cruellement ressentir. Puis quelque chose a traversé l’air du Moda Center et trente minutes plus tard… les Sixers étaient toujours invaincus.

Scénario incroyable cette nuit à Portland. Pour ce dernier match de la nuit les Blazers et les Sixers nous teasaient un vrai match de basket, et ce malgré les absences annoncées de Joel Embiid (octogone), Zach Collins (coiffeur) et Hassan Whiteside (révisions pour le brevet, teaser il va encore le louper). Une équipe des Blazers qui jouait petit avec le vénérable Anthony Tolliver poste 5, et des Sixers toujours en mode labo avec un Ben Simmons à la mène mais qui aura passé le plus clair de son temps à poster ses défenseurs, sah quel génie. Dans ce gros choc de contenders ce sont les Blazers qui frapperont les premiers avec notamment un Rodney Hood au taquet et un… Mario Hezonja transformé en Super Mario dans l’aile avec une dizaine de points, quelques rebonds et deux interceptions d’entrée. En face Ben Simmons s’annonce comme LA solution en l’absence du Joe Frazier camerounais, mais si Philly s’en sort au talent en attaque (on attend toujours le premier vrai système de l’ère Brett Brown)… la défense des Sixers est catastrophique et Portland a déjà inscrit quasiment 70 pions à la mi-temps. Skal Labissière se prend pour Hakeem Olajuwon et le backcourt de Terry Stotts ne s’est même pas encore chauffé, bref ça pue la mort pour la seule équipe encore invaincue dans toute la Ligue.

Surtout que la deuxième mi-temps sera celle de… Damian Lillard. 12 points pour lui et trois bombes du parking au troisième quart dont l’une sur la ganache d’un Ben Simmons qui ne le respecte pas, et un écart qui va donc monter jusqu’à 21 points en milieu de troisième quart avant que le maire d’OKC ne récidive dans les cinq dernières minutes ? On se dit alors que les Blazers vont dérouler, que les Sixers vont jeter l’éponge, et que l’on va tranquillement aller préparer notre petit-déjeuner (des restes de gratin dauphinois mamène). Oui mais non, Germaine NBA est plutôt du genre imprévisible et petit à petit les Sixers vont donc grappiller, grappiller, grappiller… jusqu’à revenir dans le match au meilleur des moments. Parce que très franchement, pourquoi se faire chier pendant 48 minutes alors que 10 suffisent. Mike Scott montre qu’il n’est pas seulement un immense abruti mais aussi un très bon basketteur, Tobias Harris fait parler son footwork et ses douces mimines, Rodney Hood sort sur blessure, Ben Simmons marque à 3-points, Josh Richardson retrouve enfin de l’adresse, rayez la mention inutile et on est parti pour un money time… dantesque.

A 14 secondes de la fin du match les Sixers prennent l’avantage pour la première fois du match, bienvenue chez les braqueurs. Deux ficelles pour Ben Simmons au lancer, y’a même pas de vanne là-dedans, 126-125 Sixers. Dix secondes et les Blazers ont alors la possibilité de take the win, et les yeux sont évidemment braqués sur Damian Lillard, spécialiste des bad shots selon Paul George. Sauf que Dame D.O.L.L.A. a un cerveau et réussit à attirer la défense sur lui pour… servir le petit Anfernee Simons planqué dans le corner. Ficelle pour le gamin, ça sent l’heure de gloire pour le sophomore des Blazers mais il reste encore 2,2 secondes à défendre pour faire chuter pour la première fois les soixantesaizeurs cette saison. Oups. Un écran horriblement défendu, un Furkan Korkmaz dans le corner, emballé c’est pesé car les Sixers passent donc devant, car il reste 0,4 au chrono et car Derek Fisher ne joue pas à Portland.

Les Sixers auront donc mené au score durant sept secondes et neuf dixièmes et Furkan Korkmaz a définitivement gagné le rôle d’Istanbul dans la prochaine saison de la Casa de Papel. Les Blazers peuvent s’en mordre les doigts car quand on mène de 21 pions… logiquement on ne perd pas. Il y avait une mini-brèche, Philly s’y est engouffré, ça fait cinq victoires en cinq matchs et si tout n’est pas propre sur le terrain côté Sixers, le bilan est propre, on ne peut plus propre.

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