Les Grizzlies remportent la Summer League 2019 : victoire face aux Wolves 95-92, ça fait toujours du bien par où ça passe
Le 16 juil. 2019 à 08:08 par Giovanni Marriette
La Summer League 2019 de Las Vegas tirait son feu d’artifice hier soir dans le Nevada avec une finale opposant deux équipes que l’on attendait pas forcément à ce niveau de la compétition. Exit la hype de la jeunesse des Pelicans, des Blazers ou des Knicks, le sérieux a pris le dessus avec cette opposition finale entre deux franchises ayant joué le jeu à fond, toutes heureuses d’être sur le devant de la scène au mois de juillet, de surcroît quand on connaît les chances qu’elles ont de l’être durant la saison régulière.
Malgré l’absence de Ja Morant à cause d’une petite blessure au genou et préservé en vue des premiers vrais matchs de basket, les Grizzlies auront finalement atteint leur objectif. Leur rookie sur le flanc et plus occupé à nouer un début de relation tout trognon avec Jaren Jackson Jr. ? Pani pwoblem, les copains ont pris le relai, le relai également de Yuta Watanabe qui s’était pour sa part chargé de gérer la Summer League de Salt Lake City. Mais retour à Vegas, paraît qu’on a un full aux dames. Des victoires face aux Pacers, aux Clippers et aux Suns pour débuter au mieux le tournoi, une défaite face aux Celtics d’un gros duo de Williams, puis la vengeance face à ces mêmes Celtics en quart de finale avant de se faire les Pels en demi et donc les Wolves en finale. Parcours quasiment parfait pour un groupe solide et drivé par des leaders dont on a bien fait de profiter car pas assurés de remettre le short des Oursons la reprise. Coucou Tyler Harvey et Dusty Hannahs, on espère que vous apprécierez la tension inégalée de la G League.
Trois joueurs que l’on devrait par contre revoir cette saison dans le groupe de Taylor Jenkins ? Bruno Caboclo bien sûr, le héros du peuple ayant satisfait en fin de saison dernière et ayant donné satisfaction sur cette Summer League malgré quelques trous d’air au tir, plutôt logique finalement quand on connait ses sempiternels soucis d’irrigation du cerveau. Puis Grayson Allen aka le poison qui savait aussi shooter, qui devrait trouver cette saison à Memphis l’atmosphère parfaite pour poser les coups de vice dont il a le secret. L’autre belle surprise de ce tournoi ? Brandon Clarke messieurs dames. Le rookie choisi en 21 par les Grizzlies lors de la dernière Draft a clairement réussi ses officieux débuts dans le monde des adultes en dominant une grande partie de ses adversaires. 15 points, 16 rebonds, 4 passes et 3 contres en Finale, une demi déjà monstrueuse face aux Pelicans, et voici l’ami Brandon MVP de sa première compétition chez les grands.
De quoi voir venir avec tranquillité à Memphis, d’autant plus quand on sait que le roster est aujourd’hui quasiment bouclé et que le groupe du coach rookie ne devrait plus vraiment bouger si ce n’est pour remplacer Andre Iguodala dans les quinze lorsqu’il aura réussi à se défaire de ses chaînes. On reste en tout cas sur une dynamique positive dans le Tennessee avec un joli trophée estival et l’envie de démarrer une belle histoire autour du duo Morant/Jackson Jr., duo de re-sta qui pourra compter sur quelques vétérans (Jonas Valanciunas, Solomon Hill, Jae Crowder) mais surtout sur toute une bande de gamins surmotivés pour faire de la saison de Memphis une belle surprise (Josh Jackson peut-être, Brandon Clarke bien sûr, Bruno GOAT, Grayson Allen, Tyus Jones, Dillon Brooks).
On ne sait pas à quelle sauce les grands seront mangés cette saison mais les petits ont en tout cas fait leur boulot à Las Vegas. Et hop, un trophée dans l’armoire, ça fait toujours du bien par où ça passe. Plus que dix et on pourra commencer à penser à acheter un meuble pour les ranger, et pour l’instant on posera ce merveilleux souvenir sur le bar du club-house, juste à côté de la photo de Marc Gasol et sa bague de champion. Ça fait quand même du bien de gagner quelque chose pour de vrai et on espère que les fans des Grizzlies en profiteront tout l’été, car on n’oublie pas que le prochain titre arrivera peut-être dans une quarantaine d’année au moins.