Preview Argentine – Serbie : “la Coupe du Monde pour les grands” démarre à 13h, win or go home pour tout le monde

Le 10 sept. 2019 à 09:43 par Giovanni Marriette

Argentine - Serbie
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Le premier quart de finale de cette Coupe du Monde 2019 ? Il va nous mettre dans le bain TOUT DE SUITE. Finies les après-midi tranquille à regarder jouer des équipes limitées, finies les matchs à semi-enjeu, aujourd’hui on tape enfin dans le dur. Serbie, Argentine, deux nations immenses du basket mondial, avec en ligne de mire une demi-finale énorme à jouer contre le vainqueur de France – Team USA. Pfiou.

Peu de certitudes pour ce premier quart. Pourquoi ? Car si l’Argentine a jusque-là géré sans encombre ses deux phases de poule avec cinq victoires en cinq matchs, elle l’a fait face à des nations clairement plus faibles (Venezuela, Pologne, Russie, Nigeria et Corée du Sud), donnant finalement peu de garanties pour un match du niveau de ce quart, même si l’on n’enlève évidemment aucun crédit aux performances argentines. La Serbie ? Elle a quant à elle commencé par rouler sur la compétition d’une manière assez incroyable (raclées infâmes face aux Philippines, Porto Rico, l’Angola et victoire fastouche contre l’Italie)… avant de perdre face à l’Espagne au terme d’un match bizarre, lors duquel on a senti les hommes de Djordjevic moitié dépassés / moitié pas concernés. Toujours est-il qu’à 13h tout à l’heure les deux équipes n’auront absolument pas le temps de pinailler, car un simple passage à vide sera synonyme de retour à la baraque.

Win or go home, demi-finale sur le parquet ou à la télé, médaille potentielle ou médaillon de saumon, au choix.

Une certitude tout de même ? On va avoir droit à du vrai basket. Pourquoi ? Car Serbes comme Argentins s’appuient sur le début du XXème siècle de la compétition sur le talent de… vrais basketteurs. C’est con mais ça aide. Pour les Serbes ? Le secteur intérieur a fière allure avec le carré magique Jokic-Boban-Milutinov-Raduljica, même si seul le troisième nommé a vraiment répondu présent lors du match face à l’Espagne. Quatre golgoths dans la peinture donc, et huit snipers compulsifs autour, à commencer par ce diable de Bogdan Bogdanovic, à quelques millimètres d’être jusque-là… le meilleur joueur de ce Mondial. Tout simplement. Nemanja Bjelica ets là aussi pour jouer les pompiers quand il en a envie, alors que les filous Lucic, Micic ou Simonovic entretiennent la tradition du joueur serbe aussi doué que vicelard. Un ensemble qui ressemble bien fort au roster le plus complet de cette compétition mais attention car en face se dressera cet après-midi… une légende de notre sport : Luis Scola. Pour ceux qui se réveillent d’une sieste de quinze ans ? En effet, Luis Scola a aujourd’hui 39 berges et il domine… toujours autant. La tignasse grasse a laissé place à une petite pe-cou soignée faite de dégradé et de cheveux blancs mais les moves de vieux renard sont toujours là et bien là. Pour accompagner le vénérable Luis ? Facundo Campazzo s’impose depuis dix jours comme un Top 3 FIBA à son poste, ajoutant à chaque match une touche d’impertinence et de show à une partition jusque-là parfaite. On dirait une critique d’un journaliste mode, on adore. Scola/Campazzo donc, et une horde de lieutenants assoiffés de gagne à leurs côtés. Laprovittola, Garino, Brussino ou l’immense Delia, autant de facteurs X potentiels pouvant se transformer en MVP le temps d’un soir, la Serbie est prévenue.

Deux nations phares du basket mondial, et tout simplement deux équipes parmi les meilleures au monde aujourd’hui. Les quarts de finale ça commence dès 13h, sur la tête des crapauds qu’on va en prendre plein les yeux.