Ayé, Joel Embiid a démarré sa saison : 36 points, 13 rebonds, 5 passes, 2 lancers pour la gagne et 1 poster sur John Collins

Le 29 oct. 2019 à 04:27 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

Ce n’est pas vraiment ce qu’on avait prévu comme titre d’affiche, mais c’était pourtant bien ceci cette nuit à Atlanta : une rencontre entre Hawks et Sixers, deux équipes invaincues et tout en haut de la Conférence Est. Pour départager tout ce beau monde ? Un homme a imposé sa loi, et cet homme c’est Joel Embiid.

On ne va même pas commencer par parler de son match, car il faut préciser une chose avant tout. Il faut préciser le fait que, jusqu’à l’approche de cette partie, la présence de Joel sur les parquets n’était clairement pas garantie. Un pépin à la cheville l’empêchant d’être à 100%, et face à des Hawks dont ses coéquipiers pouvaient s’occuper, pas besoin de forcer sur la bête. Dès l’échauffement, le staff des Sixers testait les réponses de Joel et ce dernier voulait se donner. Mais était-ce le compétiteur ou vraiment l’homme qui prend soin de son corps ? Un peu des deux, et quand on voit la réponse donnée sur les parquets ce lundi, on a envie de dire que la question n’a plus trop de sens. Joel Embiid s’est ramené à Atlanta et, au lieu de débouler dans les stripclubs de la région, a déroulé sur la raquette des Hawks. Pourtant, en face, ça se donnait corps et âme pour tenter de garder cette belle invincibilité, Trae Young en premier. Le meneur, fraîchement nommé Joueur de la semaine dans la Conférence Est, démarrait bien sa rencontre avec un premier quart dont il a le secret. Sauf qu’ensuite, ce sont les Sixers au complet qui s’y sont mis et ont totalement ralenti le rythme de la partie, afin de transformer le match en bataille dans les tranchées. Pas de contre-attaques, pas de jolies séquences, on va déchiqueter tout ça et repartir avec la victoire à notre façon. Un méthode peu sexy, et qui ne donne pas énormément de mérite à Brett Brown ou son staff, mais le boulot est fait. Philly reste invaincu, Philly reste en tête de l’Est.

Trois matchs, trois succès, Boston en apéro, Detroit en plat et Atlanta en dessert. Il y a de la marge pour ces Sixers, notamment d’un point de vue offensif car nombreuses sont encore les séquences durant lesquelles on se gratte le front avec insistance. Mais on leur donnera du temps, à ces gars-là, aux nouveaux qui viennent d’arriver, et à l’entraîneur qui doit acclimater tout ce beau monde. Ceci n’empêche cela : à partir du moment où Joel Embiid peut jouer, est sur ses deux cannes et motivé, il n’y a pas grand chose à faire. Ce n’est pas aujourd’hui que l’on va prendre la raquette des Hawks comme un modèle à suivre partout dans le monde, loin de là quand on connaît les habitudes qu’ont les intérieurs à poser leurs meilleures stats contre eux, mais il faut le dire quand un joueur est juste trop dominant. Le poster sur John Collins, avec le shimmy qui va bien, les feintes de shoot sur Alex Len, le pauvre ayant sauté une bonne douzaine de fois cette nuit, la défense de l’arceau quand il faut, et la menace permanente par sa simple présence. Oui, quelque part, c’est cette nuit que Joel Embiid a lancé sa saison. Une saison qu’il a lui-même dit vouloir finir avec du trophée de MVP ou de Défenseur de l’Année. Le premier vrai message a été envoyé à Atlanta, avec les lancers au finish pour la victoire et une game time decision de dernière minute qui s’est transformée en 36-13-5 dans le plus grand calme, surtout si on y ajoute trois interceptions et un contre. Le prochain ? Et bien, à voir, mais on a un truc assez drôle à vous dire.

 

🎥 10.28.19 | @ATLHawks 🎥

This team is something else.

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— Philadelphia 76ers (@sixers) October 29, 2019

La prochaine matchup de Joel Embiid ? C’est un certain… Karl-Anthony Towns, nommé Joueur de la semaine à l’Ouest ce lundi. La chasse est ouverte, le pivot des Sixers est enfin lancé en mission pour casser des gueules jusqu’au printemps. Brace yourselves.


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