Terry Rozier veut tout défoncer avec Charlotte : quelqu’un lui a dit qu’il passait juste derrière Kemba Walker ?

Le 29 sept. 2019 à 18:40 par Maxime Thoinnet

Terry Rozier III
Source image : NBA league pass

Cet été, Terry Rozier a quitté le Massachusetts et l’ombre de Kyrie Irving pour rejoindre les Hornets. Après avoir chopé son gros contrat, Scary Terry va passer de back-up à franchise player en Caroline du Nord. Un rôle qu’il a hâte de pouvoir assumer.

C’est clair qu’après le départ de Kemba Walker en direction de la Maison Verte, Rozier va avoir une toute autre mission que celle qu’on lui attribuait à Boston. Fini la sortie de banc, le temps de jeu assez réduit et les fins de matchs sur sa chaise. Scary Terry voulait endosser la peau d’un starter, et bien c’est l’heure pour lui de prouver que toute la thune qu’on a misé sur lui (surtout MJ en fait) ne tombera pas dans son compte en banque pour rien. Le fait que cette offre vienne justement de Sa Majesté en personne a joué un gros facteur dans son choix. En même temps, quand vous recevez un coup de téléphone surprise du GOAT qui vous dit qu’il vous veut en tant que leader de son équipe, il est très difficile de refuser une telle proposition comme il l’a expliqué au micro de Rick Bonnell du Charlotte Observer.

“Il n’a pas eu besoin de m’en montrer beaucoup. Le fait qu’il s’agisse de Michael Jordan représentait déjà 80% à 90% de cette décision. Il croit en moi. Il voulait me donner l’occasion de montrer mon talent au plus haut niveau. Comment peux-tu refuser ça ?”

Et il n’y a pas que l’appel de His Airness qui a dû inciter le meneur de jeu à s’installer en Caroline du Nord. L’année dernière à Boston, l’Homme Épine ne touchait “que” trois millions de dollars par an. Ce qui devrait pas mal contraster avec son nouveau salaire, puisqu’il touchera désormais plus de 19 millions de dollars par saison pour les trois années à venir. Mais ce n’est pas pour autant que Terry a l’air rassasié et va se reposer sur ses acquis. Au contraire. Super hypé par ses nouvelles responsabilités, T-Ro a envie de tout donner pour sa nouvelle franchise et il compte bien emmener tous ses coéquipiers avec lui.

“Je sais que mon énergie est contagieuse. Je sais que ça va déteindre sur d’autres gars.”

Il y a deux ans, au début des Playoffs 2018, les Celtics semblaient gravement affaiblis par les blessures de Kyrie Irving et de Gordon Hayward. Mais c’était sans compter sur la détermination de la bande de Rozier, Jaylen Brown, Jason Tatum et compagnie. Malgré un effectif très jeune et plutôt inexpérimenté, Boston avait réussi l’impossible en battant les Bucks de Giannis Antetokoumpo au premier tour (4-3), et les Sixers de Ben Simmons et Joël Embiid au deuxième tour (4-1) avant de s’incliner très dignement en sept matchs face aux Cavs du sur-dominants LeBron James. Et c’est avec une détermination incroyable des jeunes dont Rozier était un pilier que les C’s avaient ainsi réussi cet exploit. Une hargne que Scary Terry a bien pensé à ramener avec lui à Charlotte.

“Je veux que ma match-up sache que je me fiche que nous soyons amis ou non, je vais tout faire pour le pousser à bout. Alors il faudra savoir répondre.”

Du côté du staff, James Borrego à quant à lui préféré prendre des pincettes. Il sait que le jeu des Hornets ne sera pas le même que lorsque c’était le Texas Ranger qui menait la barque, lui qui jouait environ 35 minutes en moyenne sur les quatre dernières saisons, qui est le meilleur scoreur de l’histoire de la franchise et qui est même All-Star chaque année depuis trois ans. Et ce n’est un secret pour personne que Rozier n’a ni le palmarès ni le même niveau que l’ancien numéro 15. Donc tant qu’il n’aura pas fait ses preuves, le coach préfère ne pas trop l’encenser.

“Je veux qu’il participe aux 82 matchs, qu’il reste en bonne santé et qu’il ait de l’énergie tous les soirs.”

Encore aujourd’hui, la question de savoir si Jordan a fait le bon choix en signant Rozier aussi cher pour le poste de meneur titulaire divise les fans de basket dans le monde. Mais pour le joueur de 25 ans, c’est le moment de montrer que les Playoffs 2018 n’étaient pas un coup du destin et qu’il a sa place parmi les plus grands de ce sport. Mais même nous, on n’y croit qu’à moitié honnêtement.

Source texte : Charlotte Observer