Les Warriors ont gagné un match de basket : c’était face aux Pelicans, et c’est donc pour ça qu’il neige de la merde
Le 29 oct. 2019 à 09:20 par Giovanni Marriette
Ceux qui ont vécu de près le début de saison des Warriors se frottaient les yeux pour y croire. Deux matchs, deux défaites, ça arrive, mais surtout deux énormes branlées ramassées face aux Clippers (logique) et au Thunder (hein ?). Deux matchs indigents au possible, deux parodies de basket, deux fois 48 minutes à se rendre compte, choqués que nous fûmes, que ces Warriors-là sont terriblement en difficulté. L’heure de se réveiller ? C’était donc cette nuit face aux Pelicans, victime toute désignée pour un démarrage tardif de Stephen Curry et ses ouailles.
Draymond Green avait mis le doigt hier sur le seul souci actuel des Warriors, avec toute la verve qu’on lui connait. L’équipe de Steve Kerr a été nulle à chier depuis la reprise, rien à rajouter. Il fallait donc se remettre la tête à l’endroit cette nuit en Louisiane, pour débloquer le compteur victoires mais aussi – et surtout- pour se rassurer après deux matchs joués à un niveau collectif ET individuel abyssal. Un Stephen Curry beaucoup trop seul donc pas en rythme, un D’Angelo Russell en mode sale gosse, un Draymond Green contre-productif… et le reste du roster à un niveau affligeant, peut-être parce que le niveau moyen de ce roster… est affligeant tout court, mais ça, l’avenir nous le dira. Le présent c’était donc la nuit passée, du coup c’est pas le présent c’est du passé, enfin bref on s’est compris. La venue des Pelicans avait tout de tremplin idéal pour décoller, les Pels étant depuis le début de saison l’une des équipes les plus kiffantes à voir jouer mais également celle qui perd le plus de match, ambivalence aussi énorme que le boule d’Omari Spellman.
Et cette nuit les Warriors ont fait du Warriors. Enfin. Du Warriors Ali Express, peut-être, mais du Warriors tout de même. Un Big Three qui s’assume enfin car derrière lui c’est le néant, un Damion Lee qui joue les facteurs X car Steve Kerr aura bien besoin toute l’année de ce genre d’apport heureux en sortie de banc, un duo Omari Spellman – Eric Paschall qui n’a pas grand chose à se reprocher depuis le début de saison et qui a donc encore contribué cette nuit. Parmi les leaders attendus de GS c’est Draymond Green qui aura sonné le signal d’alarme, haranguant ses troupes en défense et jouant les phares ultra-utiles en attaque. Résultat des courses une ligne de stats so 2016 (16/17/10) et comme par hasard… un collectif californien qui retrouve de sa splendeur. Stephen Curry ? 26 points et 11 passes. D’Angelo Russell ? Mon dieu que ça fait du bien de le voir jouer au basket et fermer sa grande bouche. Avec le beau-frère Lee qui cartonne en rotation ça suffit, ça suffit pour taper une bien faible équipe des Pels. 45 points au deuxième quart dont la moitié par le duo Curry-Lee, le duo Curly, et un match qui avait déjà choisi son vainqueur à la mi-temps. Dur pour une équipe privée de Zion Williamson, Jrue Holiday, Derrick Favors et E’twaune Moore, drivée donc par toute une bande de gamins talentueux mais encore bien frais, même si Nickeil Alexander-Walker, Kenrich Williams et surtout Jaxson Hayes ont profité des absences pour se montrer. Brandon Ingram aura beau eu faire tout ce qu’il pouvait pour que NOLA ne reparte pas avec un -40 dans la musette mais l’écart était déjà trop gros à la pause pipi, merci Jean-Jérôme Redick et son 1/459 au tir..
Score final 134-123 après une fin de match un peu laissée à l’abandon, mais l’essentiel est là : Golden State a lancé sa saison après deux défaites bien honteuses. Ça ne veut pas dire que les Warriors vont redevenir le rouleau compresseur que l’on connait depuis cinq ans, mais ça veut au moins dire que cette équipe est une équipe de basket quand elle le décide. Et c’est déjà un bon début.