Russell Westbrook et James Harden ont fait leurs premiers pas ensemble avec les Rockets : un peu compliqué… mais y’a du positif
Le 25 oct. 2019 à 06:45 par Giovanni Marriette
C’était évidemment la connexion que l’on attendait le plus cette nuit, avec tout le respect que l’on a pour les pick and roll entre d’Angelo Russell et Eric Paschall. James Harden et Russell Westbrook ont donc joué ensemble pour la première fois sous le maillot des Rockets, et si vous avez comme nous mis le focus sur cette paire d’as, vous aurez remarqué, comme nous, qu’il y avait… à boire et à manger.
Russell Westbrook et James Harden peuvent-ils arriver à jouer ensemble ? Pourquoi pas mais il n’y a qu’un seul ballon. Loser + loser égal lose. On en aura vu et lu des commentaires, tout l’été, sur cette réunion de MVP au Texas, et on attendait donc de pied ferme les deux zozos. Mauvaise nouvelle, il fallait que ces débuts le soient face à une grosse équipe des Bucks, mais tant qu’à faire autant sauter la mâche et attaquer direct la bidoche. Ce que l’on a retenu de ce premier acte de la saison ? Du bon, du mauvais, parfois du très bon et parfois… du très mauvais. Phrase la plus prévisible de la journée, alors rendez-vous juste en dessous pour qu’on s’explique.
James Harden et Russell Westbrook étaient évidemment titulaires à l’entre-deux, il ne faudrait quand même pas trop sur-estimer cette pipe d’Austin Rivers et le clown McLemore. Passée cette double-attaque aussi méchante que gratuite, voyons voir ce qu’ont donné les premières minutes de l’association des Croqueurs-Floppeurs de Houston. Un début de match agressif, chacun son tour, Russell Westbrook étant le plus souvent à la base des relances car on rappelle quand même que le mec a récupéré cette nuit la bagatelle de seize rebonds dont douze défensifs. Douze rebonds défensifs donc douze attaques supersoniques dans la foulée, et… du bon et du mauvais, again. Souvent le Brodie a mis les gaz, comme en deuxième mi-temps lorsqu’il a fixé la défense deux fois de suite avant de servir le copain seul-tout dans le corner. Parfois il a cherché James Harden coûte que coûte, comme un chien cherche son maître et personne d’autre, quitte à aller contre le jeu, poke LeBron/AD. Le reste du temps ? L’ancienne idole du Thunder a usé et ré-usé de son jumper, souvent avec réussite, souvent quand… James Harden était sur le banc.
Car c’est le principal enseignement de cette soirée au labo : Russell Westbrook a surtout été bon quand James Harden n’était pas là. Cloué douze minutes sur le banc car le bonhomme prenait deux fautes offensives à chaque fois qu’il rentrait, le MVP 2018 a pu apprécier de voir qu’en son absence… son copain prenait les choses en mains, à sa manière. Jeu à mille à l’heure, shoots en première intention, rien de bien nouveau finalement à Houston. Pas besoin de se demander quoi faire de ce gaucher barbu qui demande la balle, c’est mon équipe et j’en fais ce que j’en veux. James Harden ? Ennuyé par la défense des Bucks, une fois de plus, il aura finalement “choisi” de se concentrer sur la distribution en offrant une autre alternative à l’attaque des Rockets, un rythme plus lent, forcément, que quand son acolyte tenait la baguette.
Pour résumer ? On aura vu un James Harden en maître de l’attaque placée, allant chercher ses lancers puisque les Bucks ne le laissaient pas shooter de loin. Un James Harden en difficulté mais concentré sur la distribution (14 passes) alors que Russell Westbrook, comme prévu, s’occupait de mettre la TNT sur le parquet (24 points et 16 rebonds). Le point positif dans cette affaire ? Mike D’Antoni pourra en tout cas s’il le souhaite compter sur l’un des ses deux joueurs en permanence sur le parquet à défaut de trouver rapidement l’alchimie entre ses deux artistes. Et voir James Harden qui sort et… Russell Westbrook qui rentre, on a connu meilleur soulagement pour une défense.