Officiel : Pascal Siakam prolonge à Toronto pour 4 ans et 130 millions de dollars, le conte de fée continue pour Spicy-P

Le 20 oct. 2019 à 00:55 par Bastien Fontanieu

Pascal Siakam
Source image : NBA League Pass

Son nom a circulé sur les lèvres de tous les fans de NBA la saison dernière. Après une année exceptionnelle, ponctuée par un titre de champion et celui de Meilleure Progression 2018-19, Pascal Siakam vient d’ajouter un nouveau paragraphe fantastique sur son année 2019.

Mais jusqu’où ira-t-il ? Jusqu’où ira le rêve de Siakam, ainsi que sa montée dans les hauteurs de la Ligue ? Véritable feel good story de ces douze derniers mois, l’aventure de Pascal n’est plus à raconter. On sait qu’on est sur le cas d’un joueur qui souhaitait devenir prêtre lorsqu’il était plus jeune, sauf que sa destinée l’a mené ailleurs. Les prières pour le Seigneur ou les prières pour ses adversaires, disons que ça a pas mal changé en très peu de temps. Initialement, Siakam était un energizer qui bossait le banc des Raptors, sans grandes attentes. Un joueur féroce et actif, qui pouvait potentiellement contribuer dans une équipe se battant au mois de mai. Puis la force de caractère du bonhomme a pris le dessus, les étoiles se sont alignées, les progrès ont été observés avec la bouche grande ouverte, et la suite on la connaît. De 4 à 7 puis 17 points de moyenne, d’inconnu à remplaçant puis quasi-All-Star, Siakam a montré qu’il pouvait parfois exister des miracles sportifs. Personne, absolument personne ne pouvait affirmer, il y a encore deux ans, que l’homme au bandeau serait le franchise player d’une équipe championne en titre, qu’il serait l’arme offensive numéro 1, attendu au match des étoiles, et détenteur d’un contrat à 9 chiffres. Oui, 9 chiffres, c’est bien le deal que vient de parapher Spicy-P avec le board des Raptors ce weekend, le joueur officialisant sa prolongation à Toronto pour 4 nouvelles années et 130 millions de dollars sur la table. Inutile de tourner autour du pot, Siakam voulait rester au Canada et le Canada voulait garder son prodige. C’est désormais chose faite.

On l’a récemment vu dans l’actualité, les cracks de la Draft 2016 devaient tous faire le point sur leur situation contractuelle. Ben Simmons ? Bueno. Jamal Murray ? Bueno. Buddy Hield et Domantas Sabonis ? Pas très bueno. Pour l’homme fort des Raptors, qui a été sélectionné en toute fin de premier tour il y a plus de trois ans, la décision était évidente. Le départ de Kawhi Leonard aux Clippers, celui de Danny Green aux Lakers, le besoin pour Toronto de rester compétitif à l’Est tout en offrant un joueur avec un potentiel pas encore totalement exploité, en y ajoutant la bague de juin 2019 c’était trop tentant. Il était inconcevable, pour les fans des Raptors, de perdre DeMar DeRozan un été, Kawhi Leonard le suivant et Pascal Siakam dans la foulée. Si Masai Ujiri et sa clique n’avaient pas mis le verrou ? Qui sait ce qui se serait passé, avec une restricted free agency tendue en 2020 et une potentielle unrestricted free agency traumatisante en 2021. Pas la peine de se pencher sur ce scénario, il n’existe plus puisque Toronto a mis du ciment autour de son chouchou formé localement. Maintenant vient la grande question, celle qui brûle dans la tête de nombreux observateurs, encore plus après l’annonce de cette extension. Siakam peut-il encore progresser, et si oui jusqu’où ? On a peu de doutes sur le fait qu’un 22-9 est à sa portée, quand on sait que de nombreux shoots vont lui revenir et son moteur est infatigable. Mais le handle, la distribution, le leadership et le fait d’être tout simplement scouté en tant qu’arme première tous les soirs par les défenses adverses, comment Pascal va-t-il le digérer ? Cette saison sera celle des premiers éléments de réponses, en attendant une confirmation sur la durée. Une chose est sûre, vu les surprises réservées par le garçon depuis son arrivée en NBA, on n’a pas du tout envie de mettre de plafond au-dessus de lui.

L’avenir des Raptors se fera, normalement, autour de Pascal Siakam. En attendant les décisions à venir dans les mois prochains autour de Marc Gasol, Kyle Lowry et Serge Ibaka, mais le message est très clair à Toronto : c’est Spicy-P qui prend la relève, il reste encore de la place pour monter dans son wagon.

Source : ESPN